Ridicule…J'étais vraiment ridicule. Mon corps tout entier était ridicule. Mon caractère était ridicule, ma façon d'être l'était également. Mes cheveux étaient ridules, mes vêtements aussi et même mes chaussures étaient ridicules. J'étais ridicule jusqu'au bout des orteils et même mon âme ne suffisait pas à combler ce surplus de ridiculité. Oui, parce que mon appartement –si on pouvait appeler ça un appartement- était tout aussi ridicule que moi. Et ce n'était pas tout. Moi, Hermione Granger, destinée à faire de grandes choses après avoir vaincu l'autre taré avec Harry Potter, mon meilleur ami et Ron Weasley, mon ex meilleur ami, j'avais un travail tout aussi minable que le reste de ma vie. Franchement, être la secrétaire de la secrétaire de la secrétaire, c'est-à-dire secrétaire au troisième degré, d'un des trente juges du mangenmagot, vous ne trouvez pas cela…ridicule ? Bon, allez ma grande, reprends toi. Ca fait maintenant quatre ans que tu te plains de ta situation mais tu l'as bien cherché. C'est vrai quoi, quand Voldemort est mort tu croulais sous les propositions de travail. Et qu'est ce que tu as fait ? Tu les as tous envoyé balader en prétendant vouloir être indépendante et ne pas gagner ta vie grâce à ta célébrité. Non mais franchement…Je ne voulais pas être célèbre ? Et bien c'est réussi…Quatre ans après avoir atteint le point culminant de ma popularité, tout le monde avait oublié Hermione Granger. Non, bon d'accord ce n'était pas tout à fait vrai. En réalité quand quelqu'un prononçait mon nom, tous les visages s'illuminaient et j'étais automatiquement associée à « grande femme », « Vous-Savez-Qui », « Harry », « Ordre du Phénix » et j'en passais. Mais mon corps, lui, ou du moins ce qu'il en restait, n'était plus reconnu par personne. Pour tout vous dire, mes collègues n'avait jamais fait le rapprochement entre mon nom et…mon nom. Ils ne se doutaient pas que j'étais la Hermione Granger. Idiot, n'est ce pas ? Toute ma courte vie n'était qu'un échec. En plus d'être pathétique, j'étais seule. On ne pouvait plus seule. Ma vie sociale était aussi palpitante qu'un désert sans chameau et ma vie amoureuse…N'en parlons pas. Depuis que l'autre crétin –Ron- m'avait lâché, il y avait trois ans, j'étais aussi seule que le dernier grain de riz dans sa boite de carton. Tous autour de moi avaient pourtant réussi. Harry gérait le Quartier général des aurors et l'autre imbécile –Ron- dirigeait le département des jeux et sports magique. Ils avaient des amis, autre que moi, et sortaient souvent le soir, alors que moi je restais désespérément seule dans mon trou avec pour voisins un couple d'idiots qui n'hésitaient pas à me rappeler tous les soirs que leur vie sexuelle était plus intéressante que la mienne.
- Helena ! Viens voir ! Regarde ! C'est aujourd'hui le mariage de Ginny et Harry ! Ah, ils sont tellement beaux tous les deux…Le couple idéal !
- Montre, montre ! S'écria Helena tout en accourant vers le bureau de son amie tout aussi idiote qu'elle.
Helena et Martine…Mes deux collègues. Aussi bête l'une que l'autre. Leur vie était tellement peu intéressante –quoi que je n'aie pas grand-chose à dire là-dessus – qu'elles se jetaient littéralement sur tous les scoops et articles publiés sur leursstars préférées, autrement dit Harry, Ron, Ginny, quelques personnalités du ministère et…Malefoy. Le petit –enfin plus tellement maintenant- blondinet arrogant avait bien changé. Enfin physiquement parlant. Il était devenu très riche et sa vie amoureuse était très médiatisée. On comprenait pourquoi d'ailleurs. Six mois qu'il sortait avec la même femme. Un « record » d'après tout le monde. L'heureuse élu, enfin heureuse…chacun son opinion, s'appelait Maëlla Van Broussik. Une vraie bombe, une vraie blonde. Qui se ressemble s'assemble, n'est-ce pas ? D'après les rumeurs que lisaient les deux imbéciles partageant mon bureau, Malefoy travaillait au ministère et à Gringott. Personnellement, je ne l'avais jamais vu dans aucun des deux bâtiments. Je ne l'avais jamais vu tout court, d'ailleurs, depuis notre sortie de Poudlard, à part sur les photos qui s'étalaient sur les premières pages de journaux.

VOUS LISEZ
Ephemeral
FanfictionIl ne m'a pas fallu très longtemps pour tomber amoureuse de Drago Malefoy. Juste un macabre concours de circonstances, mené par un psychopathe qui ne souhaitait qu'une chose : me tuer. Nous tuer.