L'assistante

Chapitre 5

Une semaine plus tard, le contrat avait été établi. Damon avait eu du mal à faire accepter certaines clauses à Calixte et vice versa. Ainsi, ce n'est qu'au bout de plusieurs heures qu'ils arrivèrent à être d'accord et que leurs avocats respectifs purent enfin s'en aller pour établir un contrat en bonne et due forme.
Pendant cette semaine, Calixte eu le temps de bien agencé son emploi du temps, tout en faisant un parfois un tour à l'entreprise de Damon.
Il avait eu la délicatesse de lui faire parvenir toutes les informations dont elle avait besoin.

Aujourd'hui, elle commençait son travail avec Damon.

- Bonjour à tous, commença Damon du haut de l'estrade.

Il avait réuni tout les chefs et sous chefs de tous les departements de l'entreprise dans une des grandes salles du gratte-ciel.

- Aujourd'hui dans nos locaux nous accueillons un manager de haute renommée, continua t-il. Son but, sera d'organiser efficacement les mouvements de l'entreprise. Bien sûr notre manager actuel monsieur Patterson gardera son poste. Ce manager travaillera particulièrement avec moi et bien sûr vous devez lui obéir comme a moi car c'est aussi votre patron du fait de notre contrat...Je vous présente donc Calixte Mayer.

Des chuchotements se firent entendre dans la salle. Tous étaient intrigués. Certains la connaissait et d'autres pas mais ils se demandèrent en majorité comment leur patron avait pu donner autant de pouvoir à une femme dans son entreprise. C'était incroyable!

Calixte qui se trouvait derrière Damon s'avança, sûr d'elle. Malgré leur évidente distraction, Calixte savait comment y faire.

- Messieurs, mesdames, écoutez !

Une simple phrase dite à haute et intelligible voix capta leur attention. Le basique de la communication. Être clair et concis.

- Je suis ravie d'être ici avec vous. Je ne suis là que pour un labse de temps mais j'espère que notre collaboration sera fructueuse et sans accros. Je tiens à remercier monsieur Tuck pour la confiance qu'il place en moi en espérant en être digne et merci à vous aussi.

Sans plus de mot, elle quitta l'estrade. Ce ne serait pas exagéré de dire que tous étaient stupéfaits. De par son charisme et sa droiture, ils croirait voir leur patron en version féminine.
Un patron aux courbes gracieuses et envoûtantes.

Tous attendaient de voir ce que donnerait cette collaboration.

Dans le bureau de Damon...

- Puis-je savoir où je m'installe ? Demanda Calixte

Calixte le surpris à l'observer encore une fois. Il observait ses fesses enfermées dans un jeans bleu nuit.

- Monsieur Tuck, le rappela t-elle à l'ordre en se tournant vers Damon.

Il releva ses yeux sur sa poitrine mis en valeur par son chemisier qui était d'un rouge sang.

- Où dois-je m'installer ? Réitéra t-elle.

- Rester avec moi vous dérange t-il? Questionna ironiquement Damon.

- Oui, si vous continuer à me scruter ainsi, tonna t-elle.

Elle arpenta la pièce d'un pas lent comme pour s'imprégner du lieu. Damon la laissa faire en s'asseyant sur son canapé en cuir.

- Par contre, il faudra changer ce bureau, exigea t-elle en parlant du mobilier.

Étonné, Damon la rejoignit. Il frappa son point sur le bureau tout en regardant Calixte qui ne cilla point.

- Pourquoi voulez-vous le changer ? Il est très beau et résistant en provenance d'Italie qui plus est.

- Vous ne voulez tout de même pas que je travaille sur un bureau usé par des ébats sexuels, fit elle en simulant l'indignation.

Comment le savait elle ? Se demanda Damon. Puis il tiqua. Il fit craquer son cou et se passa la main dessus.

Sarah.

Cette femme n'avait pas la langue dans sa poche. Une des raisons pour laquelle il avait voulu arrêter avec elle. En plus, elle était très jalouse, la preuve, elle avait déjà fait par de cela à Calixte. Sûrement parce qu'elle la considérait comme une concurrente.

- Ce sera fait dès aujourd'hui, abdiqua t-il.

Il ferait enlever ce bureau ainsi que Sarah par la même occasion.

- Bien!

Calixte le regarda puis dit.

- Ne la renvoyer pas.

Un vrai scanner qui avait su sonder les pensées de Damon. Il plissa des yeux pour exprimer son étonnement.

- D'après son dossier, c'est un bon élément. Inutile de la renvoyer.

- D'accord. Mais je veux une contrepartie.

- Laquelle ? Interrogea Calixte en s'asseyant sur la chaise de Damon en croisant les jambes.

- Je veux voir vos cheveux détachés.

Calixte s'étouffa presque avec sa salive. Pourquoi une telle demande ? Qu'avaient ils de si particulier ? Ils étaient juste noir comme beaucoup d'autres.

- Cela n'a rien avoir avec le travail monsieur Tuck, refusa Calixte. Mettons nous plutôt au boulot.

Le beau brun aux yeux de jais, regarda la belle brune d'un regard presque sauvage. Il venait peut-être de découvrir un point faible chez elle. Son refus attisa plus sa curiosité.

Avec un sourire sournois il accepta de se mettre au travail.

Le bureau avait été bel et bien changé le jour même et fût remplacer par un meuble en verre imposant et scintillant sous les rayons du soleil. Calixte préféra mille fois celui-là à l'autre. Deux jours plus tard, elle avait déjà organisé le planning de Damon sur une semaine: Rendez-vous, voyage, entrevues tout y était.
Tout sauf le principal intéressé. Le travail commencé à huit heure pile, il faisait neuf et demi et il n'avait toujours pas pointé le bout de son nez à l'entreprise. Calixte considérait qu'étant patron, il devrait montrer l'exemple aux autres mais il n'y faisait pas attention.
Lorsqu'il arriva enfin, il la trouva dans le bureau entrain de faire les cent pas telle une lionne en cage. Il était accompagné de Julian qui apprécia de revoir Calixte, encore plus dans cette robe portefeuille toute blanche.

- Bonjour Mayer, salua Damon.

Elle essaya de distinguer ses yeux cachés derrière une paire de lunettes noires. Malgré son irritation, elle répondit à ses salutations.

- Bonjour mademoiselle Mayer, ajouta Julian en venant lui serrer la main.

- Ah monsieur De la Vegas, bonjour. Ravie de vous revoir.

Elle serra sa main puis reporta son attention sur Damon qui s'était diriger vers le téléphone. Il demanda à Sarah de lui apporter un café serré puis deposa le combiné.

- Pourquoi ce retard ? S'enquit elle.

- Réveil en panne, rigola Damon appuyé sur son nouveau bureau.

Calixte se rapprocha et avec délicatesse lui retira ses lunettes. Il se laissa étonnamment faire.

- Vous decuvez encore, constata t-elle avec dégoût.

Elle retourna vers Julian comme pour chercher une explication.

Damon profita de cela pour diriger sa main vers ses cheveux d'où il retira la pince qui les retenait fermement. Ils tombèrent en cascade dans son dos, jusqu'au creux de ses reins.
Cette image d'elle, les cheveux détachés attira l'attention de Julian. Il se souvint enfin d'où il la connaissait.

- Calixte Anderson, murmura t- il ébahi comme s'il était devant un fantôme.

- Plus maintenant, dit elle en arrachant sa barrette des mains de Damon qui était étonné de cette situation.

Calixte se dirigea dans la pièce adjacente et s'y enferma.
Damon leva son regard incompréhensif sur son ami.

- Comment ça Anderson ?