L'assistante

Chapitre 23

Chez Brandy, la maison était calme. Ils y vivaient à trois avec quelques employés.
Normalement, ils ne vivent pas dans cette ville mais le beau-père de Brandy devait y tenir une conférence et les avait donc emmené avec lui.

Stella et Brandy prenait le petit déjeuner tout en discutant. Toutefois, Brandy n'était pas très concentrée sur ce que disait sa mère. Elle tapotait sur son téléphone et répondais vaguement.

- Brandy, appela sa mère. Qu'est-ce qui t'obsède autant sur ton téléphone jeune fille?

- J'envoie juste un message maman.

Brandy envoya un message à Damon. Elle préférait prendre les devant, vu que lui ne le faisait pas. Elle lui proposa une sortie. Son message était plein de mots disant qu'il lui manquait et qu'elle aimerait passer plus de temps avec lui.

- J'espère que tu ne compte pas revoir Calixte, demanda Stella à sa fille.

Brandy roula des yeux et déposa son téléphone.

- Pourquoi j'aurais envie de revoir cette idiote ? Elle me tape sur les nerfs autant qu'à toi.

D'un mouvement de la tête Stella montra sa satisfaction. Sans même prendre en compte que la petite était sa nièce, elle lui vouait une haine sans limite. Même après toutes ces années, elle n'arrivait pas à oublier l'abomination sur laquelle elle était tombée. Elle fût contrainte de chasser sa nièce sans aucun état d'âme.

La mettre dehors l'avait t-elle inquiété ?

Pas le moins du monde. Stella avait jeté Calixte hors de la maison en la couvrant d'injures. La petite alors âgé de vingt-deux ans à cette époque ne pût que se réfugier chez Jake.

Calixte fût si humilier, briser se jour là, qu'elle ne chercha même pas à renouer avec sa famille. Cette époque de sa vie la rendit fragile autant qu'une coquille.

Ainsi, savoir qu'ils étaient dans la même ville qu'elle, angoissait la jeune femme.

Au même moment, alors que Damon était sous la douche, Calixte vit le message. Elle hésita a le lire mais céda finalement à la tentation. Sans comprendre pourquoi son cœur serra. Elle déposa le téléphone à sa place et se rendit à la cuisine. Peu de temps après, Damon la rejoignit.

Calixte se perdit dans la contemplation de son beau visage. La barbe naissante qu'il portait le ravissait encore plus.

- Tu me mates ? Questionna Damon avec humour, un sourire en coin.

- Oui et alors, répondit effrontément Calixte d'une douce voix.

Damon fit le tour du plan de travail et se mit derrière elle.

- Tu ne devrais pas jouer avec moi ainsi moya dorogoya, prévint il en léchant son lobe d'oreille.

Calixte en frissonna. Il continua en détachant son chignon pour laisser retomber ses cheveux sur ses épaules.

- Qu'as-tu contre moi ce matin Calixte, murmura t-il à son oreille.

Calixte baissa la yeux sur son accoutrement. Elle était vêtue d'un débardeur et d'une culotte rose avec des la dentelle par dessus. Elle en eut presque honte.

- Regarde-moi, dit Damon.

Calixte se retourna et fixa son regard ténébreux. Le désir foudroyant qui traversait son corps à cet instant, s'y reflétait clairement.
En le sentant s'appuyer contre elle, Calixte se mit à rougir fortement. Elle ferma ensuite les yeux, laissant Damon agir à sa guise.
Le jeune homme céda. Il l'embrassa dans le cou, la faisant gémir. Sa main droite empoigna ses cheveux et tira doucement dessus. L'autre main passa sous son haut et remonta jusqu'à ses seins et les caressa. Calixte se tint à ses bras viriles qui la tenait si fortement qu'elle manquerait presque de souffle. Mais elle appréciait cette sensation. C'était tel de l'électricité qui parcourait entièrement son corps.

Calixte qui voyait d'un mauvais œil les femmes qui suivaient Damon les comprenait à présent. Il y a longtemps qu'elle n'avait pas connu meilleure sensation.

Alors que Damon s'approcha de ses lèvres qu'il rêvait temps de toucher, Calixte sentait qu'elle ne tiendrait pas longtemps sous son emprise. Ses jambes tremblaient déjà d'excitation.

Le destin, assez joueur interrompit leurs actions. Le téléphone de Damon se mit à sonner et la sonnette de l'appartement se mit à retentir.

Un grand souffle de frustration, sortie de la bouche de Calixte lorsque Damon s'éloigna d'elle. Elle s'accrocha timidement à sa chemise, le regard dirigé vers le sol.

- Frustrée? S'enquit Damon sourire aux lèvres.

Calixte marmona des bribes de mots incompréhensibles puis, s'en alla vers la porte en boudant et Damon décrocha son téléphone. Sa voix gutturale emplie tout de suite l'appartement.
Calixte jeta un coup d'œil dernière elle et vit qu'il la regardait fixement. Elle détourna les yeux de lui pour regarder devant elle et evita de trébucher de justesse.
Elle atteignit enfin la porte et l'ouvrit. Découvrant un homme portant l'uniforme de la poste.

- Bonjour madame, salua le facteur. J'ai un colis pour Ellie Winslow.

Le pire c'était que le colis n'était même pas pour elle. Avec humeur, elle signa et récupéra les nombreux cartons. Un par un, elle les faisait entrer dans l'appartement.

Le facteur émerveillé par la beauté de Calixte observait ses mouvements. Ses courbes gracieuses se mouvaient devant lui à son plus grand plaisir. Il ne sût même pas caché son intérêt.
Damon le remarqua et se précipita à la porte.

- Vous pouvez y aller merci, dit Damon le regard sombre.

L'homme acquiesca et s'en alla.

Après cela Damon annonça qu'il devait partir et qu'il avait un rendez-vous. Calixte avait déjà une idée de qui il allait voir mais ne dit rien.

- Tu ne me demande pas où je vais ? S'amusa t- il d'elle.

- Et pourquoi je devrais le savoir ? On n'est pas marié à ce que je sache, fit elle sur la défensive.

- Je dois y remédier alors. Épouse moi !

Calixte se figea sur place alors que Damon avançait lentement vers elle. Elle savait qu'il plaisantait pourtant...

- Tu..tu ..f-ferais mieux d'y aller.

Damon s'en alla en souriant, puis il s'arrêta au pas de la porte.

- Tu seras au bureau aujourd'hui ?

Calixte hocha la tête de haut en bas pour acquiescer.

- D'accord. A plus ma future épouse.

Et il referma ma porte sur ses mots. Le cœur battant à la chamade, Calixte s'assit pour reprendre ses esprits.