L'assistante

Chapitre 20

Le soir même, après avoir travailler, Calixte se languissait déjà de rentrer chez elle et de s'allonger. Les douleurs menstruelles étaient assez gênantes et elle préférait être à la maison en ces temps là.

Pressée de rentrer, elle rangea ses affaires en chantonnant. Pendant qu'elle vérifiait n'avoir rien oublier, Damon qui était allé faire un tour au service de communication, revint enfin.

- Alors ? Fit Calixte. Ça avance?

- Oui, enfin je crois, dit il exténué.

Damon s'affala sur son fauteuil et débouta un bouton de sa chemise. Il ferma les yeux, semblant s'endormir. Calixte le regarda un moment puis s'approcha de lui. Elle stoppa sa course devant lui. Son visage semblait si doux à ce moment qu'elle fut tenter de le toucher. Elle avança sa main vers Damon. Comme alerté, il ouvrit les yeux et attrapa sa main au vol.

- Déso..

- Viens par ici.

Calixte voulu résister mais se laissa finalement faire. Damon la fit assoir sur ses genoux. Il passa sa main sur ses cheveux noués en les regardant pensivement.

- Tu penses à quoi? Osa t-elle demander.

- J'aimerai tellement te connaitre.

Un petit sourire apparu sur le visage de Calixte.

- Comment ça ? Tu me connais déjà non?

Ce fut à son tour de sourire.

- Je veux mieux te connaitre, dit il en se rapprochant de son visage. Connaitre tes secrets, tes envies, tes peurs...Tous ce qui fait de toi la femme que tu es. Tu avais promis de tout me dire n'est-ce pas ?

Perdue, dans ces douces paroles elle voulu un instant se laisser aller devant lui, faire confiance à cet homme qui s'ouvrait à elle.

- Damon je..

- Tu es plus docile étrangement, c'est un effet secondaire de la période rouge ? Rit- il.

Calixte leva les yeux au ciel et se mit debout.

- Je rentre.

Il lui courut après et la saisit par les hanches. Elle hoqueta surprise de son geste puis se recula promptement.

- Je.. heu..

Ne sachant plus quoi dire, elle ramassa son sac et se précipita dehors. En se dirigeant vers sa voiture, elle pensa à combien de fois Damon avait la capacité de troubler ses émotions, au point qu'elle ne se reconnaissait plus.

- Il m'énerve, murmura t-elle en prenant le chemin du retour.

Elle se refusait d'ouvrir à nouveau son cœur.

Calixte arriva chez elle alors que le ciel couvrait de gros nuage gris, reflétant un peu son humeur. Ellie n'était pas à la maison lorsqu'elle rentra. Elle poussa un long soupir en allant sous la douche. Elle se changea et mit un jogging et un débardeur. Lorsqu'elle revint au salon, il pleuvait déjà. Elle décida alors de se préparer quelque chose à manger et de se mettre au lit devant son ordinateur.

Se donnant pour excuse qu'elle était fatiguée, elle prit juste un pot de glasse avec des cookies et une bouteille d'eau. Elle se dirigeait vers sa chambre lorsqu'elle entendit sonner.

- Hum, bouda t-elle. Je n'ai envie de voir personne.

La sonnette retentit à nouveau et elle fut obliger d'aller ouvrir. Elle tira sur la poignée et ouvrit la porte.

- Damon? S'étonna t-elle.

Il s'invita dans son appartement son demander son avis. Elle le regarda avancer vers le milieu de la pièce. Ses muscles roulant sous sa chemise attira son regard, en plus, il sentait délicieusement bon. Une odeur musqué qui fit frétiller ses narines. Ses cheveux de jais étaient mouillés, ce qui renforçait son côté assez sauvage.

- Damon, pourquoi viens tu m'importurner chez moi? Rala t-elle en refermant la porte. Déjà que tu le fais au bureau..

En quelques enjambées, il se retrouva devant elle et saisit doucement ses épaules.

- C'est toi qui m'importurne. Tu es parti si brusquement que ça m'a mit hors de moi.

Il fixa ses yeux émeraudes et tomba encore plus sous son charme presqu'agressif.
Ses mains remontèrent sur son visage et caressa ses pommettes avec ses pouces.

Avec un rire nerveux, Calixte demanda :

- Pourquoi tu me regarde comme ça ?

- Comme ça comment ? Dit il avec un sourire narquois.

- Comme si tu voulais...

Elle se tue en se mordant la lèvre inférieure. Son regard dériva de ses yeux à son torse quelque peu découvert.

- Tu m'énerve, finit-elle par dire en le poussant loin d'elle.

Il se mit à rire en la dévorant du regard. Il observa son postérieur enfermé dans son jogging.

- Au lieu de me dévisager comme tu le fais, tu pourrais me dire ce que tu fais là ?

Embarrassé, il dit :

- J'avais besoin de te voir. En plus, vu comment tu es parti, j'ai cru que j'avais fait quelque chose de travers.

Un sourire furtif apparut sur son visage.

- D'accord, j'etais sur le point de regarder ma série alors...

- Je veux bien la regarder aussi, sourit t-il.

Calixte souleva son plateau et permit à Damon de la suivre. Tranquillement, elle fit rentrer dans sa chambre.
Damon ne s'étonna pas de la voir si bien rangée.

Calixte déposa le plateau sur le lit et ouvrit un tiroir. Elle en sortit une serviette, la tendit à Damon et se dépêcha d'allumer son ordinateur en prenant place sur son lit.

- Mais..qu'est ce que tu fais? s'offusqua la jeune brune en voyant l'homme enlever sa chemise.

- Ma chemise est trempée et j'aimerai la laissez sécher le temps que je suis là, où est le problème tu as peur de moi?

- Moi? Peur ? Jamais, fit elle avec arrogance.

Avec satisfaction, il s'allongea près d'elle. Ses muscles saillants ne manquèrent pas d'attirer le regard de Calixte.

- On regarde quoi ? Demanda t-il.

- Heu..Psych..enquêteur malgré lui.

D'un air étrange, Damon la fixa.

- Quoi ? Fini t-elle par dire.

- Je ne t'imaginais pas regarder ce genre de programme. Vu que tu n'es pas très drôle comme fille, plaisanta t-il.

La bouche de la jeune femme forma un "o" de stupéfaction. Elle se mit à bouder et jura de ne plus lui adresser la parole.

Tout au long des épisodes, Damon essaya de faire sourire Calixte. Elle finit par céder, se prenant à son jeu. Ils rigolerent longtemps en oubliant tout ce qui les entourait. L'atmosphère était conviviale et détendue. Calixte en vint même à oublier ses douleurs menstruelles.

Alors que Damon gardait les yeux grands ouverts, Calixte s'endormit sur son épaule. C'était la deuxième fois qu'elle dormait sur lui et cela ne lui dérangeait pas du tout. Il appréciait sentir son corps chaud contre lui, sa respiration lente qui soulevait doucement sa poitrine.

Était-il encore nécessaire de le préciser ? Non. Damon était obsédé par Calixte.