L'assistante

Chapitre 27

Secoué par un cauchemar, le beau brun se réveilla en sursaut. Il transpirait au point d'en avoir mouiller ses draps. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ce cauchemar mais cela le secouait toujours autant.

Toutes les nuits, il était hanté par ses souvenirs. Les seules fois où il avait pu dormir paisiblement c'était au près de Calixte. Sa bonne odeur semblait agir comme un calmant.
Il se revoyait encore caresser sa douce chevelure si longue. Si seulement, il pouvait passer toute ses nuits avec elle.

Damon commença sa journée avec cette pensée en tête. Plus il y pensait, plus il adhérait à cette idée. Pourtant, il ne la connaissait pas depuis longtemps mais qu'importe tant qu'il se sentait bien avec elle.

Après s'être préparer et avoir bu son café, Damon se dirigea de bonne humeur au bureau. Dans la voiture, il reçu un appel de Julian.
Une rage sourde naquît immédiatement en lui. Il ne voulait pas lui répondre au risque de s'emporter. Il laissa son téléphone sonner longtemps et ne décrocha finalement pas. Il avait mal de savoir que son ami avait été aussi crétin. C'était pourtant avant leur rencontre mais il lui gardait toujours rancœur.

Il revint à son calme habituel. Il arriva à l'entreprise un peu plus tôt que d'habitude. Cela l'etonnait lui-même. Le véritable exploit serait qu'il soit arriver avant Calixte. Cela serait comme une petite victoire.
Il poussa la porte avec détermination.

Elle était là ! Pour son grand plaisir.

Toujours aussi sublime.

Elle était dos à lui. Elle était vêtue d'une jupe en daim et une chemise blanche. Debout face aux baies vitrées, un petit carnet et un crayon à la main, elle notait des idées avec concentration.
Damon se demanda comment elle faisait pour être aussi jolie même de dos.

C'est son cœur qui parlait à cet instant. Il battait si fort, qu'il en avait mal à la poitrine.

Elle n'entendit pas Damon entrée car elle portait des airpods.

Damon en profita pour la surprendre. Il posa ses mains sur ses épaules la faisant sursauter de surprise. Elle se retourna et regarda fixement Damon.
Calixte vit les lèvres de Damon remuer, il semblait dire quelque chose mais elle n'entendit pas à cause du Beethoven qui pulsait dans ses oreilles. Il retira les écouteurs qu'elle portaient et entendit vaguement la musique.

- Beethoven ? S'etonna t-il. Mademoiselle a du goût.

Calixte roula des yeux et repris ce qui était à elle.

- Damon ?

- Oui future épouse ?

Calixte ne releva pas sa pique et se dirigea vers le bureau.

- Tu es à l'heure !

Damon sourit les mains en poche.

- J'apprécie, continua t-elle. Vous..tu commence à mûrir.

Damon s'approcha d'elle et Calixte l'esquiva en se dirigeant vers un autre coin du bureau. Elle le fuiait. C'était évident.
Damon s'appuya ainsi sur son bureau et souffla de frustration. C'était comme ça depuis un moment déjà. A chaque fois, elle l'esquivait et si possible, elle faisait en sorte de ne pas être seule avec lui.
Il voulait tellement toucher sa peau si douce et la serrer dans ses bras. C'est la première femme avec qui il voulait prendre son temps.

- Calixte, appela t-il.

- Oui Damon, fit elle du bout de la pièce.

- Viens ici !

Un ordre.

Calixte n'appréciait pas qu'on lui ordonne quoi que se soit. Toutefois, la voix grave et autoritaire de Damon la décida à obéir sans broncher. Elle avança à pas lent vers lui.

Même en s'exécutant, elle lui infligeait encore cette torture de l'attendre le cœur battant.

- Oui Damon, fit elle de sa voix suave une fois à son niveau.

- Embrasse-moi.

Aussi bien que sa demande fût subite et déstabilisante, aussi bien Calixte sût masquer son trouble.

Elle lui répondit alors.

- A vos ordres chef.

Damon fût surpris par son obéissance mais il n'allait pas laisser passer cette chance. Il tendit le bras pour saisir sa hanche mais elle recula en souriant.

- Tu aimerais bien hein? Se moqua t-elle de lui.

Toute fière d'elle-même, elle retourna à ses occupations. Damon dût se résigner pour le moment.

Ils se concentrèrent ainsi sur le travail.

- Calixte, lança Damon quelques heures après. Calixte c'est moi ou les chiffres n'ont pas bougés?

Calixte se pencha et regarda le document que consultait son collègue. La jeune femme fût tout aussi étonnée. Trois mois avaient passés depuis qu'elle était dans cette entreprise et c'était étonnant de voir qu'elle n'avait pas atteint les objectifs à court terme de l'entreprise.

Elle se redressa les jambes tremblantes. Elle avait pourtant tout pris en main et s'était assuré que chaque chose soit fait en temps et en heure.

Comment se faisait il alors que les résultats de ce mois étaient quasiment négatifs?

Elle prit les papiers des mains de Damon et les regardait minutieusement.

- Je vais voir à la finance ce qu'il en est.

Il partit et Calixte ne le vit même pas, tellement elle était concentré à comparer chaque information.

Quelques minutes plus tard, Calixte vit Sarah entrer dans le bureau, un expression grave collé au visage.

- Heu..Mademoiselle Mayer..Monsieur Tuck vous demande.

- J'arrive.

La jeune femme ferma les yeux un instant et prit courage. Elle se leva et prit les dossiers avec elle.

Sur le chemin Sarah la regardait avec un petit sourire. Elle voyait Calixte lire ces documents tout en marchant. Elle murmurait à chaque page...

"je ne comprends pas"

Arrivée devant la porte qui donnait sur l'étage réservé à la finance, Calixte se stoppa le cœur battant.
Damon devant la porte, se décala pour l'inviter à y entrer. Elle passa la porte en fermant brièvement les yeux comme si elle allait à l'abattoir.

- Surprise ! Cria la foule de joie.

Calixte ouvrit les yeux, stupéfaite. Elle se vit quelques employés devant elle, applaudissant les visages souriants.

La salle etait remplie de confetti et ballons. Calixte ne compris pas la situation, ce n'était pourtant pas son anniversaire.

Pourquoi se demanda t-elle ?

Elle se tourna vers Damon, qui la fixait en applaudissant aussi. Il lui fit un signe de la tête afin qu'elle regarde à sa gauche. En le faisant, elle vit l'écran qui affichait les statistiques de l'entreprise. C'étaient les meilleurs statistiques trimestrielle de l'entreprise.

Alors tout cela ne fût qu'un plan monté, se rendit-elle compte avec soulagement.

Sarah lui donna une coupe de champagne et la félicita.

- Vous êtes vraiment une femme compétente, reconnu Sarah. Je ne l'ai pas encore fait alors, je tiens à m'excuser pour mon comportement lors de votre arrivée c'était...vraiment déplacé.

La jeune femme baissa le regard de honte.

- Vos mots m'ont fait changé, admit Sarah.

Calixte toucha son épaule...

- L'important c'est que vous ayez compris et que dorénavant vous irez de l'avant la tête haute.