L'assistante

Chapitre 26

En ce jour, il faisait froid. Le vent soufflait comme si une tempête s'annonçait. Le ciel était grisâtre ne laissant point passé les rayons de soleil. Quelques goûtes de pluie tombaient déjà, obligeant les citoyens à s'abriter.

En ce jour si maussade, Damon rentrait chez lui. Il portait encore son uniforme de l'armé. Tout semblait tanquer autour de lui. Son cœur battait si fort qu'il raisonnait dans ses tempes. Tout ce qu'il souhaitait à ce moment là était l'amnésie.

Il voulait oublier tout ce qu'il avait vécu dans ce pays étranger. Mais sa mémoire le lui rappelait encore et encore.

La mort dans l'âme, il franchit la porte de son appartement. Il se retrouva devant sa famille réunie dans son salon. Il appréciait toujours leur présence à son retour mais là, ce n'était pas vraiment le moment. Toutefois, il s'efforça de sourire.

Sa petite sœur, Anastasia le vit et couru vers lui sourire aux lèvres. Il s'abaissa et la prit dans ses bras. Elle était à cet époque âgée de six ans.

- Damon, s'écria t-elle.

- Bonjour Ana, la salua t-il en déposant un baiser sur son front.

Elle s'accrocha à son cou et resserra un peu sa prise. Damon remarqua qu'elle semblait être la seule ravie de son retour. Son père tout particulièrement était plus distant. Il était près des baies vitrées et regardait son fils de haut. Sa mère et son frère était assis sur le canapé, les visages emprunt de tristesse. 

Damon s'avança en les regardant dans les yeux chacun à leur tour, les questionnant du regard, mais tout ce qu'ils faisaient c'est baissé les yeux ou regardé ailleurs. Sans plus, il compris alors que son père avait été mit au courant. Par le grade qu'il possédait autrefois, il pouvait encore avoir des avantages.

Il se doutait déjà de la réaction de son père, cet homme stricte et colérique. Damon n'espérait même pas pouvoir lui expliquer comment tout s'était déroulé. De toute façon, il n'en avait même pas envie. Après vingt et deux ans a essayé sans relâche de plaire à son père, aujourd'hui il était épuisé. Alors, il attendit simplement sa sentence.

- Père, lança Damon pour en finir.

Le regard glacial que son père lui lança, lui fit l'effet d'un poignard en plein cœur. Grand de taille aux yeux et cheveux noirs, Damon était le portrait craché de son père, c'est surement pour cela qu'il lui portait un regard attentif. Ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau et malgré sa vieillesse, le père de Damon dégageait toujours cette aura dominante qui effrayait Damon autrefois. Seulement, aujourd'hui il avait grandi et ne craignait plus rien.

- Je ne te permet plus de m'appeler ainsi, cracha t-il d'un air furieux. Qui m'a foutu un fils pareil? Je croyais que tu allais renforcer l'honneur de cette famille mais tu  l'as complètement détruite.

Sa voix bourru raisonnait dans l'appartement. Sans se soucier ni de sa femme, ni de ses enfants, il continua.

- J'ai passé des années de ma vie à te donner la meilleure des éductions et pourquoi? Pour finir en meurtrier et salir mon nom.

Il s'approcha rapidement de Damon et frappa violement sa canne sur lui. Damon protégea Anastasia de ses bras et encaissa ainsi le coup sans broncher. Il la déposa et essuya ses petits yeux effrayés.

- Va voir maman, lui ordonna t-il gentiment.

Tout en pleure, elle couru vers sa mère. 

- Idiot! Ta carrière était déjà toute tracée et avec tes conneries tu vas sûrement aller en prison. 

Il leva de nouveau sa canne vers Damon qui la réceptionna de sa main droite. Damon serra ses dents pour contenir sa rage et sa peine. Sa conscience lui interdisait d'offenser encore plus son père. Il se tût et encaissa toutes les insultes de son père qui ne le laissait pas parler de toute façon. 

- Tu te rends compte de la peine que tu cause à ta famille? Et ton grand-père  pense à comment il réagira en apprenant cela? 

Damon se rendait surtout compte que cela l'atteignait plus lui que les autres. Il tenait tellement à son honneur qu'il tuerait pour cela.

- Père, lança Damon le genou à terre.

Il était près à s'incliner face à son père car malgré le narcissisme de son père, il ne pouvait pas faire fi de ses tords. Il avait tiré sur un soldat américain et il devait en assumer les conséquences.

- Je reconnais ma faute et je ne compte pas m'en défiler.

Son père ne décolérait pas. 

- A partir d'aujourd'hui sache que tu n'es plus mon fils. Je te déshérite et te renie. Je ne veux plus voir ton visage. Va loin et ne contacte plus ma famille. Fils indigne!

Sa mère garda la tête baisser tout du long. Damon ne la regarda même pas sachant à quel point elle était soumise à son mari. Il se dirigea vers Harry son petit frère. Il le serra dans ses bras puis lui murmura quelque chose à l'oreille.

Harry le repoussa et lui cria que c'était un meurtrier et qu'il ne voulait plus jamais le voir. Bien sûr Damon reconnu tout de suite les mots de son père. Il prit seulement le sac qu'il avait avec lui et s'en alla. Il abandonna tout car il comptait bien tout reprendre à zéro. 

Après ce jour, Damon ne les revit plus. Seul son grand-père qui avait aussi servi son pays, assista à son jugement. Bien sûr c'était un jugement en interne. L'armée ne tenait à pas à ébruiter cela. Aucun journaliste ne fût mit au courant de l'affaire.

AU cours du procès, ses compagnons témoignèrent en sa faveur et regrettèrent de n'avoir pas agit comme il le fallait. 

Damon fût acquitter. Il resta quelque temps dans l'armée et continua son service. Cependant, il se rendit compte très vite que les armes lui procuraient désormais des haut-le-cœur. Il ne tirait plus correctement et tremblait à chaque fois qu'il en tenait une.

Il démissionna après qu'un médecin ait confirmé son trouble. Son chef regretta son départ car, pour son âge il était déjà un soldat de mérite, plusieurs fois décorer pour ses actes de bravoure. C'est peu après qu'il rencontra Julian qui l'aida juridiquement pour la fondation de son entreprise.

Damon mentirait s'il disait qu'il n'avait pas cherché à revoir sa famille mais il se décourageait à chaque fois. Malheureusement, il ne put assister à l'enterrement de son grand-père que de loin. Il appris un peu plus tard que son grand-père lui avait quasiment tout léguer ainsi que ce manoir en Russie qui appartenait à leur famille.