Affaire de famille

Chapitre 11

Percy vient de rentrer chez lui. Enfin.

Après avoir déposé le dernier primo-sorcier à Square Grimmaurd, il a fait un compte-rendu au Ministre de la Magie pour le tenir au courant de la situation. Scrimgeour est presque vexé de ne pas avoir anticipé ce danger et lui a ordonné de rentrer se reposer.

" Revenez lorsque vous ne ressemblerez plus à un Inferi."

Percy a transplané directement sur son canapé et a passé un nombre incalculable de minutes à regarder le mur.

C'est un beau mur. Percy est fier de sa maison.

Il est aussi trop fatigué pour dormir : son corps est épuisé mais ses pensées font des feintes de Wronski dans son esprit.

Il pense aux autres horreurs qui peuvent découler de ces Imperius.

Il fait maintenant confiance aux Aurors pour enquêter sur toutes les pistes : rien n'est plus efficace qu'un égo blessé pour augmenter les performances de ceux qui se considèrent comme les héros du monde sorcier.

Il est ridicule que ce soit Percy qui se soit rendu compte du risque et, si cette information fuite, elle fera la une de la Gazette.

Heureusement que Lauren Flanders était là, Percy frissonne en imaginant la tragédie qui aurait pu se dérouler si Rockwood avait réussi son plan.

Le gouvernement ne peut pas subir un tel scandale, surtout maintenant que le Ministère a décidé de prendre position dans cette guerre. Il faut qu'ils gardent la confiance du peuple : ils ont besoin d'une victoire, aussi petite soit-elle.

Un bruit de coup provenant de la porte l'interrompt dans ses pensées. Percy regrette presque le jour où quelqu'un a découvert son domicile.

" Perce ? Appelle la voix hésitante de Bill

- Nous avons des gâteaux et de la bière ! Complète Charlie.

- Je suis dans le salon. Quel genre de gateaux ?

- Trois chocolats, chocolat blanc et framboise et fruit de la passion. Je dois donner mon choix au traiteur demain matin."

Ah. Le mariage.

L'invitation qu'il a reçu doit être quelque part sur son bureau.

"Félicitations. Je ne sais plus si je te l'ai dit.

- La seule chose dont j'ai besoin c'est que tu sois là, lui répond Bill en s'asseyant à ses côtés sur le canapé.

- Je vais surement travailler ce jour là.

- Si je comprends bien, tu travailles tous les jours, commente Charlie en lui tendant une bièraubeurre.

- Il y a beaucoup de choses à faire et trop peu de gens de confiance.

- C'est bien vrai, concède Bill, mais j'ai besoin seulement de quelques heures."

Percy pose la bouteille contre son front, espérant qu'elle fasse disparaître sa migraine naissante.

" Je ne pense pas être le bienvenu, avoue-t-il.

- Je veux que tu sois là et Fleur veut que je sois heureux.

- Tu sais bien de qui je parle.

- Depuis combien de temps tu n'as pas parlé aux parents ? demande Charlie.

- Nous avons eu une vive dispute à la fin de l'année 94 pour laquelle j'attends toujours des excuses.

- Et je suppose qu'ils présenteraient les choses de la même manière ?