Chapitre 4- Pression

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Kurapika se précipita vers la sortie, excité de sa nouvelle découverte.
Soudain, quelque chose encercla son poignet et le retint. Kurapika se retourna vers Chrollo. Il hoqueta de stupeur lorsqu'il vit que le Chef buvait calmement son café, les mains des deux côtés de la tasse.
Il sentait pourtant une poigne de fer lui enserrer le poignet mais n'y voyait rien.

"Retourne t'asseoir..."

Il fronça les sourcils. La voix qui venait de siffler sous son crâne était celle de Kuroro.

"Tu n'as pas finis ton thé... "

- Sors de ma tête, l'arachnide, singla le blond.

Le Lucifer sourit et posa confortablement sa tête contre le dossier de sa chaise molletonné, regardant Kurapika à l'envers.

- Reviens t'asseoir.

La dignité du Kuruta l'empêcha d'obéir, même s'il savait que la tête de l'Araignée était supérieur à lui.

- Sors de ma tête, siffla t il, serrant ses poings et ses yeux virant à l'écarlate pour la centième fois de la soirée.
- Alors reviens t'asseoir.

"Aller... Reviens t'asseoir..."

- Je t'ai dis. SORT. DE. MA. TÊTE !
- Voyons, Kurapika... Tu vas attirer l'attention sur nous. Ce n'est pas ce que tu veux, n'est ce pas ?

Kurapika voulut se diriger une nouvelle fois vers la porte mais ses pieds se dirigèrent contre sa volonté vers son siège.
Lorsque ses fesses se posèrent sur le siège, l'oppression de Kuroro sur son corps et son esprit s'envola.

- Espèce de...
- Pour ton propre bien, je ne terminerais pas cette phrase, dit doucement Chrollo.
- Sale arachnide répugnant sorti d'un oeuf malformé, marmonna t il en buvant son thé.

Il se brûla la gorge, encore, et souffla d'agacement.
Le Chef de la Brigade des Fantômes souriait à présent avec un amusement grandissant, les paupières fermées. Ses gracieux cils étaient nombreux et longs, donnant une délicatesse féminine à ses traits ciselés.
La croix sur son front se détachait nettement sur sa peau livide et sans défauts.
" Il a des fossettes !", s'exclama le Kuruta surpris.
Ses lèvres roses pâles qui semblaient faites pour garder son éternel sourire malin, étaient douces et veloutées. Tant que Kurapika s'imagina les frôler du bout des doigts et se pencher pour...

"Non mais tu t'entends ?!", s'exclama t il, horrifié.
- Tu me diras pourquoi tu t'es levé si brusquement.
- Non.
- Dommage.

Kurapika but son thé en faisant attention cette fois ci à ne pas se brûler la gorge.
Kuroro quand à lui prêtait attention aux sons qui l'entouraient, sur ses gardes.

Ennemi juréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant