Chapitre 6- Fièvre

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Kurapika eut un bref éclat de rire avant de lancer un «comme tu veux».
Chrollo en fut si étonné qu'il ne remarqua pas la pierre légèrement plus élevée et buta contre elle. Avant qu'il ne tombe, Kurapika l'attrape par les épaules et le remis sur pied.
Un éclair de lucidité traversa le visage de Kurapika et il retira ses mains de son ennemi juré avant de tomber, évanoui.
***
Chrollo pesta et porta Kurapika du bout des bras, dégouté. Le blond avait brusquement perdu connaissance et ce n'est qu'in extremis que l'Araignée l'avait rattrapé.
Il rentra dans le hall du Cygne d'Onyx. Immédiatement des cris retentirent dans la pièce et un homme grassouillet se précipita vers lui.

- Qu'est il arrivé à Monsieur Naya ?

Kuroro haussa les épaules.

- Je vais vous montrer le chemin de sa chambre.

L'homme grassouillet marcha d'un pas rapide vers le comptoir, fouilla un instant avant de se diriger vers l'ascenseur, une clé à la main.
Chrollo le suivit.

- Dois je appeler un médecin ?, s'inquiéta le propriétaire.
- Non, ça ne vaut pas la peine, dit affablement Kuroro.
- Il a l'air de souffrir le martyr, remarqua l'homme en désignant Kurapika.

Kuroro baissa les yeux vers le Kuruta.
En effet, son visage était crispé et ses lèvres étaient fermement scellées. Un de ses mèches était posée sur ses yeux et Kuroro la mit délicatement derrière l'oreille du jeune homme.
Le Chef de la Brigade des Fantômes se questionnait sur l'accident.
Il avait déduis qu'une substance dangereuse avait été versé dans le thé qui a été servi à Kurapika. Il y avait donc deux possibilités : la personne qui veut du mal à Kurapika a versé elle même cette substance ou quelqu'un a été payé pour le faire.
Ensuite le pourquoi de l'acte. Soit Kurapika était visé spécialement soit c'était une victime pris au hasard. A moins que c'était lui qui était visé.

"Qu'est ce qu'il se passe dans cette petite tête !", s'interrogea Chrollo en tapotant doucement le front du Kuruta. Ses doigts suivirent naturellement les traits de Kurapika, le visage de ce dernier se détendant petit à petit au contact des doigts de l'Araignée.
Kuroro observa les lèvres du blond et ses doigts s'en rapprochèrent. Elles étaient craquelées et sèches mais leur finesse était délicate. Le contact de sa peau sur les lèvres de Kurapika sembla faire remonter des courants électriques dans le bras de Kuroro.

- Monsieur ?
- Qu'y a t il ?, demanda Chrollo, sur un ton dangereusement bas.
- R... Rien...Nous... Nous sommes arrivés, articula le propriétaire avec difficulté.

L'ascenseur ouvrit ses portes et ils marchèrent dans un long couloir puis s'arrêtèrent devant la porte 138.
L'homme grassouillet introduit la clé dans la serrure. Il eut quelques cliquetis puis la porte s'ouvrit.
Lorsque le propriétaire voulut rentrer dans la chambre à son tour, après Kuroro, celui ci lui dit de s'en aller et de rapporter un plateau du soir complet, pour deux. Kuroro avança dans la pièce après que la porte ai claqué derrière le propriétaire.
Il lâcha Kurapika sans aucune douceur dans son lit. Il l'observa un instant avant de regarder les objets dans la pièce. Il n'y avait rien de personnel dans la chambre, Kurapika n'avait rien apporté.

"Sûrement pour partir rapidement si je m'en vais", sourit Chrollo.

L'Araignée entreprit de fouiller dans les affaires du Kuruta mais dans les placards il n'y avait que des vêtements, des serviettes ainsi que différentes crèmes pour le soin du corps. Kuroro siffla.

"Il en a beaucoup ! "

Soudain Kurapika grogna et se retourna dans le lit. Les bras croisés, le Lucifer observa le jeune homme. La sueur plaquait ses vêtements contre sa peau et ses mèches rebelles contre son front.

Kuroro soupira et enleva son manteau de fourrure qu'il jeta sur un fauteuil. Il retroussa ses manches et s'approcha du lit. Il enleva la veste et les chaussures de Kurapika.
Kuroro trouva une petite serviette qu'il humidifia avant de la placer sur le front du Kuruta.
Il entrouvrit aussi toutes les fenêtres et éteignit tout les chauffages.

- aissémoa..., grimaça Kurapika.

Chrollo se rapprocha du malade :

- laissez moi...

Le souffle du jeune homme devint haché et il cria :

- Je ne suis pas un assassin!

Ennemi juréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant