Il faisait chaud.
Je regardai autour de moi, désorienté. Je ne savais pas où je me trouvais. Quand mes yeux s'habituèrent à la lumière, mon souffle s'échappa de mes poumons comme un ballon qu'on aurait dégonflé. Les environs étaient sublimes.
C'était une panorama, de celles qui enchantent par leur simplicité. Une colline verdoyante, couronnée d'un pommier en fleurs. En bas, une petite ville aux toits rouges s'étendait vers l'ouest, parcourue par une large rivière cascadante sur son flanc droit.
Je respirais doucement l'air frais et les senteurs me firent vaciller. Les fleurs de l'arbre amenait un parfum sucré que je sentais presque rouler sur ma langue, les odeurs de pain sortis du four s'élevaient du village et me faisaient saliver. Le vent chuchotait chaudement et la rivière barbotait gaiement.
C'était une île de paix. Ici, le corps se sentait plus robuste, l'esprit plus libre. Une harmonie qui entraînait à rire doucement, à sourire en attendant le soir où se réunirait une famille heureuse.
Rien à voir avec les émotions compliquées et extrêmes que je ressentais à chacun de mes pas.
Le vent souffla dans mes cheveux et je cachais les mèches folles derrière mon oreille. Se faisant, mon regard aperçu une ombre silencieuse sous le pommier. Je m'approchais. Qui pouvait s'être réfugié ici ?
La personne sembla m'entendre, elle leva la tête, des yeux pétillants et un sourire serein, plein de joie de me voir.
Je rougis, confus. On m'avait rarement regardé de cette manière. Je fis encore quelques petits pas, curieux, parce que le reste du visage se cachait encore sous l'ombre des feuilles vertes.
Des cheveux noirs s'agitèrent sur la tête, découvrant une petite croix qui m'était familière. Les yeux orageux me virent enfin réellement et s'arrondirent de surprise. Les lèvres roses s'ouvrirent pour me demander, en même temps que je demandai :
- Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
***
Je me réveillais. Mes paupières papillonèrent face à la lumière du jour et se fixèrent un instant sur la lampe au plafond.J'avais l'impression d'avoir eu un rêve particulièrement doux aujourd'hui, mais rien ne me revenait. Je profitais du calme, apaisé. C'était sûrement un souvenir du Clan, du temps où nous étions encore heureux.
Puis les choses se remettant à jour dans mon cerveau, une chose gronda dans mon ventre. Le stress se calmait avec la nourriture chez moi.
J'avais le ventre vide.
Je me levais du lit et me traînais à la cuisine en bas. J'avais tellement faim que je ne pris pas la peine de m'habiller. Tant pis, je petit- déjeunerais en pyjamas aujourd'hui.Je farfouillais un instant avant de sortir un paquet de céréales, une bouteille de lait végétal et un bol, le tout accompagné d'une cuillère à soupe. Je m'attaquais à mon petit déjeuner, affamé. A moi la nourriture !
Pendant que je mastiquais, je tentais de rappeler le rêve qui m'avait apporté autant de calme, mais il restait désespérément hors de mon atteinte. Je soupirais, la poitrine soudainement lourde. L'impression d'avoir perdu quelque chose d'important m'attristait encore plus que d'habitude.
J'étais fatigué. La cohabitation avec Kuroro me vidait de toutes mes forces, me mettait sens dessus dessous.
Un coup je n'avais pas même la force de lui parler, un coup je retrouvais ma verve et le provoquais. Je ne savais même plus ce que je faisais, moi, et ce que la malédiction me poussait à faire. Je ne savais même pas depuis quand j'appelais le Nen légué par mes Anciens une malédiction.Tout allait trop vite, tout était devenu flou. Je ne comprenais plus rien à ce qui m'entourait.
Mais surtout, j'étais sous tension. Le monde dans lequel je vivais depuis quelques jours maintenant était beaucoup trop différent, radicalement différent. J'avais beau prétendre que je ne m'en souciais pas plus, la sensation me rongeait le ventre.
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Ennemi juré
Fiksi PenggemarLa page de couverture ne m'appartient pas, les personnages principaux aussi. Fanfiction sur KuroroxKurapika. Killua a perdu ses souvenirs suite à une chute grave. Il ne lui reste que les souvenirs de son enfance et le visage de Gon. Kurapika, Gon et...