Chapitre 9

5 1 0
                                        


J'étais encore bouche bée de la situation, n'y comprenant rien à rien. Pourquoi Sam pleurait-il? Qui était cet inconnu par messages ? S'agissait-il réellement d'une mauvaise blague ? Tant de questions sans réponses se bousculaient actuellement dans ma tête. 

Mon pauvre sandwich achevé, ce fut à Liam de venir me voir. 

- Excuse moi mais je sais pas ce qui te prends en ce moment, tu aimes particulièrement te mettre les gens à dos ou quoi ?

- Comment ça ?

- T'as fait quoi à Sam ? Parce que bon, je te connais et si il est parti comme ça, c'est que t'as clairement pas été cool. D'ailleurs, en parlant des nouveaux, tu sais, j'ai clairement pas apprécié le fait que tu me mette de côté. Tes amis changent de lycée, et quoi, boum, j'existe plus ? 

- Non Liam, tu mélange tout ! Je ne t'ai pas mis de côté, c'est leur première journée ici, et en plus on est pas dans la même classe, à aucun moment je voulais te mettre de cô-

- Stop, tais-toi, j'ai compris. On s'en va.

Désorientée par la situation, je ne savais plus trop quoi faire. Ce que me reprochait Liam était légitime, même si cela ne reflétait pas la réalité. Et je n'avais même pas eu le temps de lui expliquer pour Sam, que j'étais déjà sur le banc des accusés. Cette dispute, aussi courte soit-elle m'avait beaucoup affecté. Je sais que quand Liam se sent blessé, il peut se montrer très têtu et lui faire entendre raison en lui expliquant les choses ne suffit parfois pas. Je ne comprenait pas sa réaction cependant, c'est comme si j'avais fait beaucoup plus grave que cela, mais qu'il ne m'en avait pas touché un mot. Comme s'il me cachait quelque chose. Un comportement très étonnant de sa part d'autant que l'on se disait tout. 

Je repris mon téléphone et tenta de joindre la personne à l'origine de ma discorde avec Sam.

#Tu ne m'as pas répondu toute à l'heure. Qui es-tu ? Sam a lu tes messages et il est partit les larmes aux yeux, en colère contre moi pensant que je lui ai fait une mauvaise blague alors que je ne le connait même pas ! C'est quoi ton problème ? Qu'est ce que tu as voulu dire ? Je suis complètement larguée et je déteste me mettre les gens à dos. En particulier quand j'y suis pour rien.

Les yeux rivés sur l'écran, j'attendais impatiemment une réponse. Que je n'obtint pas.

Jenny leva alors les yeux et me fixa. Me connaissant par cœur, elle se redressa et vint vers moi.

- Qu'est ce qu'il se passe poulette ?
- Je sais pas, j'y comprends rien. D'abord, une personne qui vient me contacter que je connais ni d'Eve ni d'Adam me fait passer un message pour Sam, qui se met en colère contre moi alors que j'y suis pour rien. Puis Liam, qui commence à péter sa crise de jalousie parce que vous êtes là, alors que Monsieur est lui aussi venu plutôt bien accompagné. Rhaaa, ça m'énerve je sais pas quoi faire.
- Tu veux que je lui en parle ?
- Non, moi je lui en parlerais ! Lança soudainement Sonya qui écoutait la conversation.
Des regards interrogateurs de la part de mes amis ainsi que de la mienne se posèrent sur la jeune fille à la chevelure rose.
Elle semblait déterminée à lui parler, elle qui avait pourtant du mal avec la genre masculine. Quelque chose se tramait

Soudain, mon téléphone se mit à vibrer, j'avais sans doute une réponse.

#Tu ne me connais pas, désolé, en effet ça a pas du être cool pour toi. Je ne voulais pas faire de mal. Au contraire. Sam pense toujours qu'il est responsable de ce qui est arrivé mais c'est faux. Il porte une culpabilité immense sur ses épaules, alors qu'il n'y est absolument pour rien. Je suis désolé que ça ai produit l'effet inverse que ce pour quoi je t'ai écrit.

#Ça ne réponds toujours pas à mes questions.

#Ça ne t'apporterai rien de savoir qui je suis de toute façon. Rien à voir, mais fait attention vis à vis de Liam. Le groupe avec qui il traîne n'est pas un des plus fréquentables, les nanas semblent vouloir t'éjecter de l'équation.

#Comment tu sais ça ??

#Je les ai entendues. Désolé mais je dois te laisser !

#Attends ! Donne moi au moins ton prénom j'sais pas !

À présent il ne me répondait plus de nouveau. Je commençait à croire à un canular, mais trop de choses m'intriguaient.

L'heure était venue pour nous de retourner en cours. Je n'étais pas motivée, mais il fallait que je me concentre sur autre chose.
Le temps passait, et l'heure de la libération était proche. Je regardais incessamment l'horloge, dans l'espoir que les aiguilles accélèrent leur rythme. Ce qui évidemment, ne se produit pas. Puis, pour passer le temps, j'esseya de trouver le plus de musiques possibles en rythme avec l'horloge. Le refrain de la libération se mit à retentir, j'étais enfin libre.

Sonya avait prévu de partir avec Luca et Jenny, pour rentrer chez eux et peut être trouver un logement plus proche pour la suite.

De mon côté, je devais faire un brin de ménage, après le passage des loustics chez moi. J'avoue être plutôt maniaque, et le désordre de mon appartement m'insupportait. Je me devais aussi de réviser, des examens arrivant bientôt. Je pris la bonne résolution de dicter mes cours sur téléphone afin de pouvoir les écouter en boucle lorsque je devais faire des tâches ne nécessitant pas d'écouter ce qu'il se passe autour de moi.

Montant les marches de mon immeuble une a une, j'eu la surprise de découvrir, une fois en haut, ma porte deverrouillée. Je pris ma bombe à poivre dans mes mains, et entra avec courage. Une silhouette s'avança brusquement vers moi, me faisant une peur bleue. J'appuie alors sur le bouton et la silhouette tomba au sol. C'est alors, qu'en reprenant mes émotions, je vis qu'il s'agissait de mon frère. Il était en position de fœtus, gémissant, et je pense qu'il ne s'attendait pas à ce que je fasse cela. Mais je ne m'attendait pas non plus de le voir dans mon appartement, alors qu'il était fermé et qu'il n'avait pas les clés. D'autant que ça faisait des années qu'il n'avait pas pointé le bout de son nez.

Je suis là.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant