Une seconde chance (Terminée)

8.

Je ne devrais pas mais je suis heureuse de lui faire cet effet, ça me flatte. Il se dirige vers moi, un sourire plaqué sur le visage et faisant ressortir ses fossettes.

— Elise, tu es... époustouflante ! me dit-il.

— Merci, je réponds en rougissant. Tu es pas mal non plus !

— Seulement pas mal ? demande-t-il en faisant un tour sur lui-même.

Hum, je n'avais pas encore vu le côté pile, c'est pas mal du tout non plus.

— Grandiose mon cher ! Comme quoi ça valait la peine de souffrir chez Madame Nicoles.

Nous bavardons encore quelques minutes sur nos tenues, les invités, la salle, mais il y a encore d'autres gens qui veulent nous voir, et nous nous perdons de vue un moment.

Quand je le croise à nouveau, deux bonnes heures plus tard, la plupart des gens sont en train de danser sur la piste.

— Tu ne danses pas avec tes collègues ? me demande-t-il en pointant mes trois acolytes qui se déchaînent sur un morceau que je ne connais pas.

— J'en viens, mais j'avais besoin d'une pause. Et toi ? Tu danses ?

— Très mal si tu veux tout savoir, je vais donc éviter de me ridiculiser tout de suite. Je peux m'assoir avec toi ?

— Bien sûr. Alors, que penses-tu de ce gala qu'on redoutait tant ?

— Je pense que vous avez fait du bon boulot avec l'organisation, et ce n'est pas si terrible, une fois qu'on ne pense plus à ce costume...

— Il te va à merveille pourtant...

— Ah oui ?

— Oui, tu es très classe, très...

Je m'arrête net. J'ai failli dire « très beau ».

— Très quoi ?

— Très... chic !

— Toi aussi, tu es très... chic dans ta robe. Je dirais même que tu es très belle, encore plus que d'habitude.

Je sens le rouge me monter aux joues. Je le regarde et je ne sais pas quoi dire, alors il éclate de rire.

— Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise, excuse-moi.

— Non, non, t'inquiète, c'est juste que je ne m'y attendais pas.

— Vraiment ?

Je le regarde, interloquée, mais avant qu'il puisse poursuivre, Camille débarque comme une furie et m'attrape en me criant de la suivre.

— Viens, dépêche, c'est notre chanson !

Je tends l'oreille et j'entends les premières notes de Temperature de Sean Paul et j'éclate de rire avant de la suivre. Je n'avais pas remarqué que le groupe avait été remplacé par un DJ. Je me retourne et je vois Camille qui tire Samuel sur la piste. Il fait mine de résister, mais nous rejoint quand même et on se déhanche sur ce hit des années deux milles.

Les heures passent et on s'amuse. Les gens commencent à partir, les pauses boissons se font plus longues, et finalement, l'heure des slows arrivent. Je ne sais pas pourquoi les soirées se terminent toujours par des slows. Camille et moi dansons ensemble sur My heart will go on tandis que Sandra et Pauline nous regardent depuis notre table. On tournoie comme si c'était une valse, on rit, on retrouve cette douce innocence qu'on avait quand on était jeune.

La chanson se termine, on s'enlace comme les deux meilleures amies que nous sommes, et Samuel apparaît.

— Puis-je ?