Chapitre 15 - la fuite

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Je me réveillais à nouveau dans le confortable lit de cette merveilleuse chambre. Je vis un short en jean et un t-shirt avec des sous-vêtements et une paire de baskets au pieds du lit. Mais je suis où là ? Et comment ils connaissent ma taille ? Et pourquoi ils me soignent ? Et c'est qui ils ?

Un flot de question m'assaillirent maintenant que j'étais apte à réfléchir. Je ne savais pas si j'étais encore dans les bâtiments de la mafia, ou peut-être que l'Institut m'avait sauvée. Je rigolais à cette pensée naïve.

Je pris les vêtements et entreprit de me doucher. Je me lavais entièrement, en n'oubliant pas les cheveux puis m'habillais. En me regardant dans le miroir je fus surprise par mon teint terne et mes yeux rouges. J'avais dû pleurer pendant la nuit, ça m'arrivait fréquemment. Je retournais dans la chambre et vis un mot sur la table de nuit. Il devait être avec la nourriture mais je ne l'avais pas vu la première fois.

« Elise, fais comme chez toi dans cette chambre. Je suis navré de ce que mes hommes t'ont fait subir. Je t'attends en bas.

Alejandro Corleone. »

Je m'assis sous le choc. Alejandro Corleone que j'avais rencontré le soir de ma fuite m'attendait en bas... Qu'est-ce que je foutais ici...

Je me dirigeai directement vers la fenêtre mais évidemment cette chambre était une prison et la fenêtre était verrouillée. Je soupirais puis me rassit sur le lit.

Je repensais à cette nuit où j'avais rencontré Alejandro, la dernière soirée que j'avais passé avec Alexeï, celle de mon évasion... Nous étions allés à une soirée près de Saint-Pétersbourg qui rassemblait plusieurs chefs mafieux. Je pense qu'Alexeï avait l'intention de m'offrir à ces chefs en gage de sa bonne volonté malheureusement pour lui c'était la soirée où j'avais choisi de m'échapper. Nous étions arrivés puis j'étais partie chercher deux verres de vins. Arrivée au buffet je pris les deux premiers verres mais au moment où je me retournais un homme me pris le poignet. Je levai mon regard et vis des yeux foncés indéchiffrables, il était vraiment beau. Il me dépassait largement et malgré son costume on devinait un corps musclé. Je lui donnai une vingtaine d'années. Il baissa son regard et m'enleva le verre que je tenais dans ma main gauche toujours en me tenant le poignet. Il décala mon large bracelet.

Mon pouls s'accélérait. Il retourna doucement pour voir le creux de mon poignet. Dessus les initiales d'Alexeï Ivankov étaient inscrites en cicatrices.

Il passa un doigt dessus mais je retirai violemment mon poignet de sa main. Je lui jetai un regard noir puis repris mon verre et partis voir Alexeï qui m'attendait.

Alexeï me rapprocha de lui par la taille et je déglutis de dégoût. Il descendit doucement sa main et me chuchota :

- Profite de ta soirée, mais tu ne peux pas t'échapper d'ici. Toutes les personnes ici sont des hauts membres des autres mafias et ont des gardes un peu partout qui n'hésiteront pas à tirer... 

Je frissonnais. Puis je me dégageais de son emprise la respiration coupée. Il se trompait, cette soirée était une opportunité unique pour m'échapper et je n'allais pas la laisser passer.

Je sortis de la salle principale et me dirigea vers le grand balcon.

Arrivée, je m'accoudais pour regarder les environs et mettre un plan en place.

- Tu sais il a raison. Tu ne peux pas t'échapper Élise, dit une voix grave à côté de moi

Je me retournai et vis l'inconnu de tout à l'heure qui avait découvert mon poignet mutilé.

- Qui es-tu ? demandai-je

Il s'approcha.

- Je suis le fils du parrain de la Cosa Nostra. Alejandro Corleone, dit-il avec un sourire 

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant