Chapitre 24 - Un pas de plus...

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Je m'étais réveillée dans le lit de l'appartement de Monsieur Calderone. Ce dernier n'était toujours pas venu me voir, il était devenu le chef mafieux le plus puissant du monde grâce à moi. Quelle injustice. Je m'étais coupé mes cheveux brûlés et trouvé une crème pour mes autres brûlures. J'allais retourner dans mon lit quand on sonna à la porte. La femme n'était pas là.

Je me levais et allais ouvrir la porte. Monsieur Calderone était devant.

- Bonjour Elise, dit-il très sérieusement

- Euh... bonjour monsieur Calderone, répondis-je peu sûre de moi

Il entra dans l'appartement et se dirigea dans la cuisine. Il se servit un verre de vin et s'assit à la table au milieu de la pièce. Je m'adossais au comptoir et attendit qu'il parle.

- On m'a dit que tu avais été blessée par l'explosion. 

- Oui, légèrement.

- J'en suis navré. » dit-il

Il prit une gorgée de son verre de vin.

- Je suis maintenant chef des mafias siciliennes et napolitaine et je te remercie de ta collaboration, il reprit sa respiration, en remerciement je te propose de devenir membre de cette organisation. »

Rejoindre la mafia ?

- Non merci, répondis-je

- Tu auras un rôle important. Tu seras chefs de toutes les opérations assassinats. Je ne veux pas choisir un homme qui a déjà été dans la mafia et qui aurait une préférence pour l'ancien ordre de ces dernières avant que j'en devienne le chef. 

- Chef des opérations assassinats, dis-je simplement sous le choc

- Oui, il sourit, tu es assassin redoutable et tu as les aptitudes pour ce poste. 

Je secouais la tête d'incompréhension et appuya mes mains sur le comptoir.

- J'ai à peine vingt ans, et je ne comprends pas en quoi je vous serais utile. 

- Les hommes ne sont pas dignes de confiance et toi tu m'as fait confiance aveuglément, il me regarda, tu deviendras une personne puissante dans le monde du crime. 

Je regardai par la fenêtre avec incompréhension. Je pouvais devenir comme la seconde du parrain de la mafia la plus puissante du monde. J'allais devoir commettre d'autres crimes, d'autres horreurs. Je fermais les yeux. Après tout mon avenir était incertain et chaotique...

Je l'entendis se lever. Je rouvris les yeux.

Il me tendit la main et je la lui serrai.

Je serrais la main d'un avenir sombre et exaltant.


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J'étais parti avec monsieur Calderone en France. On devait assister à une réunion du Syndicat du crime et il avait expressément demandé que je vienne. J'avais fait mes maigres bagages et avait décollée vers mon pays d'origine.

En sortant du jet je fus surprise par la fraîcheur de fin août à Paris. Le Parrain m'avait demandé d'organiser l'assassinat d'un trafiquant d'armes gênant parisien. Je n'avais pas posé plus de questions et mis en place un plan dans l'avion.

Je n'avais toujours pas pris de temps pour réfléchir à la décision que j'avais prise. Cela faisait maintenant une semaine que j'avais accepté ce travail. J'organisais déjà le troisième assassinat.

Ça ne me faisait plus rien de me dire que j'organisais le meurtre d'un être humain. J'aller envoyer une équipe s'en charger et cela m'éloignait de la réalité de ce que je commettais. Je n'avais pas encore rencontré l'équipe qui se chargeait d'accomplir mes missions mais elle se trouvait à Paris.

Nous étions enfin arrivés à l'hôtel très luxueux où aurait lieu la réunion. Je m'installai dans ma chambre et sortis immédiatement sur le balcon pour me griller une cigarette. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fumer et l'addiction reprenait le dessus.

J'allumais la cigarette quand le téléphone de ma chambre sonna. J'ouvris en grand la porte fenêtre du balcon et alla décrocher.

- Qui est-ce ? demandai-je

- Bonjour Elise. 

Je me figeai. Alejandro.

- Comment as-tu réussi à me contacter ? demandai-je sans me laisser déstabiliser

- J'ai su qu'il y avait une réunion du syndicat du crime et j'ai simplement demandé à l'hôtel dans quelle chambre tu résidais. 

- Tu vas venir me tuer, affirmai-je

Il rigola à l'autre bout du fil.

- Tu as détruit ma vie Elise. Je ne suis plus personne alors que j'étais ce que je rêvais d'être, je l'entendis rire nerveusement, tu es devenue très importante dans ce monde-là. 

Je ne répondis rien. Je me souvenais de notre rencontre lorsqu'il m'avait dit que je reviendrai de moi-même dans le monde du crime. Il avait eu raison.

- Tu ne connais rien de ce monde-là. Soit tu ne t'adapteras pas et tu t'effondreras de toi-même, et je me ferai un plaisir d'être à tes côtés à ce moment-là. Soit tu t'adapteras et tu devras payer le prix du pouvoir... 

- Que veux-tu Alejandro... soupirai-je

- Je veux te voir souffrir, je veux voir ton âme se consumer et ta vie se détruire. Tu apprendras que quand on monte trop haut la chute est mortelle. C'est le prix du pouvoir ma belle. 

Il raccrocha. J'étais chamboulée.

Je repris ma cigarette et repartis sur le balcon. Mon cœur battait vite, je tremblais. Je savais qu'Alejandro avait raison. J'étais monté beaucoup trop vite dans la hiérarchie criminelle, j'étais jeune, j'étais une femme, il allait falloir que je me batte pour conserver cette place. Pour conserver cet avenir qui m'étais tombé dans les mains.

Je n'avais que ça. Que ce travail. J'avais réussi à devenir puissante et je n'allais laisser personne me faire tomber. 

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant