Chapitre 35 - Enfer

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"Hell Is Empty and All the Devils Are Here"

- Shakespeare -

Je marchais dans les rues chinoises. J'avais mis un sweat et rabattu la capuche noire. C'était dangereux si quelqu'un me reconnaissait. Les baskets étaient trop grandes et j'avais l'impression qu'elles se déchiraient un peu plus à chaque pas.

Je réfléchissais. Il fallait que je trouve quelque chose.

Le vent soufflait un peu. On voyait les premières teintes de l'aube dans le lointain.

Je ne pouvais pas attendre. C'était impossible. Je devais me rendre chez Jackson. Je m'armerai s'il le faut mais j'irais chez lui.

Je forcerai son bureau et trouverai les documents. Je les rapporterai et surtout je repartirai très rapidement dans mon jet vers les États-Unis.

En fait la partie la plus difficile était de repartir. L'alarme de la villa de Jackson sera déclenchée. On ira confirmer que ces documents ont disparu et le pays entier se mettra à ma rechercher. C'était un pays infiniment puissant.

Mon plan était faible. Je le savais pertinemment. Je n'avais pas assez de temps pour en mettre un autre sur pieds.

Soudain j'entendis une bande de jeunes m'interpeller. Ils étaient complètement bourrés et surtout je ne comprenais pas leur langue...

Je ne changeais pas de direction et marcha vers la boîte de nuit d'où ils venaient de sortir.

Le plus grand, un asiatique aux cheveux rattachés en arrière, s'approcha de moi.

Je pris peur. D'habitude c'était moi qui l'inspirais mais je la ressentais.

Il s'arrêta juste en face moi. J'essayais de le contourner mais il me barrait la route à chaque fois.

Je m'arrêtais et le regarda.

- Laisse-moi passer, dis-je en anglais de façon autoritaire

Il fronça les sourcils puis rigola doucement. Il s'approcha encore. Je me reculais. Soudain je butais contre un torse. Juste derrière moi se tenait un autre jeune qui me souriait.

Les trois autres s'étaient positionné de tous côtés.

Ils parlaient chinois entre eux.

Le mec aux cheveux longs me dit quelque chose.

Je ne pouvais pas me défendre je n'avais aucune arme. Ils étaient cinq. Bourrés peut-être mais justement ça rendait leurs réactions imprévisibles.

Des cris résonnèrent de l'autre côté de la rue.

Je tournais la tête et vis une brigade policière arriver.

Mes harceleurs prirent peur et partir en courant. Les policiers en choppèrent deux qui avec l'alcool s'étaient écrasés sur le pavé.

Moi, j'étais toujours debout, spectatrice de mes agresseurs arrêtés par les policiers.

Je sursautais. Un policier venait de me prendre par le bras. Je luttais un peu. Il me dit quelque chose et m'emmena vers la voiture.

Non, non. Si je luttais ils sauraient que j'ai des choses à cacher. Mais s'il m'emmenait je prenais le risque qu'on me reconnaisse. Même si dans cette partie du monde ma popularité n'était pas aussi puissante qu'en occident, si on me reconnaissait le gouvernement ne me lâcherait plus du regard.

Finalement je me laissais emmener vers la voiture et rentra docilement.

On arriva au poste de police. On me fit descendre et emmener vers la porte. Il allait falloir que je sorte sans que j'eusse à remplir des papiers. Sinon je devrais mentir et ils s'en rendraient vite compte.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant