Chapitre 21 - Vengeance

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Je fronçais les sourcils. La lumière m'aveuglait alors que j'avais toujours les yeux fermés. Le mélange de drogues hier n'avait pas fait bon effet. Sans blague Elise...

Je ne pouvais pas ouvrir les yeux. Donc je ne savais pas où j'étais. La soirée d'hier n'était qu'un trou noir pur et simple. Au moins j'avais oublié mon avenir quelques heures.

Après cinq minutes de lutte contre moi-même je réussis à ouvrir les yeux. J'étais allongée par terre. Sur du goudron. Dans une rue inconnue. Mon sac avec toutes mes affaires avait disparu ainsi que mon téléphone.

Je me redressais légèrement mais mon bras me fit lâcher un hurlement de douleur. Je vis une large ouverture remplie de sang séché et de poussière qui s'étalait sur ton mon avant-bras. Qu'est-ce-que c'est que cette merde encore... Une flaque de sang s'étalait là où il reposait juste avant.

Je n'avais pas mal du tout avant mais maintenant la douleur s'était réveillée et à chaque battement de cœur, s'accentuait.

Je pris appuie sur l'autre bras pour me lever. Un vertige me terrassa et je retombais lourdement sur le sol. Mon bras me lançait furieusement. Il fallait que j'aille à l'hôpital. Ça devenait une habitude malheureusement...

Je restais un instant allongé sur le sol puis prit tout le reste de mes forces pour me relever et pris appuie sur le mur pour avancer. Les gens me dévisageaient. J'avais passé la nuit dehors, j'étais sale, les cheveux emmêlés, un bras complètement ouvert et probablement une tête de droguée, comme je l'étais vraiment.

Je vis que j'étais dans le quartier de l'hôpital Frisone mais j'avais encore quelques minutes de marche.

J'arrivais enfin. Je poussais les portes et me dirigea vers l'accueil. Personne ne semblait remarquer que j'avais un léger problème. Tant pis.

La femme de l'accueil continuait à parler avec une infirmière. J'allais l'interpeller quand elle dit quelque chose qui me figea sur place.

- Il est arrivé dans la nuit. Il parait que c'est le chef de la pègre à Rome, certains disent qu'il est carrément le parrain de la mafia mais il n'y a aucune preuve l'inculpant, disait-elle excitée, il parait que ça se voit sur son visage que c'est un criminel. »

Alejandro était ici ? Blessé ? Non... c'était impossible. Une coïncidence comme ça, ça n'existe pas.

La femme sembla enfin me remarquer.

- Que puis-je faire pour vous mademoiselle ? demanda-t-elle machinalement

Je voulais tuer Alejandro. Il m'avait trahi lâchement. Je devais faire justice moi-même.

- Mademoiselle ? 

- Oui. Heu pardon... je... j'ai un problème au bras. 

Je fus accueillie dans une minuscule chambre puis j'attendis 45 minutes avant qu'un jeune homme vienne s'occuper de moi.

- Excusez-moi, dis-je pendant qu'il m'auscultait, est-ce que vous savez par hasard le nom de l'homme accueillie cette nuit qui pourrait être le chef de la pègre ?, demandai-je innocemment

- Navré l'anonymat des patients doit être préservé, dit-il sincèrement désolé, il sembla réfléchir, avez-vous pris de la drogue récemment ? 

Il y eut un grand silence.

- Heu... il se pourrait que oui, répondis-je gênée de ce comportement

- Il y a des procédures pour vous faire aider si vous le souhaiter. 

- Non non je... enfin c'était la première fois et... je ne recommencerai pas c'est sûr.

On me fit quelques points de sutures. Je devais rester ici cette nuit je ne sais plus pour quelles raisons.

Ça m'arrangeait bien parce que je comptais tuer Alejandro cette nuit. J'avais repéré sa chambre. Deux hommes en noirs restaient postés devant tout le temps. Ça n'allait pas être facile.

Quand la nuit tomba j'avais une stratégie élaborée dans mon esprit encore embrumée de la veille. Je me levai et sortis de la chambre. Le chariot rempli de blouses était toujours au même endroit et je couru en enfiler une. Une jeune femme sortis de la chambre d'à côté. Elle ne me regarda même pas.

Je pris toute mon assurance et me dirigea vers la chambre d'Alejandro. Je tâtais les deux seringues dans mes poches qui allaient grandement m'aider.

- Médecin ? demanda l'homme de droite

- Oui, répondis-je sûre de moi

Moins de vingt ans mais il fallait croire que je faisais 10 ans de plus...

- Justificatif, ordonna l'homme

Je fis mine de fouiller dans mes poches. Je fis tomber mon stylo, comme prévu et me baissa le ramasser. Simultanément j'empoignais les deux seringues et les enfonça dans les chevilles des deux hommes.

Ils crièrent tous les deux. Celui de gauche me fis tomber par terre d'un coup de poing que je pris à l'épaule. Une douleur aigue s'étala dans tous mon bras et mon dos. L'autre homme, plus maigre était déjà à terre. La dose que j'avais mise était quasiment mortelle alors peut-être que c'était trop pour celui-là... L'homme de droite s'effondra à son tour.

Je n'avais pas beaucoup de temps, des gens passaient tout le temps dans les couloirs. Je pris le pistolet d'un homme au sol et pénétra dans la chambre. Il faisait complètement sombre mis à part les lumières des appareils médicaux. J'allumais la lumière.

Merde.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant