Chapitre 30 - Cicatrices

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Des mois et des mois s'étaient écoulés. Le temps passait sans ralentir, sans pause, sans répit.

J'étais la femme la plus puissante du monde. Monsieur Corleone était mort. Il avait été tué dans sa voiture, par son chauffeur. Les gens les plus proches de nous sont ceux de qui nous devons le plus nous méfier.

J'avais repris toute l'organisation. Je dirigeais la mafia d'une main de fer et toute personne manquant à mon autorité en payait de sa vie.

Les gens disaient qu'aucune émotion ne me traversait. C'était vraie. Je ne vivais que pour cette organisation et le reste n'avait pas d'importance.

Les pays du monde entier cherchaient à détruire ce que je dirigeais. Ils cherchaient à trouver la moindre accusation contre moi pour me mettre en prison. Il n'y avait rien. Aucun casier judiciaire, les mains pures. J'étais extrêmement pointilleuse aux nettoyages de toutes les actions que je menais. Beaucoup de mes hommes avaient été arrêtés mais moi j'étais intouchable, inatteignable.

Je me levais de mon fauteuil en cuir, l'avion ayant atterri. J'étais aux États-Unis.

Je devais rejoindre Washington et rencontrer le chef de la mafia local. J'allais lui donner du pouvoir pour qu'il soit à mes pieds. Il allait me verser un tribut chaque mois. Ensuite j'exterminerai toute autre organisation sévissant dans cette région du monde.

Je montais dans la voiture noire qui m'attendait aux pieds du jet. Mon téléphone sonna quand le chauffeur démarra. Une vitre épaisse l'empêchait de m'entendre.

Je décrochais sans rien dire.

- La princesse du crime... dis la voix robotique

Je retins ma respiration.

- Je suis John Wallace, dit l'homme, j'ai appris que vous veniez dans mon joli pays. J'ai aussi appris que vous alliez rencontrer Dave Hudsen, il s'arrêta s'attendant probablement à une réponse.

J'avais au téléphone le chef d'un empire de la drogue. Il régnait sur quasiment toute l'Amérique du Sud.

- Vos informations sont corrects,  répondis-je simplement

- Aaah enfin j'entends la voix de celle dont tout le monde parle... rigola-t-il, je veux vous rencontrer en face à face, c'est plus prudent qu'au téléphone. J'ai quelque chose à vous proposer. 

- Que voulez-vous ? demandai-je, tout en réfléchissant à toute vitesse aux réponses que j'allais lui donner.

- Je sais que vous voulez passer un accord avec Hudsen, dit-il, j'ai mieux à vous proposer. 

- Je vous donne rendez-vous. Devant la Maison-Blanche, dans une heure. 

Je l'entendis s'étouffer à l'autre bout du fil.

- Pa... Pardon ?! Devant la Maison-Blanche ? s'écria-t-il

- Vous m'avez bien comprise, dis-je calmement, si le gouvernement à quelque chose à vous reprocher ça ne sert à rien de converser avec moi. Les personnes avec qui je choisis de travailler doivent être irréprochables aux yeux de la loi. 

Il respira bruyamment.

- D'accord. Je... Je vous retrouve dans une heure. Devant... la Maison-Blanche, il raccrocha.

Parfait. Je fis un signe au chauffeur pour qu'il change de direction.

Wallace était clean donc aucun risque que je sois entachée de ses affaires. De plus un rendez-vous devant la Maison-Blanche l'empêchait de commettre quoi que ce soit. La femme la plus puissante du monde qui arrive en Amérique ne passe pas inaperçu. J'avais pris soin que la presse soit au courant. Tout le monde savait que j'étais une criminelle. Tous les journaux m'appelaient la Princesse du Crime. Tout le monde me connaissait.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant