Chapitre 13 - Matteo De Luca

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Je me réveillais chez Paolina. Des flashs de la soirée d'hier me revinrent. Je ne pus empêcher mes larmes de couler. Francesco me manquait tellement...

En me levant je fus prise d'un vertige et je courus vomir dans les toilettes.

- Ça va ma belle ? me demanda Paolina qui venait d'arriver.

Je fis un léger oui, peu sûre de moi. Je vomis une seconde fois.

Je vis que la joue de Paolina était rouge de la gifle d'hier. Je m'adossais aux toilettes pour respirer un peu.

- Désolé...  murmurai-je

- Pourquoi ? me demanda-t-elle en s'asseyant à côté de moi

- Pour hier. 

- Ce n'est pas ta faute Emma... Je n'avais jamais vu Luca dans cet état, c'était flippant et dangereux, elle soupira, j'ai peur qu'il nous ait montré qui il était vraiment hier soir. 

Maddy qui dormait encore juste en face de nous émis un ronflement énorme. On rigola toutes les deux.

- Bon je vais aller voir papa... il va falloir que je lui explique pour ma joue. 

- D'accord, bonne chance. 

Je filais sous la douche et m'habilla d'un short en jean et d'un t-shirt. En sortant je réalisais que j'étais chez Paolina et donc qu'il fallait que j'aille fouiller le bureau de son père. J'avais une gueule de bois atroce. Mais la mission passait avant tout. J'entendais Paolina parler avec son père en bas. La voie était libre.

Je partis dans le couloir. A chaque fois je toquais à la porte puis ouvrais pour trouver LE bureau. Je montais à l'étage et tomba directement sur une porte avec un écriteau doré "Ufficio del signor De Luca" . Bah voilà, j'ai trouvé.

Son bureau était immense. Les murs étaient recouverts de papiers peints ornés de magnifiques boiseries, ils s'élançaient vers le haut plafond qui soutenait un lustre imposant.

Le bureau était au fond de la pièce. Très large en bois sombre, il était entouré de multiples tiroirs incrustés dans les boiseries du mur. Ça allait me prendre une éternité de tout fouiller... je soupirais.

Je m'approchais du large bureau parfaitement rangé. Un grand tiroir était dans le bureau et fermé à clefs. Si Matteo De Luca avait des documents prouvant son implication dans un assassinat c'est dans des tiroirs sécurisés qu'il les rangerait.

Je cherchais alors la clef qui ouvrait ce tiroir.

Sous la lampe, derrière les rideaux, sous le tapis, dans la plante... putain elle était où cette clef. Ça faisait 10 minutes que je cherchais et toujours rien. Je m'assis alors dans le large fauteuil en cuir derrière le bureau et réfléchis. Ou je cacherai une clef très importante ? Un assassin ne la cachera pas sur lui, un simple enlèvement pourrait mettre la main dessus. Non... elle était forcément ici. En tapotant sur les accoudoirs du fauteuil je trouvai une éraflure et en regardant je vis qu'elle avait était recousu avec soin. Ce qui était étrange c'est qu'il y avait une multitude de points de couture comme si on l'avait rafistolé plusieurs fois. Je me levai et pris des ciseaux pour découper le fil. La clé me tomba dans les mains quand la couture s'ouvrît. Eh ben ! Pas bête cette cachette qui aurait était impossible à trouver pour des voleurs pressés. Je me sentis super fière d'avoir trouvé mais le temps pressait et ça faisait 30 minutes que j'avais quitté Paolina. J'ouvris le tiroir et je tombais nez à nez avec un pistolet. Ok...

Je sortie les feuilles et m'installais sur le bureau pour trouver celle qui l'inculperai. Une seule feuille qui disparaissait, Matteo ne le réalisera que trop tard.

Il y avait des lettres, beaucoup de lettres. Des factures, des contrats... Apparemment il achetait beaucoup d'armes en Afghanistan. Il devait les revendre ensuite, mais à qui ?

Je parcourrai les lettres et les multitudes de feuilles devant moi. Soudain un mot attira mon attention. Corleone.

« Quand Alejandro reprendra le flambeau du clan Corleone, je te promet qu'il continuera les accord passés il y a 5 ans pour l'achat de tes armes.» lis-je au hasard sur la lettre

Alejandro Corleone...

Je m'adossais sur le fauteuil la lettre entre les mains.

Merde... Matteo De Luca était un mafieux et avait des accords avec la mafia sicilienne. Avec Alejandro Corleone que j'avais rencontré à Saint Petersburg lors de ma captivité par Alexeï.

Je relevai la tête.

- Alors ce que tu as trouvé te plaît ? demanda Matteo De Luca en me souriant.

Merde, merde, merde, merde. J'étais pétrifiée. Mes mains devinrent moites et mon cerveau tourna a cent à l'heure pour trouver une solution. Matteo que j'avais vu de nombreuses fois en photos était devant moi et venait de me prendre la main dans le sac.

- Dix-huit ans pour un espion c'est de plus en plus jeune, dit-il en s'approchant

J'avais la lettre serrée contre moi et je le regardai s'approcher.

Je baissais les yeux voir si je pouvais atteindre le pistolet.

- Il n'est pas chargé Emma. Si c'est ton vrai nom. 

J'étais dans la merde. Je pris une grande inspiration et me levai.

- J'ai déjà envoyé les documents, vous inculpant, en photos à mon organisation, hop petit mensonge, si vous me laisser repartir saine et sauve ça vous fera des années de prison en moins. 

- Emma... tu n'as rien envoyé. Ton téléphone et resté en bas. 

Putain.

Je vis trois hommes entrer derrière Matteo.

- Attrapez-la, ordonna le père de Paolina.

J'envoyai mon poing dans le visage de celui qui était arrivé en premier et sauta derrière le fauteuil. Le deuxième le contourna et j'allais envoyer mon pied dans son visage quand le troisième plaqua un mouchoir sur ma bouche. Je me débattrai en donnant des coups partout. Ma tête commença à tourner et mon corps ne répondait plus.

Je sombrais dans un trou noir.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant