Chapitre 17

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Après le coup de téléphone je suis montée dans ma chambre et j'ai pleuré. J'avais l'impression qu'au lieu de remonter à la surface je m'enfonçais ce plus en plus dans les eaux profondes et obscures d'un enchaînement d'événements qui me transformais et m'emmenais vers un destin mystérieux.

Quelqu'un toqua à la porte. Je séchais rapidement mes larmes. Alejandro entra.

- Je viens de sortir d'une réunion avec des correspondants de la mafia russe, dit-il

Je fronçais les sourcils. Ou voulait-il en venir ?

- Leur chef de district va venir ici quelques jours pour une affaire. 

Je réfléchissais à toute vitesse. Non... c'était impossible.

- Alexeï va venir ici demain, lâcha-t-il

Cette phrase eut l'effet d'une bombe. Extérieurement j'étais figée. Intérieurement un déluge d'émotions se déversait dans tous les pores de ma peau. Je clignais des yeux plusieurs fois pour ratterrir sur terre.

- Tu n'auras qu'a rester ici. Il arrive demain matin et repars le matin d'après. 

- Non... vous...vous ne comprenez pas... je passais une main nerveusement dans mes cheveux, je... putain ce n'est pas possible.

- Ta mission aura lieu le soir de son départ, dit-il en ignorant mon état, dès que tu auras le portefeuille tu le mettras dans la boite aux lettres en bas et tu prendras l'argent et le téléphone qui seront cachés sous le pot de fleur de l'entrée. 

Je ne comprenais pas ce qu'il me disait.

- Tu ne reviendras pas ici après ta mission. Je ne veux pas que des témoins fasse le lien avec moi, il soupira, je te recontacterai une semaine après pour te confirmer la destruction de l'Institut, si les médias n'en parlent pas. 

J'avais toutes les informations mais elles n'atteignaient pas mon cerveau. Alexeï allait venir ici. Il fallait que je le tue. Je m'en été fait la promesse.

Je fis oui de la tête à Alejandro et il sorti de la chambre. Il devait comprendre mon état.

Dès que je n'entendis aucun bruit je descendis et sortis de la maison. Je devais me procurer une arme pour assassiner celui que je n'osais pas même regarder à l'époque. J'avais bien changé.

Je descendis les marches de la villa et me retrouva dans la rue. Il y avait beaucoup de monde, la chaleur de l'été était forte à Rome et les touristes étaient partout. Je tournai dans une rue commerçante. Il fallait que je me procure de l'argent.

La rue était assez large et encadrées de centaines de boutiques qui étalaient leurs marchandises à l'extérieurs rendant les déplacements compliqués. Les gens bavardaient et les commerçants criaient. On entendait de la musique plus loin. Je me fondis dans la foule à la recherche d'une cible.

Une femme portait un sac à main Chanel en bandoulière. Parfait. Je me mis derrière elle et décrocha simultanément les deux mousquetons. Le sac me tomba dans les mains.

Je fis demi-tour rapidement et tourna dans un cul-de-sac désert. J'entendis la femme crier. Je me précipitais vers le mur pas très haut du bout de la rue et l'escalada. Je pris appuie sur les fenêtres pour enfin rejoindre le toit. J'étais essoufflée et transpirante mais j'avais réussi.

Le sac contenait un téléphone sans code, une carte bancaire et 250 € d'argent liquide. J'adorais les touristes riches et naïfs.

Je pris le téléphone et trouva un marchand d'ancienne armes un peu plus loin. Je me levais et fourra l'argent, le téléphone et la carte bancaire dans mes poches. Je lançai le sac dans le flot de touristes en contre-bas.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant