Chapitre 7 - Retour

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Les yeux du directeur de l'Institut M. Walsh me fixaient. Je fis quelques pas en arrière en secouant la tête ne réalisant pas ce qu'il venait de m'avouer. Je me retournai et sortis du bureau. Adossée à la porte je pris une grande inspiration et pris ma tête dans mes mains. Je sentais une rage indescriptible m'envahir.

Walsh avait signé un rapport confirmant mon abandon. Putain... il n'avait jamais eu aucune intention de me secourir. Il m'avait envoyé à l'autre bout du monde, me faire torturer par la mafia russe et avait sans hésitation prit la décision de m'abandonner.

Les larmes commençaient à couler sur mes joues et je les essuyai rageusement. Je me dirigeai vers ma chambre puis m'enferma dans la salle de bain. Je me retournai pour contempler mon reflet dans le miroir.

En me voyant je fondis en larmes. Ma vie n'avait aucune importance entre leurs mains.

Je pris une bouffée d'air et tenta de stopper mes larmes.

En sortant de la salle de bain je pris mes affaires et les fourra dans mon sac noir. Je mis mon manteau et sortit de la chambre. Ma décision était prise.

Sans toquer j'entrai dans le bureau du concierge et comme il n'était pas là je récupérai mon portable pendu au mur avec les autres.

Je branchai mes écouteurs et les vissa sur mes oreilles.

Il était 19h00. Le soleil se couchait dehors et teintait les murs de couleurs chaudes.

Je pensai à Francesco. Il me manquerait beaucoup mais peu importait tant que je partais de cet endroit.

Une larme dévala ma joue. La larme de celui qui me manquerait le plus. Je la laissai couler et elle tomba sur le sol du hall de l'institut quand je passai les portes.

J'entendais des cris derrière moi. Deux agents me demandèrent où j'allais mais ils remarquèrent sans doute mes écouteurs et mon regard déterminé car ils me laissèrent passer.

Francesco arriva en courant et cria mon nom depuis la porte.

- Elise ! Reviens ! 

Mais bien que j'entendisse je ne pouvais me retourner de peur qu'en voyant son visage je perde ma détermination.

Je secouai la tête et me mis à courir.

Arrivée à la gare grâce à un taxi j'optais pour le train de Strasbourg, la ville où je vivais avant le drame.

Le train arriva, je n'avais pas de billet mais peu importait tant que je m'éloignais de cette cruelle organisation qui m'avait laissé me faire détruire sans bouger le petit-doigt.

A cette pensée de nouvelles larmes commencèrent à couler mais je m'empêchai de pleurer pour ça. J'étais forte et je ne devais pas me laisser faire.

Assise dans le train j'écoutais ma musique en pensant à tout ce que j'avais laissé derrière moi et tout ce qui me restais devant.

Soudain je repérai un contrôleur passer les portes du wagon et je me levai. Je me dirigeai vers les toilettes et m'enfermai dedans, le temps qu'il passe.

Assise dans les toilettes je consultai mon portable. Francisco avait essayé de m'appeler 11 fois et m'avait laissé 8 messages. Je ne devais pas le contacter. Il ne comprendrait pas. Je désactivai ma géolocalisation puis sorti des toilettes pour me rasseoir.

J'ouvris les yeux. Tous ces souvenirs refluaient encore dans mon esprit. C'était la première fois que je ne cauchemardais pas d'Alexeï mais plutôt rêvais de mes derniers instants à l'Institut. Je me levai pour aller me doucher mais une forte envie de vomir me fis courir aux toilettes. J'avais terriblement soif et mal à la tête.

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant