Chapitre 14 - Stop...

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J'ouvris doucement les yeux. La lumière m'agressait les rétines et je dû m'y prendre à plusieurs fois pour enfin voir où j'étais. Ma tête me faisait atrocement mal et je sentais toujours les effets infernaux de la gueule de bois.

J'étais assise sur une chaise métallique clouée au sol. J'avais les pieds attachés et les mains menottées à la chaise. J'étais au centre d'une pièce en sous-sol vu les fenêtres hautes et étroite de part et d'autre du mur en face de moi. Il faisait froid. Les murs, le plafond et le sol étaient en béton et on voyait quelques traces de moisissures dans les coins. L'unique porte en face de moi s'ouvrit.

Un homme immense et baraqué passa la porte suivit de deux autres hommes de même corpulence. Ok... c'est qui ces gens-là ? Et où suis-je ?

Ils s'approchèrent et le premier homme s'arrêta pour me fixer. Il veut quoi lui ? Je n'osais pas parler, je ne voulais pas poser de questions et me trahir sur mon état mental : j'étais terrifiée.

- Tu es au QG. Toujours à Rome,  dit-il en italien avec une voix assorti a son physique imposant

- Le... QG ? dis-je sans pouvoir empêcher l'hésitation dans ma voix

- Le signor De Luca a expressément demandé que tu sois transférée dans les bâtiments de la Cosa Nostra. 

- La mafia... soufflai-je

Je n'arrivais pas à respirer correctement. Matteo De Luca m'avait envoyée chez les gens pour qui ils travaillaient, chez la mafia sicilienne, chez l'organisation de crime organisé la plus puissante au monde.

Putain de merde...

- Le chef n'est pas encore là mais quand il arrivera il voudra des réponses, continua l'homme , je vais te poser quelques questions et tu vas me répondre gentiment d'accord ? 

- Quels genres de questions ? demandai-je hésitante

Les deux autres hommes ouvrirent un placard sur le côté que je n'avais pas vu. Ils sortirent une bassine et plusieurs câbles de démarrages.

J'allais être électrocutée. Je commençais à me sentir mal et me tortillait sur la chaise. L'homme qui me faisait face émis un rire guttural en me voyant.

- Voila... tu commences à comprendre ce qu'il t'arrivera si tu ne réponds pas, dit-il en souriant cruellement, ou si tu ne dis pas la vérité. 

Les deux hommes plongèrent mes pieds dans la bassine remplie d'eau reliée à un générateur que contrôlait l'homme qui me parlait.

- Pour qui travailles-tu ? demanda-t-il

Je savais que je ne devais pas leur dire. On nous avait appris à dire le moins d'infos possibles malgré la torture. Mais le problème c'est que j'avais déjà vécu ça, revivre cette situation était impossible.

Une terrible douleur me traversa et me comprima le corps. Je hurlais de douleur. Ma tête s'affaissa. Je tremblais et frissonnait à la fois. C'était exactement la même situation qu'avec Alexeï. Il m'avait posé la même question et avait utilisé le même moyen.

- Je... je travailles pour l'Institut, dis-je en tremblant, je détestais l'Institut alors rien ne pouvais me motiver à résister à l'électricité

- Quelle était l'objectif de ta mission ? 

- Retrouver une preuve de la culpabilité de... Matteo De Luca dans un assassinat, tout ça me paraissait ridicule à présent en sachant que cet homme vendait des armes à la mafia.

- Quel est ton vrai nom ?

- Elise Dunham. 

La douleur me transperça à nouveau. Je hurlais. Le commençais à transpirer et les tremblements devinrent encore plus forts.

- Ton vrai nom, dit-il sèchement

- C'est Elise... je ne vous mens pas... je vous en supplie...  chuchotai-je terrassée par la douleur

L'électricité revint. Mon corps fut pris de spasmes et ma tête se mis à tourner. Je tombais dans un trou noir.

Je me réveillais sur la même chaise, dans la même pièce. Du sang était sur mes cuisses et continuait de couler de mon nez. Mes cheveux tombaient de part et d'autre de mon visage. Ma tête me lançait atrocement et j'étais engourdie. Les hommes étaient partis. Les attaches de mes pieds et mains commençaient à arracher ma peau dès que je bougeais. Il faisait quasiment nuit. La faible lumière du soir avait du mal à transpercer les fenêtres étroites et sales.

Un haut le cœur survint et me fis me tordre de douleur en vomissant sur le côté. Je recommençai à trembler. J'avais terriblement soif et mes vêtements coller avec ma transpiration. J'avais froid aussi, mes pieds nus en contact avec le béton me firent éternuer.

Aïe... ma tête me lança douloureusement.

La porte s'ouvrit. Il faisait complètement nuit. Je me réveillais de ma quasi-somnolence quand je sentis qu'on me détachait. Je n'arrivais pas à parler, pas à ouvrir correctement les yeux et encore moins à marcher. La personne qui m'avait détaché parut s'en rendre compte et me porta.

Une douce chaleur m'envahit. J'étais comme dans un rêve. La personne me posa sur une surface molle et je m'endormis immédiatement.

J'ouvris doucement les yeux. La lumière du jour pénétrait à flots dans la chambre où je m'étais endormie. Pourquoi j'étais dans une chambre ? Les souvenirs de la veille refirent surface et je dû me rallonger pour calmer ma tête. Je me redressai plus doucement cette fois, mon corps endolori répondait au ralenti. Je trouvais une bouteille d'eau sur la table de nuit avec un croissant et un bol de salade de fruit. J'empoignai la bouteille et la but d'une traite. Je repérai une petite salle de bain sur le côté de la chambre et résolu de me lever pour la remplir à nouveau. Je m'effondrai sur le sol. Super mes jambes ne tiennent plus...

Je me relevai à nouveau et marcha très doucement en tanguant dangereusement. Je remplie la bouteille deux fois puis retourna vers le lit luxueux qui m'attendait. Je mangeai tout ce qu'il y avait sur la petite table avant de me rendormir, épuisée. 

La princesse du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant