[66] Le prix de la liberté.

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Après une trentaine de minutes, quelqu'un se décide enfin à venir me chercher

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Après une trentaine de minutes, quelqu'un se décide enfin à venir me chercher. Jean-Melon joue avec son trousseau de clés sous mes yeux ébahis pendant que Jean-Posey me pousse hors de la cellule. Les deux hommes me traînent sous le regard impassible du reste de la famille Jean. Je les salue néanmoins pour leur faire mes adieux.

- Au revoir la famille, ce fut un plaisir !

- Amuses-toi bien avec Shigeru, me lance l'un d'eux.

Je leur offre mon sourire charmeur, mais sans issue.

- On retournera à Los Angeles après hein ? Vous m'y conduirez dans une de vos voitures qui fait pin-pon pin-pon ? Comme c'est gentil.

Les deux hommes traversent un long couloir lumineux jusqu'à arriver devant une porte métallique. Dès que je mets pied dans la salle d'interrogatoire, les souvenirs de mes entretiens passés avec Gaby me reviennent en tête. Ah le bon vieux temps ! Je force un rictus sur mes lèvres.

- Alors euh... Elle est où la voiture ? Celle qui fait pin-pon pin-pon.

- Ne t'inquiète pas Adam Lane, tu y auras bientôt droit.

Je tape des mains faussement excité. Les deux hommes se lancent un drôle de regard avant de m'abandonner. Je peux enfin soupirer lorsque la porte se referme derrière eux. Je m'assois et pose mes mains menottées sur la table froide. Pris d'ennui, je me mets à siffler pour animer un peu l'ambiance. Pour calmer la boule qui se forme dans mon ventre, je commence à taper des doigts le bord de la table.

Puis la porte s'ouvre sur Jean-Polnareff, le père de Daphné. Il a l'air... totalement préparé à me faire chialer des aveux. Je lui offre mon plus faux sourire et pour accueillir son entrée, je sifflote le fameux rythme d'intro de la 20th Century Fox. Mais oui, vous voyez de laquelle je parle. Son entrée devient ridiculement épique. Je me régale ainsi de sa réaction.

- Bah l'ami, pourquoi cette moue colérique ?, lui demandé-je. J'ai mal rythmé ton entrée, c'est ça ? Allez, prend la porte qu'on la refasse !

Il ne prend pas la porte, il prend une chaise et y pose son arrière train. Et comme pour m'intimider, il donne un gros coup sur la table tout en me fusillant du regard. Je comprend directement où il veut en venir, ce gros malin. J'approuve son attitude en hochant la tête. Et dans un large sourire, je me met aussitôt à l'imiter. Je donne un gros coup de poing qui fait vibrer toute la table dans un bruit sourd.

- Je crois que j'ai gagné !, l'informé-je victorieux.

Le bonhomme ne me quitte pas du regard. Il m'observe longuement d'un air jugeur, avant de finalement secouer la tête. Las, il fronce les sourcils et me confronte du regard. Je pose mon menton dans mes mains et papillonne des yeux.

- Il parait que vous allez m'emmener faire un tour en voiture ?

Il ne dit mot, mais se contente de m'observer encore et encore.

Adam LaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant