On dit qu'un vilain n'est qu'une victime dont l'histoire n'a pas encore été racontée. Alors je vais vous conter son récit. Celle de quelqu'un d'imprévisible aux multiples facettes et à la vie pleine de secrets. Rongé par ses pulsions tantôt meurtriè...
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J'ai préféré ne pas parler de l'étrange appel téléphonique à Abby. J'ai donc agit comme d'habitude. Je lui ai confié l'appartement pendant que j'étais au boulot. Mon nouveau patient n'a rien de passionnant comparé à Adam Lane. C'est un vieux sénile schizophrène qui a un tas d'amis... immaginaires bien-sûr sinon c'est pas drôle. Il m'a expliqué que ce sont des voix qui l'ont forcé à enfreindre la loi par des actes en tous genres. Et donc, un peu comme Adam puisqu'il ne fait que subir, il a fini en prison. Parce que personne n'assume son état. Mais je suis sure qu'en approfondissant mes recherches je lui permettrai de rejoindre rapidement un hôpital psychiatrique.
Évidemment ce vieux monsieur est moins casse-pieds que Lane mais j'ai l'impression que mes journées vont vite devenir monotones. On pourrait presque dire qu'Adam et Lane animaient un peu mes journées. Après tout je suis quelqu'un qui aime résoudre les énigmes et ces deux énergumènes sont un vrai mystère.
Lorsque je rentre chez moi, Abby m'accueille un peu différemment de d'habitude. Elle a l'air curieusement enjouée et excitée à mon arrivée.
- Gaby ! Pourquoi tu me fais de telles cachoteries? Je croyais qu'on se racontait tout.
- Quelles cachoteries? De quoi tu parles?
- Tu ne m'as jamais dit que ton petit-ami était aussi canon! (Elle croise les bras en faisant la moue et fais disparaitre son sourire) en fait, tu ne m'as jamais dit que tu en avais un tout court!
- Attends, quoi? Quel petit-ami?
Je suis bien célibataire, enfin à ma connaissance. Ma vie est trop pourrie pour m'offrir un gramme de romance, et cette fois je ne dis pas ça simplement pour me plaindre. Je ne suis simplement pas quelqu'un de romantique. Et voilà que ma soeur m'annonce que j'ai un petit-ami dont je ne connaissais même pas l'existence. Aurais-je moi aussi un alter dont je ne connaissais même pas l'existence?
- Comment ça quel petit-ami? (Se plaint ma soeurette en m'attrapant l'avant-bras pour me tirer jusqu'au salon) Ce dieu grec là qui a je ne sais par quel miracle bien voulu de toi!
Son index dirige mon regard vers un jeune homme assit sur le canapé, mon canapé ! Mais c'est qu'il s'est mis à l'aise celui-là. Regardez-le déguster sa boisson qu'a sûrement préparée Abby. Son regard se pose finalement sur moi et il dépose donc son verre sur la table basse avec le sourire, un sourire que je ne connais que trop bien.
- Moi un dieu grec? Babilla-t-il. C'est trop peu pour me décrire. Vous me décevez les filles.
C'était comme si l'entendre jacasser me donnait confirmation qu'il s'agissait bien de lui. Le seul et l'unique playboy qui s'aime par dessus tout et qui ricane rien qu'en regardant le malaise crisper les traits de mon visage. Lane va prendre plaisir à infester ma vie, je le sens.
- Alors Petit Coeur, tu ne salue pas ton petit-ami? (je ne lui répond pas, me contentant de réfléchir à ce que je pourrais bien faire de lui sans mettre Abby en danger) pourquoi tu me regarde comme ça ?
