On dit qu'un vilain n'est qu'une victime dont l'histoire n'a pas encore été racontée. Alors je vais vous conter son récit. Celle de quelqu'un d'imprévisible aux multiples facettes et à la vie pleine de secrets. Rongé par ses pulsions tantôt meurtriè...
When I see tears run, I'm likely to run. Quand je vois des larmes couler j'ai tendance à fuir. So girl, don't love me, I mean it. Alors ne m'aimes pas, je le pense vraiment. When I say I love you, I mean it. Lorsque je dis que je t'aime, je le pense vraiment.
- Let me down by Jorja smith
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Pourquoi ça se passe toujours de cette manière entre Gaby et moi ? Je veux dire, pourquoi faut-il que ce soit toujours à elle de venir me parler et me présenter des excuses, même lorsqu'elle n'a rien à se reprocher ? Et pourquoi suis-je un tel lâche ? Je passe mon temps à fuir mes problèmes et à la fuir de ce fait elle aussi. Mon coeur est aussi faible que moi, quand elle est là. Quand je la vois, j'ai envie de récuperer les morcellement de mon âme, de les recoller soigneusement avec de la glue et d'en faire une épée aiguisée pour combattre mes démons.
Je l'aime encore autant, je m'en doutais. Et quand je l'ai aperçue devant ma porte, mon souffle en a été coupé. Et maintenant encore, j'ai du mal à respirer. Ça doit être la nervosité. Parce qu'à présent, c'est moi qui suis devant sa porte. Et je veux fuir, tel le bon lâche que je suis. Et mon esprit s'acharne à me faire reculer face à mes démons, et face à elle.
Mais je veux respirer.
Je veux respirer un coup.
Qu'elle soit mon air, et je me relèverai.
C'est une route sinueuse qui m'attend de l'autre coté. Et je sais qu'il me sera inéluctable de trébucher. Mais ça ne fait rien, ça ne me fait plus rien de tomber. Je pourrais au moins dire que j'aurais essayé de me relever, même si c'est pour ensuite fuir.
J'ai peur peur peur de toquer à cette porte. C'est plus facile de détaler comme un lapin, et je ne dirais pas que je ne suis pas tenté. Mais des putains de Twix m'attendent de l'autre coté bordel ! Et j'ai sacrément envie de m'en empiffrer. Il n'en faut pas plus pour me donner un prétexte suffisant pour la voir. Et puis comme un con, je me laisse volontairement attraper par le piège à souris.
Ma main et la poignée de porte agissent comme deux corps de même charge électrique : ils se repoussent malgré leur proximité.
Putain ça me gave !
Ma main retrouve sa place habituelle, c'est à dire dans ma poche de sweater. Bon... Est-ce-que je dois forcer l'entrée ou forcer ma main ? Telle est la question.
- Vous cherchez quelqu'un ?
Je sursaute et rabats mon capuchon sur mon front de justesse avant de me tourner vers l'homme qui vient de m'interpeller.
Putain de merde ! C'est mon rival, le blondinet qui tourne autour de Gaby.
- Vous avez un rendez-vous avec Gaby ? elle ne voit probablement pas de patient à cette heure-ci, c'est sa pause. Est-ce-que vous avez verifié votre consultation à l'accueil ?
