L'asiatique se retire pour que les portes puissent s'ouvrir sans le faire valser. Sans perdre un instant, j'attrape la manche de Lane et le traine dehors incognito pendant que les individus entrant dans le bus nous cachent des inspecteurs. Sauvés.
Je scrute Lane qui retrouve des couleurs. Il glisse ses mains dans ses poches et reprend son chemin. Je le suis.- Cette Daphné... Est-ce que tu la détestes?
- J'aurais du me douter que son daron était flic, ça m'aurait évité de me retrouver avec les menottes du père de mon amie. Mon "amie", fausse-t-il avec des guillemets à l'aide de ses doigts.
- Mais tu ne lui veux pas de mal hein?
- Je veux qu'elle se noit dans une piscine de marshmallows et qu'elle sirote de la lemonade devant un film nian nian, pendant que je planterai mon Colt sur sa tempe pour lui faire découvrir ce que bouillie de cervelle veut dire. Mais sinon non, je ne lui veux aucun mal.
- Lane...
- J'ai toujours faim tu sais.
- Ecoutes, on devrait peut-être-...
Il pivote dans ma direction, l'air farouche.
- Peut-être quoi?
- Peut-être... rentrer! Oui c'est ça ! Abby doit s'être fait un sang d'encre.
J'ouvre la porte de l'immeuble et m'apprête à m'engouffrer dans l'ascenseur quand un visage familier arrivant dans notre direction m'apparait.
Et merde.
Je montre à Lane les escaliers en lui expliquant aussi rapidement que je peux que mon vieux professeur est passé me dire coucou et qu'il pourrait reconnaître son visage. Même s'il n'a pas compris un mot de mon charabia, Lane ne se fait pas prier et monte les escaliers en passant toutes les quatre marches.
Quant à moi je me tourne vers le vieux monsieur et feins une suprise :
- Monsieur Von Zerting, quel surprise!
- Ma petite Gaby quel plaisir de te revoir.
- Et que me vaut votre visite inattendue ? Vous voulez monter?
- Oh non, je voulais juste prendre de tes nouvelles et voir comment les choses avançaient avec ton patient. Adam Lane c'est ça ?
- Eh bien, pour tout vous dire il n'est plus mon patient. Il... s'est évadé.
- Oui, je sais.
Le bonhomme sort un journal de sa sacoche. LE journal de mes cauchemars. Merci Erwin.
- Je me demandais comment tu le prenais, mais tu ne m'as pas l'air mal en point. Je suppose qu'il t'as épargnée.
- Je pense qu'il n'a jamais eu l'intention de me blesser.
VOUS LISEZ
Adam Lane
Teen FictionOn dit qu'un vilain n'est qu'une victime dont l'histoire n'a pas encore été racontée. Alors je vais vous conter son récit. Celle de quelqu'un d'imprévisible aux multiples facettes et à la vie pleine de secrets. Rongé par ses pulsions tantôt meurtriè...