[75] Ne ferme pas les yeux.

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⚠ ! tw ! ce chapitre contient des scènes de violence

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⚠ ! tw ! ce chapitre contient des scènes de violence. ⚠

Ce sont des aboiements incessants qui me font reprendre mes esprits. Ils sont si vifs et si proches que je ne peux pas rester couchée plus longtemps. A eux s'ajoute une forte odeur d'excréments qui me pique les narines. Je me redresse aussitôt, la sueur au front. Mon nez rencontre alors un museau humide et je me dépêche de reculer en arrière. Ils se présentent alors sous mes yeux horrifiés, ces deux chiens aussi grands que féroces. Le soulagement m'envahit quand je réalise que leurs laisses sont attachées au mur. Sinon aucune grille, aucune muselière ne me séparerait de leurs immenses crocs.

- Bon... bonjour ?

Ils se remettent aussitôt à aboyer frénétiquement jusqu'à s'égosiller. Qu'est-ce que je fais ici ? Je regarde tout autour de moi en tentant de me relever. Mais je manque de perdre l'équilibre quand une violente douleur me prend au crâne.

- C'est vous Cer et Bère ?

Les deux bêtes salivent en me regardant, la langue pendante. Je déglutis et détourne le regard. Etais-je censée leur servir en pâture ? Je me dirige en direction de la porte, mais les deux animaux me braillent de rester en place. Je les ignore jusqu'à ce que je réalise la présence d'une toute petite cage de laquelle je peux entendre de faibles cris étouffés par ceux des chiens. Plus je m'en approche et plus les hurlements canins se font agressifs. Je soulève la cage et une adorable petite bouille apparait. C'est un chiot ! Le pauvre petit tremble en se mettant en boule à l'arrière de sa cage.

- N'aies pas peur, soufflé-je. je ne te ferai pas de mal.

Je sors le chiot de la cage et le prend doucement dans mes bras. Cer et Bère sont maintenant silencieux, mais ils surveillent chacun de mes gestes. Quand le chiot les aperçoit, il tire la patte en jappant. Dans le doute, je l'approche des deux adultes qui tirent déjà sur leur chaînes. L'un des deux chiens glapit pour moi avant de se coucher sur son flanc. C'est là que je vois apparaître des mamelles. Je m'approche prudemment et les deux chiens ne me semblent plus du tout dangereux. Je dépose enfin le petit chiot à terre et le regarde accourir maladroitement chez sa mère. Je les regarde silencieusement. Le bébé aux seins de sa mère et le père silencieux mais sévère. 

- La police est là. Quand ils vous trouveront ils prendront soin de vous. Probablement mieux que... Pépito. 

Le mâle me lance un long regard. J'y lis de la reconnaissance.

- Tu dois être Cer ?

Je serre les dents dans le silence. 

- Bère ? 

Le mâle secoue la gueule. Je décide de m'approcher d'avantage, les doigts tremblants de terreur. Mes folies me perdront peut-être un jour, mais je ne peux pas les laisser comme ça. Les animaux décident de ne pas m'attaquer quand je les libère de leurs laisses. Ils se mettent simplement plus à l'aise, dans un cercle familial. Je leur dis au revoir et les laisse dans leur intimité. 

Adam LaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant