Chapitre six.

2.6K 163 47
                                    

Je n’ai pas vu Slendy, jusqu’à dimanche après-midi.

J’étais dehors en train de ratisser les feuilles dans la cour, balayant les bois derrière chez moi alors que j’étais toutes les minutes atteinte de paranoia. Quand mon chat vint se frotter contre ma jambe, j’en sautais presque en dehors de ma peau.

« Maudit sois-tu, Slender Man ! Je n’ai jamais été aussi nerveuse avant de te rencontrer. » Ai-je pensé.

J’étais à vrai dire un peu heureuse de ne pas l’avoir vu pendant plusieurs jours, ça m’avait donné le temps de réfléchir.

Je savais bel et bien qu’il était un tueur d’enfant. Et lorsque je lui avais demandé, il me l’avait clairement dit. Mais l’entendre me dire qu’il était sur le point d’allez tuer un enfant…Et voir le minuscule visage de Daniel dans le journal…cela me perturbait.

Et j’aurais avoir aussi le temps de pensé à la façon dont il agissait avec moi. Il était si étrange. Pendant un moment, il était sérieux, puis il devenait heureux pour finir par me menacer de mort avant de redevenir heureux et amusant. Cet homme était une foutue montagne russe à émotions ! Je ne savais pas comment agir à ses côtés, et cela me faisait peur. Je détestait ce sentiment de peur.

J’échappai un soupir avant de me laisser tomber dans le tas de feuilles que je venais de ratisser, la tête en plein dedans. Tout ces réflexions rendaient mon cerveau douloureux. Peut-être que j’aurais de la chance, et qu’il ne reviendrait plus jamais. Je n’aurais donc plus à m’inquiéter de quoique ce soit.

« De la chance ? Penses-tu vraiment que ça te rendrait heureuse ? » Me murmura une partie de moi. Je soupirais à nouveau, et dû me l’avouer : « Non, ça ne me rendrait pas heureuse. » Maintenant que je l’avais rencontré, je ne voulais plus retourner à la vie sans lui. Mais, pourquoi ? Ca n’a aucun sens. Je n’ai aucun sens. Il n’a aucun sens.

Peut-être que ce serait mieux si je ne l’avais jamais rencontré. Du moins, ce serait mieux pour tout les enfants de la ville…

« Que fais-tu, petite ? »

« Ahhh ! » Je sursautais avant de me mettre précipitamment assise.

Slender se mit à rire. « Je ne t’ai pas fais peur, si ? » Il me taquinait.

Je le fixai. « Non, bien sûr que non ! »

D’un air amusé, il tendit la main pour retirer une feuille de mes cheveux. « Ts, ts, quel gâchis. » Il semblait être de bonne humeur à nouveau.

« C’est ce qu’on appelle travailler. » Je craquais, le faisant rire à nouveau.

« Mh, tu es courageuse aujourd’hui. » A-t-il fait remarqué en me débarassant d’une autre feuille.

« Mh. » Fût ma seule réponse.

Slender pencha la tête sur le côté. « Qu’est-ce que tu as, Sky ? » Demanda t-il, essayant de capter mon humeur. Son amusement avait totalement disparu.

« Rien. » Répondis-je séchement.

Il grogna. « Ca ne ressemble pas à rien. »

Je poussais un gémissement plaintif avant de m’allonger à nouveau dans les feuilles, cachant mes yeux à l’aide de mon bras. Je mouvais mon bras de façon à voir. Il s'était assis à côté de moi, et son regard était maintenant posé sur moi.

« Dis-moi, Sky. » Sa voix était un peu plus douce maintenant.

Il avait l'air si maladroit, assis comme ça, ses longues jambes répliées contre sa poitrine et ses bras d'araignée reposant sur ses genoux. C'était assez comique. Ne pouvant plus me retenir, je me mis à rire.

Le pauvre Slendy constatait mon changement d'humeur d'un air perplexe. Mh, apparement j'étais la fille qui parlait de bipolarité. « Tu es un peu étrange. » Avait-il dit.

Une feuille était coincée dans un des boutons de sa veste. « Je sais, oui. Tu l'a déjà dis, avant. » Je lui adressais un sourire, mais celui-ci n'atteignait pas mes yeux. Je me penchais afin de défaire la feuille coincée dans sa veste.

J'aperçu que Slender s'était raidit à mon simple contact. « Je..Il y a une feuille coincée dans ta veste. » Bégayais-je. D'un geste hésitant, je le débarassais de la fameuse feuille avant de la jeter loin de nous. Une fois ma main loin de lui, il se détendit.

« C’était…Bizarre. » Pensais-je.

« Pourquoi étais-tu contrariée, petite ? » A-t-il demandé après une longue pause maladroite.

« Ne t’inquiète pas à propos de ça. » Je soupirais.

« Dis-moi. » A-t-il demandé.

« Non. »

« Je te préviens, humaine. Dis-le moi. »

« Mais je ne veux pas. » Je commençais à devenir folle. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement passer à autre chose ? Je ne voulais pas lui dire qu’il était la raison de ma contrariété. Lui et son histoire de meurtres, ses sautes d’humeurs et ses messages contradictoires.

« Sky Olivia Steele… » Murmura t-il dangereusement. J’avais trop peur pour lui demander comment il savait mon nom complet.

L’air autour de nous devenait plus sombre alors qu’elle s’emplissait d’éléctricité. Je commencais à sentir des bruits statique dans mes oreilles et mon cerveau devenait flou. Lorsque je vins regarder son visage, je vis qu’il avait grandit de plusieurs centimètres et il se tenait maintenant au dessus de moi, me lançant des regards noirs. Ses appendices avaient germées de son dos, et elles mouvaient rageusement autour de lui comme un nid de serpents perturbés.

« Oh putain, il est vraiment énervé. » Pensais-je. Je reculais. S’il était venu me voir dans cet état le week-end dernier, il n’y aurait pas eu de doutes, je me serais mise à courir.

Donc, là était toute la puissance de Slender, hein ? Merde, pas étonnant qu’ils ait fait un jeu d’horreur sur lui. J’avais le sentiment de lentement devenir folle –pour de vrai cette fois- alors que je regardais son visage blanc tordu d’horreur.

Je ne pouvais pas dire ou faire quoi que ce soit, exepté regard le géant homme qui se tenait devant moi. Je luttais pour reprendre mes esprits. Je m’aperçu que mes jambes étaient toujours opérationelles, et en un instant…Je me mis à courir en direction des bois.

« Merde, idiote ! » Me cria mon subconscient. C’était sûrement la pire idée que j’avais eu de toute ma vie. Je savais qu’il allait me tuer si il m’attrapait. Pas si, quand.

Je continuais de courir, reconnaissante pour une fois d’être une coureuse de cross-country à l’école. Je pourrais encore courir pendant des heures.

« Tu ne peux pas courir. » Cette phrase apparu dans mon cerveau. Je voulais hurler.

-----

Bonjour à tous!

Enfin, nouveau chapitre. Il est merdique, je vous l'accorde, mais j'ai préféré le faire vite et vous le postez plutôt que de vous faire encore attendre. Je vais essayer de poster à nouveau fréquemment, même si mon ordinateur fait des siennes. J'espère que ça vous plaira tout de même. x

A Slender Chance / Traduction française.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant