Chapitre dix-huit.

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Slender avait raison, le lendemain mes fashion faux-pas avaient été pardonnés, et Trender, n'avait plus l'air de vouloir me brûler vive.

Splendor était toujours...Splendor. Il était plein de joie de vivre, surtout quand il m'a attrapé afin de m'étreindre chaleureusement, ses longs bras entourés autour de moi. « Yay ! Sky est là ! » Fit-il en poussant un cri.

Slender était toujours un peu ailleurs, mais c'était tellement subtile que ses frères ne l'avaient même pas remarqué. Pourtant, moi, je l'avais remarqué, et ça me brisait le cœur. Je l'avais blessé la veille.

Dimanche avait été moins mouvementé que samedi, disons qu'il ne c'était simplement pas passé grand-chose. Splendor et moi avions passé notre temps à séparer le plus jeune et le plus vieux des grands frères quand ils étaient prêts à se battre, avant que Splendor ne remette de l'huile sur le feu en parlant de mon couple, ce qui mettait Slender hors de lui.

Au moins, j'avais compris qu'il n'était pas nécessaire ce jour là pour moi d'ouvrir le bouche pour dire quelque chose qui serait capable d'alimenter une nouvelle dispute.

Le soir, les deux frères avaient finalement fait leurs adieux avant de prendre congés. Le silence qui règnait dans la maison était étrange en comparaison au brouahah constant qui y avait prit place ces deux derniers jours. Slender s'effondrait sur le canapé, un bras en travers du visage. « Merci dieu, le cauchemar est enfin fini. » Il soupirait de soulagement.

Je m'affalais moi aussi, sur un des fauteuils, mes jambes se balançant dans le vide. « J'avais oublié à quoi ressemblait le silence. »

« Mmh. » Il agréait.

Nous n'avons pas parlé durant un long moment. Slender était d'une sale humeur, en reclue. Apparemment, les longues discutions n'étaient pas de mise ce soir.

Je soupirais intérieurement. Nous avions besoin de parler de ce qu'il s'était passé la veillle, même si personellement, j'aurai préféré tout garder caché au fond de moi, et ne plus jamais ressassé ce moment.

« Slendy... ? »

« Oui ? »

Au dernier moment, je me dégonflais. « Tu devrais vraiment installer une télé ici. »

Il semblait amusé par ma requête. « Je ne pourrais pas le regarder. » Répliqua t-il.

« Pourquoi ça ? » Ai-je demandé, confuse.

« Disons simplement que les appareils éléctroniques et moi, nous ne sommes pas vraiment amis. Téléphones, télévisions, ordinateurs, radios...Ils n'émettent que des statiques quand je suis dans les parages. »

« Vraiment ? » Ai-je demandé. Me vint alors la pensé que je n'avais encore jamais utilisé un appareil éléctronique en présence de Slender. Je fouillais dans ma poche afin d'en sortir mon téléphone. L'écran faisait de la neige, et un bourdonnement était émit par le haut-parleur. « Wow, ça doit vraiment être gênant parfois. » Fis-je.

Il riait. « Je suis né avant que toute cette technologie existe de toutes façons, alors ça ne me dérange pas plus que ça de ne pas l'avoir à ma disposition. »

Je le fixai, les yeux écarquillés. « Tu as quel âge, exactement ? » Demandais-je.

Il semblait toujours amusé. « Ne t'inquiète pas à propos de ça. »

« Allez, sérieusement, tu as quel âge ? » Demandais-je de nouveau, curieusement.

« Plus que tu ne pourrais probablement l'imaginer. »

« C'est pas vraiment une réponse. »

Il ne répondit pas.

Lundi est arrivé bien vite, et avant que je ne puisse dire ouf, la semaine était déjà fini, et nous étions vendredi. Slender et moi n'avions toujours pas parlé du « problème », mais son humeur s'était tout de même améliorée. Du moins, jusqu'à ce que je lui dise que je comptais sortir le soir même.

« Sortir avec qui ? » Demanda t-il, un peu froidement.

« Drew, Mariah, Jackson et Joanna. » Fis-je, un énonçant un peu plus vite le nom de Jackson dans l'espoir qu'il ne le remarque pas.

« Jackson ? » Grogna t-il.

Ok, peut-être pas aussi vite que je le pensais.

« Ouais. » Ai-je dis, en essayant de paraître nonchalante.

« Et qu'est-ce que tu vas faire avec Jackson ? » Pourquoi était-il si en colère ? Ce n'est pas comme si nous allions en rendez-vous galant. Nous n'étions même pas seuls tout les deux !

« On va allez voir le nouveau Paranormal Activity. » Ai-je répondu, un peu plus froidement que je ne l'avais voulu.

Il s'arrêta un instant, l'amusement scintillant sur son visage pâle.

« Quoi ? » Demandais-je, amusée. J'avais l'impression qu'il devenait fou. Mes pensées lui grondèrent de se décider quant à ses sautes d'humeurs.

« Je suppose que ça ne devrait pas me surprendre que tu ailles voir un film d'horreur. » A-t-il dit.

Ce qui me fit sourire. « Oui, j'aime les films d'horreur. »

« Pourquoi ? »

« Parce que. » Ai-je répondu en m'avançant vers lui, l'attrapant ensuite par sa veste. « Je veux des choses effrayantes. » Je me tenais sur la pointes des pieds afin de pouvoir l'embrasser. Il baissa la tête pour répondre à ce dernier.

Embrasser Slender me rendait heureuse, même après toutes ces semaines. Lorsque nous nous embrassions, je pouvais sentir de la passion, et de la puissance. L'aura qui entourait ce grand homme comblait mes sens, mais pas de la manière dont ça se passait lorsqu'il était en colère. Quand il était en colère, je me sentais comme si une tonne de frêlons attaquaient mes oreilles, et l'intérieur de mon corps. Il atteignait votre esprit, lui infligeant milles douleurs jusqu'à ce que ces douleurs vous laisse un vide total en vous, le néant.

Cette version de sa puissance – qui ressemblait plus à des papillons – frôlait mes tympans avant de se diriger directement vers mon cœur. Ils flottaient dans mon estomac lorsque nous parlions ensembles, murmurant certaines choses. Comme le disait Shakespeare : « Si la musique est la nourriture de l'amour, alors joue ; jusqu'à l'excès. »

Au lieu de la douleur et du néant, j'étais emplie d'émotions. D'amour pour ce grand homme, qui n'était même pas humain.

L'embrasser accablait mes sens. Lorsque ses mains s'enroulaient dans mes cheveux et qu'il me pressait plus fortement contre son corps, j'avais l'impression d'être sous l'emprise de la marijuana – pas que je sache ce qu'être sous l'effet de la marijuana donnait comme effet...

Quand nous nous embrassions, ça m'importait peu de savoir s'il m'avait mise en colère un peu plus tôt ou non, ça m'importait peu d'avoir peur d'être amoureuse, ça m'importait peu que je sois humaine et lui non. J'étais sienne, et il était mien. Voilà tout ce qui importait.

Je jettait mes bras autour du cou de Slender en soupirant, me plaisant dans le fait d'appartenir à cet homme. Oui, peut-être que j'étais tombée amoureuse contre ma volontée. Au diable, ma volontée. Si j'étais damnée, autant profiter de tout ce que j'avais avant que les murs ne s'effondrent.

J'avais toujours voulu mourir avec retentissements, une sortie en beauté.

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Une médaille d'or pour toi si tu as survécu à ce chapitre plein de niaiseries dégueux. #thug


A Slender Chance / Traduction française.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant