Chapitre cinq.

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Je n'ai parlé à personne de ma rencontre avec Slender. Qui voudrait bien me croire de toutes façons? Chaque jour j'ai eu la même routine. Je me suis levée, j'ai été en cours, j'ai travaillé, fais mes devoirs, et je suis retournée me coucher pour revivre la même chose le lendemain.

Je ne vois plus Slendy.

Les doutes ont commencé à prendre de plus en plus place en moi. "Tu as tout imaginé non? Tu ne l'a jamais rencontré, idiote." Je commençais à en avoir marre des sarcasmes de mon subconscient.

Mais il se passait quelque chose, je ne pouvais peut-être pas le voir, mais je pouvais le sentir me regarder.

"Je veillerais toujours sur toi." Je frémis.

Vendredi soir, j'ai attrapé ma lampe de poche et j'ai dis à mes parents que je sortais dehors. Si Slendy veillait vraiment sur moi, je voulais lui donner une chance de me parler. Alors que j'étais à pieds, j'ai commencé à me diriger vers le parc.

Je n'avais marche qu'à peine cinq minutes quand j'ai entendu une voix froide derrière moi. « Tu sais, tu ne devrais pas sortir toute seule dehors la nuit. Il pourrait y avoir des tueurs d'enfants par ici. »

J'essayais de contenir mon sourire alors que je me retournais pour lui faire face. Il était appuyé contre un tronc d'arbre au bord du trottoir, ses bras étaient croisés sur sa poitrine.

« Des tueurs d'enfants? Arf, ils ne me font pas peur. »

Slendy fronça les sourcils. « Vraiment? Tu dis ça comme si tu en avais déjà rencontré un. »

« Oh, j'en rencontre un de temps à autres. Tu sais, nous sommes en Atlanta, après tout. » Le taquinais-je.

« Mh. Tu devrais être prudente, Sky. Un jour, un meurtrier va passer par là et venir à ta rencontre alors que tu ne t'y attends pas. »

« Y'a t-il une différence? » Demandais-je.

« Oh oui. » Fit-il gravement. Il m'amusait de façon ludique ce soir. J'aimais ça.

« Si tu insistes et que tu t'apprêtes à allez marcher dans la rue à la recherche de tueurs d'enfants, » Commença t-il avec un soupçon de sourire. « Il serait alors, de mon devoir de gentleman, de t'accompagner. » Il se releva de contre l'arbre et vint se tenir à mes côtés.

Je ne pouvais m'empêcher de rire. « Eh bien, merci Monsieur. » On se mit alors à marcher. « Prions maintenant pour qu'un tueur d'enfants vienne à me rencontre. »

Il se mit à sourire, dévoilant ses dents pointues. « Oui, prions. »

Ce sourire de loup me fit froid dans le dos. « A quoi penses-tu, Sky? »

« Je te trouves de bonne humeur ce soir. » Fis-je après un moment.

« Mhm, ça arrive souvent quand c’est la pleine lune. » Répondit-il.

« Alors, qu’elle est l’occasion ? » Demandais-je.

Il se mit à froncer les sourcils. Il m’ignorait, mais je décidais de laisser tomber.

« Je peux te poser une question ? » Ai-je demandé calmement.

« Tu viens de le faire. » Je le fixais, il haussa finalement les épaules. « Je suppose que tu le peux. » Il soupira.

« Pourquoi est-ce que tu me trouves intéressante ? »

Slender me lança un regard argneux, comme si c’était la seule question à laquelle il ne pouvait pas répondre à cet instant, ce qui me donna encore plus envie de connaître la réponse.

Il s’arrêta, me tirant avec lui avant de se tourner vers moi. Nous étions maintenant dans le parc, près du lac. « Pourquoi devrais-je répondre à ceci, humaine ? » Demanda t-il.

« Parce que tu vas me traquer maintenant, je pense être en droit de savoir pourquoi. » Ai-je dis.

Un sourire prit place sur son visage alors qu’il replaçait une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. « Je ne sais pas, petite. » Répondit-il finalement. Il y avait presque de la tendresse dans sa voix, presque.

Sans m’en rendre compte, je me rapprochais de lui.  « Oh, voyons. Je suis sûre et certaine que tu sais. » Le taquinais-je.

A ma grande surprise, il se rapprocha à son tour. « Peut-être que je le sais, ou peut-être que je ne le sais pas. Mais si je ne me sens pas de te le dire, tu ne trouveras pas par toi-même. »

« Car ? » Pourquoi sa voix était-elle si douce d’un coup ?

« Car je suis Slender. » Sa voix était rude, presque un murmure.

« Alors ? » Demandais-je.

« Alors je pourrais tuer n’importe qui du moment qu’il me pose des problèmes. Toi incluse, petite. » Fit-il, m’avertissant.

« Mais tu as dis que tu ne voulais pas me tuer. » Lui rappelais-je.

Il se pencha et se mit à doucement murmuer de son souffle à la menthe poivrée. « N’ai-je pas le droit de changer d’avis ? » Je me mis à frémir involentairement alors qu’il se mit à rire en s’éloignant.

Je le regardais alors que j’essayais de faire fonctionner convenablement mon cerveau. Que se passe t-il ? Je secoue la tête. Il est temps de changer de sujet. « Hey, Slendy ? Je me demandais.. »

Il soupira. « Tu poses tellement de questions. Quoi, Sky ? »

« Sur internet, ils disent que tu as des frères et sœurs. Splendor et Trender. Sont-ils réels eux aussi ? »

Le visage de Slender s’obscurcit instantanément. « Oui, malheureusement, ils le sont. » Il fronça les sourcils.

« Oh, ok, je me posais seulement la question. » Et je laissais alors tomber aussi ce sujet. Je me demandais brièvement si Slendy était bipolaire. Sa bonne humeur semblait avoir totalement disparue.

« Peut-être est-ce assez pour ce soir, non ? Tu devrais être au lit. »

Je levai les yeux. « Je ne suis pas une fillette de douze ans, et il trop tôt pour que j’aille me coucher. » Soutenais-je.

Slendy soupira. « Sky.. »

« Quoi ? » Murmurais-je, un peu éteinte.

« Juste, va au lit. »

« Tu agis comme si tu étais mon patron. »

« Je sais. »

Je ne bougeais d’un poil.

Slender échappa un gémissement. « Humaine obstinée. » Grommela t-il avant de saisir mon coude. En une fraction de seconde, nous étions dans ma chambre.

« Wow, j’ai raté quelque chose ? » Ai-je demandé, perplexe.

« Je nous ai simplement téléportés petite, maintenant au lit. » Il pinça l’arrête de son nez entre son pouce et son index.

Je levai les yeux au ciel avant de me blottir sous les couvertures. Après avoir débattu avec lui-même, il est venu s’assoir au bord du lit, à côté de moi. Doucement, il a commencé à caresser mes cheveux. C’était très relaxant.

« Pourquoi est-ce que je dois me coucher ? » Ai-je demandé en baîllant. Je fermais les yeux et me concentrait sur les mouvements de ses doigts qui caressaient mes cheveux.

Il cessa ses mouvements un instant. « Parce que je suis affamé, et je ne veux pas qu’un tueur d’enfants vienne à te rencontre. » Murmura t-il avant de disparaître.

Le lendemain, ma mère avait lu les nouvelles du jour. Je suis immédiatement sorti quand une histoire sur un enfant disparu fût racontée. Son nom était Daniel, il n’avait que sept ans. 

A Slender Chance / Traduction française.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant