Chapitre un.

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L’alarme  du réveil s’est déclenchée à cinq heure précises.

BIP BIP BIP BIP !

La sirène de ce foutu bout de plastique hurlait de l’autre côté du comptoir.

« Unggh, » Je gémis.

Mon père se retourna afin d’éteindre l’alarme du réveil. Je suis restée là, refusant d’ouvrir les yeux. Je ne voulais pas me lever, il faisait froid, j’étais fatiguée, il était trop tôt et en plus de ça mon sac de couchage était bien trop confortable.

Mon père soupira, endormi. « Il est l’heure de se réveiller, ma fille. »

Je gémis à nouveau. « Toi d’abords. » Marmonnais-je, endormie.

« Allez, viens Sky. » Comme un zombie, il balança ses pieds hors de son lit qui était situé à l’autre bout du camping-car.

J’ai finalement réussi à me trainer hors de mon lit, situé à l’opposé du celui de mon père. Il était déjà sortit à l’extérieur pour faire du café alors que j’enfilais ma combinaison de camouflage.

« Je déteste cette salopette. » Pensais-je avec amertume en me parlant à moi-même. « Merde. » Je me maudis moi-même, mon manque de sommeil n’arrangeant rien à mon humeur.

En six heures, nous avions traquer des animaux à travers les bois, chacun de notre côté, facilitant la chasse à mon père, il pouvait peut-être attraper un chevreuil. Le soleil briait à l’horizon, s’infiltrant dans le ciel en partit rose clair. Les oiseaux commençaient à chanter. Quand je suis finalement arrivée à mon stand, j’ai posé mon fusil 30-30 à côté de l’échelle avant de déboucler mon sac. C’était l’enfer de monter à une échelle de quinze pieds avec tout ça sur le dos, mais la corde était un raccourcis très apprécié.

J’ai pris une profonde inspiration, dégustant l’air de l’aube. J’adorais la chasse. Je la pratiquais chaque automne avec mon père, depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. C’était presque une tradition.

J’étais sur le point de gravir l’échelle quand j’entendis un bruit derrière moi. C’est alors que j’ai remarqué que les oiseaux avaient cessé de chanter. Je me retournais lentement.

Et puis je l’ai vu.

A une cinquantaine de moi se trouvait un homme, il avait une peau laiteuse, mais était très bien habillé. Le costume qu’il portait était de la teinte de noir la plus foncée que j’avais vu auparavant, et sa cravatte aurait pu être teinte avec du sang tant elle était rouge. La chemise blanche qu’il portait en dessous de sa veste était lisse, sans aucun plis.

Il était grand, plus grand que tout les hommes que j’avais vu dans ma vie. De cette distance, il semblait être d’environ huit pieds de haut, mais sachant que j’étais absolument nulle pour déterminer une hauteur, il devait sûrement être plus grand que ça. Il était aussi très maigre, à peu près comme moi. Ses épaules étaient larges et pointues, et de long bras qui lui arrivaient aux genoux en pendaient. Rien de tout cela n’avait attiré mon attention, cependant son visage, lui, l’avait attirée.

Ou devrais-je dire, son absence de visage.

Il avait un nez assez élégant au milieu de son visage, mais en dessous de celui-ci il n’y avait pas de bouche. A la place de ses yeux apparaissaient de petits creux. Il n’avait pas un seul cheveux, et il n’avait pas non plus d’oreilles.

« Impossible, » Murmurais-je en état de choque, le reconnaissant instantanément. J’avais vu les vidéos, j’avais joué aux jeux. « Tu n’es pas réel.. »

L’homme mince ne répondit pas, me regardant seulement. 

A Slender Chance / Traduction française.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant