Chapitre quatorze.

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Je m'asseyais rapidement dans mon lit en entendant un gros bruit résonner dans ma chambre. « Qu'est-ce que c'est ce bordel ? » M'exclamais-je. Je ne voyais rien sans mes lentilles de contact, je roulais alors sur moi-même avant d'attraper mes lunettes. Une fois ces dernières sur le nez, je regardais frénétiquement autour de moi . « Slendy ? » Demandais-je, un peu surprise de voir sa silouhette refletée par la lumière de la lune à travers la fenêtre.

« Sky, j'ai un problème. » Fit-il, et je pouvais entendre l'urgence dans sa voix.

« Et ça ne pouvait pas attendre jusqu'au matin ? » Demandais-je, en gémissant.

« Non. »

« Et bien, quel est le problème ? » Je bâillais.

« Mes frères viennent me rendre visite. » Fit-il, comme si c'était une condamnation à mort.

« Est-ce une si mauvaise chose ? » Demandais-je.

« Oui. » Siffla t-il.

« Encore une fois, ça ne pouvait pas attendre jusqu'au matin ? »

« Techniquement, deux heures du matin...C'est le matin. »

« Slendy. »

Slender échappa un gémissement avant de se laisser tomber la tête la première à côté de moi, sur le lit. « Tu n'as aucune idée de comment sont mes frères. » Se plaignait-il, sa voix étouffée.

Je me retournais avant de me blottir contre lui. « Ils ne peuvent pas être si terrible que ça. » Ai-je dis .

« Voilà où tu as tord. Ils sont tellement ennuyeux que j'aimerais vraiment qu'il soit possible pour moi de mourir, je voudrais me jeter du haut d'une falaise. »

« Tu ne peux pas mourir ? » Demandais-je, avec curiosité.

« Là n'est pas le problème, Sky. »

« Je suis simplement curieuse. » Murmurais-je.

Il soupira. « Eh bien, je suppose que techniquement je peux mourir. Mais ça doit être vraiment très dur de me tuer. »

« Mh, bon à savoir. » Fis-je.

Slendy tourna la tête avant de se mettre à me fixer. « Tu ne comprends dont pas ? »

Je soupirais avant d'embrasser son front. « Ça va, Slender. » J'essayais de le réconforter. « Je surveille tes arrières. »

Il se mit à rire, mais il semblait quand même triste. « Oh ma douce petite, je ne te soumettrais jamais à une telle torture. »

« Je suis bénévole. »

« Tu ne sais pas ce que tu dis. » Fit-il.

« Eh bien, je suppose que je verrais par moi-même. »

Il secoua la tête. « Tu n'es pas sérieuse, si ? »

« Je le suis. » Lui assurais-je.

Il m'embrassait, m'épinglant au passage contre le matelas. J'étais surprise par sa soudaine attaque, mais je n'en plaignais pas pour autant. Je glissais mes bras autour de son cou avant de le serrer contre moi. Quand nos visages se séparèrent, nous étions tout les deux haletant. « Désolé. » Marmonna t-il, l'air penaud.

« Ne t'excuse pas. » Je levais les yeux vers lui. « Ca me surprend, mais j'aime ça. » Il se mit à rire alors qu'il déposait sa tête sur ma poitrine. Nous restons un moment silencieux avant que je ne prenne de nouveau la parole. « Non pas que je suis pas heureuse que tu sois ici, avec moi, mais encore une fois, pourquoi ça ne pouvait pas attendre demain matin ? »

« Ils viennent demain. »

« Ah. Préavis court, hein ? »

« Sans blague ? »

« Est-ce qu'ils... » Commençais-je, avant d'hésiter.

« Est-ce qu'ils ? » Insista t-il, en caressant ma joue.

« Est-ce qu'ils vont avoir un problème avec le fait...Que je suis humaine ? » Demandais-je.

Il fronça les sourcils. « Non, ils savent qu'ils n'ont rien à dire à propos de toi. » Fit-il, ses bras se glissant de manière protective autour de moi, ce qui me fit rire.

« Si tu le dis. » Je me blottissais un peu plus contre lui. Il était si chaud alors qu'il faisait si froid pour un début de décembre, j'appréciais sa chaleur. « Reste, s'il te plait. » Murmurais-je en espérant ne pas lui en demander trop.

« Pardon ? »

« Ne me laisse pas. Reste avec moi ce soir. »

« Techniquement, c'est le matin. »

« S'il te plait. »

Il soupira avant d'embrasser ma joue. « Si tu insistes. » Fit-il. Il déboutonnait sa veste avant de la déposer sur mon bureau. Dessérant sa cravate, il la posait au dessus de sa veste, avant de déboutonner légèrement sa chemise et de venir me rejoindre dans le lit, me tenant de nouveau contre sa poitrine. « Maintenant, dors, petite. Nous avons une grosse journée demain. » Murmura t-il alors qu'il me prenait mes lunettes avant de les déposer sur ma table de chevet.

Je blottissais mon visage contre sa peau nue, là où sa chemise était ouverte. « Bonne nuit. » Murmurais-je.

« Bonne nuit, ma précieuse Sky. » Ai-je entendu avant de dériver vers le sommeil.

A Slender Chance / Traduction française.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant