CHAPITRE XII : L'Ecole d'exorcisme de Tokyo

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J'étais retournée seule dans ma demeure. J'avais laissé Yūji à Gojo et Megumi, à des exorcistes, ces personnes que je haïssais le plus au monde. En arrivant, je partis me doucher pour avoir les idées plus claires et ensuite, je m'écroulai sur mon lit. Je contemplai le plafond, essayant de trouver une possible solution pour séparer le corps de Yūji et Sukuna, sans que l'un des deux ne meurt, enfin surtout Yūji. Même si je voulais à déchiqueter pour m'avoir laissé toute seule pendant 1000 ans, je ne pourrai pas tuer ma marionnette préférée, qui grâce à ce que je lui avais enseigné, était en mesure de détruire le monde. Néanmoins, tu n'étais encore assez pas fort, surtout dans ton état actuel. Si on réfléchit un instant, Yūji, si un jour, il réussissait à contrôler Sukuna et que ce dernier lui fasse confiance, ils seraient redoutables, peut-être plus que Gojo. N'arrivant pas à dormir, je décidai de continuer les vêtements que j'avais commencé pour plusieurs commandes. Au final, je m'endormis sur mon bureau.

Le lendemain matin, je fus réveillée par la sonnerie de mon téléphone portable. Je mis mon portable à mon oreille, encore les yeux fermés et pas vraiment réveillée. A l'autre bout du fil, se trouvait Yaga Masamichi, le directeur de l'Ecole d'Exorcisme de Tokyo. Il me demanda si les tenues qu'il avait commandé étaient terminées et si je pouvais venir les livrer. Je lui répondis qu'il n'y avait pas de soucis et que j'arriverai dans une petite heure le temps de manger, de me laver, de m'habiller et de préparer les tenues, ainsi que du matériel si j'avais des retouches à faire. Je raccrochai et commençai à me préparer.

Une fois arrivée devant l'école, je commençai à regretter d'être venue. Je détestais ce genre d'endroit, où on formait les nouvelles générations d'exorcistes. À chaque fois, beaucoup d'entre eux mouraient, tués par moi ou d'autres fléaux. Quand je n'avais rien à faire, j'en emmenais de force aux Enfers et ils me divertissaient. Je m'aventurai dans l'enceinte de l'école et parti en direction des dortoirs, où devaient m'attendre les élèves et sûrement un membre de la faculté. Je trouvai le bâtiment assez aisément. C'était la première fois que je venais au dortoir, d'habitude, le directeur faisait les essayages dans les salles de cours ou dans les bureaux de la faculté si c'étaient des vêtements conçus pour les enseignants. J'ouvris la porte et j'entendis la voix de Yūji résonné d'une salle, accompagnée de celle de Gojo. C'était bien ma veine !

« Excusez-moi, je suis ici pour les uniformes ! » fis-je pour les alerter de ma présence. Mon filleul et son professeur sort de la pièce, et Yūji courra dans ma direction. Il m'enlaça et me demanda ce que je faisais ici.

« Je suis ici pour donner des uniformes et les retoucher si besoin. Tiens, celui-là t'appartient ». Je lui tendis l'uniforme noir de l'école et il le prit avec des étoiles dans les yeux, au point de m'aveugler par tant d'éclat. Il était vraiment attachant ce garçon, dommage que l'existence des fléaux soit rentrée dans sa vie. Si seulement il n'avait pas suivi Megumi ce soir-là, il mènerait encore une vie de lycéen paisible. Mais non, il était devenu le réceptacle de ma marionnette qui avait osé m'abandonner, au lieu de souffrir d'une petite humiliation de sa fierté en m'appelant à l'aide ! Je ne savais pas s'il se rendait compte que plus il avalerait de doigts de Sukuna, plus Sukuna serait difficile à maîtriser. Certes il sera plus fort, mais au prix de blesser de plus en plus de personnes. Mais ça, ce n'était pas réellement mon problème, c'était ma marionnette, alors j'avais simplement à tirer les fils pour le contrôler.

« Monsieur Gojo, pouvez-vous me dire où se trouve la chambre de Megami ? ». Alors que je finissais ma question, la porte à ma gauche s'ouvrit et celui que je cherchai apparu.

« Fushiguro ! Tu as l'air d'aller mieux ! » s'exclama Yūji. Megami l'ignora et concentra son attention sur moi.

« Bonjour madame Nomiya ! Comment allez-vous aujourd'hui ? Non, pardon c'est une question stupide avec ce qu'il s'est produit hier... » fit-il en se grattant l'arrière de la nuque.

« Bonjour Megumi ! Je vais bien même si je suis encore un peu sous le choc mais, je sais que Yūji et entre de bonnes mains, du moins, j'espère ne pas me tromper. Et, tu peux m'appeler Megami, je n'aime pas quand on m'appelle madame, je ne suis pas si vieille que ça ! » lui dis-je tout en lui ébouriffant les cheveux. Il y avait quelque chose qui me perturbait chez ce garçon, un peu comme la fois où j'avais rencontré Sukuna mais je ne sus ce que c'était. L'avenir nous le dira !

« Quel âge avez-vous mademoiselle ? » intervint Gojo en faisant l'enfant. Je lui souris en lui répondant que c'était un secret et que j'étais trop âgé pour lui, et je le vis rougir. Il manquerait plus qu'il tombe amoureux de moi, rien qu'à y penser j'en avais des frissons et des nausées. Je donnai son uniforme à Megami et je me rendis compte qu'il m'en restait un autre.

« Il manque une personne » interpelais-je l'homme aux cheveux blancs. Il m'avertit qu'ils devaient la retrouver demain à Harajuku. Je me rappelai que je devais terminer des commandes demain, alors je proposai à Gojo de lui donner de ma part, et que s'il y avait ne serait-ce le moindre de problème avec son uniforme, qu'elle me prévienne par Yūji ou Megumi.

« Attendez ! Pour Megumi à votre numéro et pas moi ? » se plaignit Gojo. Il m'exaspérait et s'en était presque gênant.

« Parce que je lui ai donné hier. Si vous le voulez temps, demander leur » répondis-je en regardant ma montre. « Désolé de partir si précipitamment, mais j'ai un autre rendez-vous pour des essayages. À ce que je vois, les tenues sont piles à leur taille, c'est parfait ! Passer une bonne journée et faite attention à vous les enfants ! »

Je partis de l'école et me dirigeai vers ma voiture. En réalité, Mahito avait tenté de me contacter pendant que je discutai avec Megumi. Heureusement, aucun exorciste présent n'avait réussi à détecter son appel, car il avait utilisé les enfers pour cacher sa présence. Quand un fléau se trouve aux enfers, sa présence maléfique est inexistante sur Terre. Si un fléau apparaît dans une ruelle par exemple, que des exorcistes le sentent ou le voient et s'apprêtent à le tuer, s'il réussit à s'enfuir aux enfers par le portail d'entrée, c'est comme s'il n'était jamais apparu. Plutôt pratique ! Il y avait deux portails : un dans ma maison qui est cachée grâce à des sorts dans mon sous-sol et un autre dans Tokyo. En ce qui concerne le dernier, tous les fléaux étaient en mesure de savoir sa position et de s'y rendre, après, cela ne signifiait pas qu'ils arrivaient tous à bon port, certains se faisaient tuer en chemin. Si un jour, un exorciste y pénétrait, il se ferait tuer dans les secondes qui suivent, mais si c'étaient de puissants exorcistes, ce serait un massacre des deux côtés. Je ne sais pas ce qui se passe toutes les secondes aux enfers, étant donné que je passe beaucoup de temps sur Terre dans le but de ma mission. En vérité, je le pourrais mais ce ne serait pas intéressant et j'avais Mahito et sa bande qui s'en occupait. Tant qu'ils ne faisaient pas de conneries, ils resteraient en vie.

Jujutsu Kaisen : Megami ScarlettOù les histoires vivent. Découvrez maintenant