CHAPITRE XXIV : La bibliothèque

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░ PDV DE MEGAMI

Bordel, bordel et encore bordel ! Pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur Gojo et Yūji en sortant du portail. Tout ça, c'est la faute de Jogo à vouloir à tout prix défier l'exorciste. Il ne pouvait pas mettre son ego et sa fierté démesurés de côtés, juste pour prouver à Geto qu'il était capable de vaincre Gojo Satoru. Au final, il a manqué d'être décapité si ce n'était pas pour Hanami qui aille le secourir de justesse. Ils avaient tout le Japon pour se battre, et il fallut que ce soit là où le nouvel emplacement du portail menant aux enfers se localisait... Quelle poisse ! Évidemment quand il revint, je fus dans une colère noire. Mahito et Geto durent m'arrêter sinon je l'aurais achevé. De plus, je fus prise par surprise quand Gojo me demanda ce que signifiait l'amaryllis que j'avais sur la joue. Le pire, c'est qu'à cause de l'effet de surprise, je fus à deux doigts de révéler sa signification et pourquoi Yūji en avait un. Heureusement je suis une bonne actrice ! Or, même si mes capacités d'actrices dépassaient largement celle de Jennifer Lawrence, je ne pus cacher dans mon regard, l'affection que j'avais en mon filleul. Il était tout pour moi... Et il fallait que Sukuna soit à l'intérieur de son corps, attendant le meilleur moment pour le contrôler. J'espérai fortement que Ryomen ne leur avait rien raconté sur moi, sur mon passé et sur mon identité. Rien que le fait de savoir de quel clan j'appartenais, était un indice crucial pouvant les faire remonter jusqu'à moi. Puis, qui est « Elle » ? Bah c'est moi, mais comme si j'allais leur révéler !

Néanmoins, avec tout ce qu'il m'avait demandé, j'eux la forte impression qu'ils se rapprochèrent de plus en plus de la vérité et cela ne me plaisait guère. Le problème était, que je ne savais pas quoi faire pour retarder leur progression. J'étais bien top occupé à aider Mahito et son groupe. Ce dernier prévoyait de voler des objets maudits de classe S il me semble, se situant à l'école de Jujutsu de Tokyo. Pour cela, il cherchait une personne en plus d'un dénommé Kumiya Juzo. Je l'avais rencontré une fois, bien trop bizarre pour moi ce type. Alors que je méditais de façon pas très calme, j'entendis la sonnette de l'entrée retentir. Je n'attendais personne, je n'avais aucun rendez-vous aujourd'hui... Qui était-ce ? Je partis en direction de la porte sur mes gardes.

« Oh, salut Yūji et Gojo ! Je ne m'attendais pas à vous voir ici. Mais entrez donc! » Pourquoi étaient-ils ici ? Je me rappelle bien que Gojo m'avait averti que c'était dangereux pour Yūji de sortir, tout le monde le croyait mort.

« Excuse-nous de te déranger mais nous avons besoin de ton aide » m'avertit mon filleul. Mon aide ? Sur quoi pouvais-je être utile ? Peut-être avaient-ils besoin de nouveaux vêtements ou je ne sais quoi. Mais, mes instincts me dirent que cela avait quelque chose en lien avec notre petite rencontre hier soir. Curieuse et en ayant marre du mystère qui planait sur leur venue, je leur demandai en quoi mon aide était sollicitée.

« Hier soir, j'ai emmené Yūji assisté à un combat contre un autre fléau, qui m'avait attaqué en rentrant. Ne vous inquiétez pas, il n'a pas été blessé, le fléau ne s'est même pas préoccupé de sa présence. Alors que nous allions partir, un autre fléau d'apparence humaine, une femme apparue de nulle part. Elle était puissante, son aura était oppressante, pesante et malsaine. Sur son visage, j'ai remarqué qu'il y avait des amaryllis et ainsi, je me suis remémoré notre conversation la fois que nous sommes venus avec Megumi et Nobara » commença le professeur.

« Je m'en souviens, vous nous aviez présenté le mythe de la déesse de la mort et de la vie. Vous l'avez rencontré ! » lui répondis-je de manière hyperbolique.

« Non non et heureusement, je ne pense pas que nous serions ici en ce moment, plutôt à l'hôpital. Avec ces amaryllis, j'ai fait le lien avec le mythe et je lui ai demandé qui elle était, comment était-elle arrivée en ces lieux et la signification de ces fleurs. Elles sont fortement liées à la mort, car souvent, elles sont utilisées pour fleurir les tombes et elles poussent aux alentours des cimetières. Une légende raconte que ces fleurs sont abondantes sur le chemin qui mène aux Enfers, et qu'elles guident les défunts vers leur réincarnation. De plus, une autre légende existe, lui attribuant le symbole d'une séparation définitive. Elle raconte que deux elfes, Manjū et Saka. L'un veillait sur la fleur et l'autre sur les feuilles. Ainsi, ils réussirent à se rencontrer et tombèrent amoureux. Cependant, ce n'était pas ce que l'avenir leur avait réservé, ils venaient de défier le destin. Exaspérée par leurs actions, la déesse Amaterasu les sépara et leur lança une malédiction : ils ne se reverraient plus jamais. Voici les légendes principales, en ce qui concerne le fléau, elle fit je cite « pour moi, elles me représentent, un peu comme le logo d'une marque ». J'ai donc fait le lien avec les évènements récents et ceux s'étant déroulés il y a plusieurs années : cette femme était à l'origine des meurtres et utilisait la marque de l'amaryllis pour dire, c'est moi qui les ai tués ». Il était bien plus intelligent qu'il ne le montrait, il avait raison sur tout pour le moment... Enfin, c'est ce que je lui avais dit aussi. Gojo m'avoua qu'il ne sut s'il devait lui faire confiance, il n'eut pas l'impression qu'elle mentait, mais elle ne disait pas la vérité pour autant.

« Par la suite » Yūji reprit, « elle me pointa du doigt en nous indiquant que ma marque était une sorte de protection, qu'Elle m'avait accordé. Ensuite, le fait qu'elle nous avoua qu'en disant plus, elle se mettait en danger, je suis persuadé que cette personne que les fléaux appellent « Elle », les tue s'ils parlent trop ». De toute évidence, je n'allais pas laisser des fléaux crier sur tous les toits ma véritable identité. Il faudrait être fou pour faire cela ! Cependant, j'étais au courant que certains d'entre eux, avaient dévoilé des informations sur mon sujet, mais pour le moment, je n'avais jamais été vraiment embêtée par les exorcistes à ce sujet.

« Je ne vois toujours pas en quoi je pourrais vous aider... » les interpellais-je dans leur histoire.

« Nous avons demandé à Sukuna des informations sur le fléau et sur « Elle » et, il nous en a donné bien plus qu'on en attendait. Surtout venant de sa part. On a appris que ce fléau, qu'il surnommait la petite sœur, avait vécu il y a 1200 ans, était née dans le clan Scarlett, avait une grande sœur du nom de Tenshi et qu'elle adopta un enfant du nom de Nomiya Kyosuke et bien d'autres. Cette histoire me semblait familière et c'est là, que je me suis rappelé les livres se trouvant dans ta bibliothèque ; ils racontent exactement la même histoire » m'expliqua Yūji. Je restai figée sur place en entendant ce qu'il venait de m'annoncer. Moi qui espérais qu'il ne leur avait rien dit... J'étais vraiment stupide de penser cela ! S'il n'était pas dans le corps de Yūji, je l'aurai effacé de ce monde dès qu'il était réapparu... Enfin je pense, je ne suis pas sûr... Gojo me sortit de mes pensées :

« Nous devons consulter les œuvres de votre bibliothèque, il pourrait nous aider à découvrir la vérité sur cette affaire. De plus, peut-être découvririons-nous un moyen de séparer Sukuna de Yūji ». Je ne sus quoi répondre, j'étais prise au dépourvu. Je ne m'attendais pas à ce que Yūji fasse aussi facilement et aussi vite le lien. Si je leur disais non, ils deviendraient méfiants mais ils n'avaient aucune preuve que j'étais le personnage principale de leurs recherches. Au final, je n'avais pas réellement le choix.

« N-non aucun problème, je vous y emmène » leur répondis-je en me forçant à sourire et à avoir l'air naturelle.

« D'ailleurs, pouvez-vous me dire où vous les avez trouvé ? » demanda Gojo en se dirigeant vers la bibliothèque.

« Certains appartenaient à mes parents, d'autres je les ai acheté chez des antiquaires ou encore sur internet ». Je ne pouvais pas rester là, j'étais en train de suffoquer avec eux. J'avais l'impression que le monde me tombait sur la tête, j'en eux un début de migraine. « J-je vais devoir vous laisser, j'ai un rendez-vous dans pas longtemps à l'autre bout de Tokyo. Vu que tu n'as pas tes clés, je t'en donne de rechange et tu les laisseras dans la boîte aux lettres. A plus tard vous deux !».

Sur ceux, je me précipitai hors de chez moi. Qu'allais-je devoir faire le jour qu'ils découvriraient ma véritable identité ? Que Yūji découvre que celle qui l'a élevé est son ancêtre et qu'elle a tué des centaines de milliers de personnes. J'avais envie de revenir en arrière mais si cela arrivait, Yūji ou encore Kyosuke n'auraient pas été de ce monde. M'imaginer un monde sans Kyosuke était inimaginable, ce petit était tout ce qui comptait pour moi. Sukuna était un simple pion sur mon échiquier. Il fallait que je rentre en contact avec lui, mais maintenant c'était peiné perdue. Que devrais-je faire pour continuer de survivre ? Méritais-je de vivre ? Quel était mon but à présent mis à part détruire les exorcistes ? Je vivais alimenté de ma vengeance contre ma famille, mais elle s'était faite il y a fort fort lointain. Et maintenant ? Et si je n'arrivais pas à anéantir les exorcistes... Non, ce comportement n'était pas digne d'une déesse ! Je suis une déesse ayant la vie de tous les habitants de son monde dans le creux de ma main. Ils vivaient parce que je le tolérais, ils mouraient parce que je le décidais ! Si le plan de Mahito fonctionnait, cela pourrait jouer à mon avantage.

Jujutsu Kaisen : Megami ScarlettOù les histoires vivent. Découvrez maintenant