Jujutsu Kaisen : Megami Scarlett

CHAPITRE X : Un fléau dans le corps de mon descendant

Mon travail me prenait beaucoup de temps en ce moment, ce qui était plutôt rare. Je travaillais comme styliste indépendante, je créais mes propres vêtements et j'avais décidé de m'orienter dans la création de vêtements scolaires. Au début, je ne pensais pas que j'aurai du succès, mais j'ai eu l'opportunité de dessiner des croquis pour les futurs uniformes de l'école où va Yūji, et finalement, le directeur a accepté de les confectionner. Par la suite, énormément d'écoles et d'universités ont fait appel à mes services que je n'avais plus de temps libre pour moi et pour m'occuper de Yūji. Heureusement qu'il était au lycée et pas à l'école primaire. Récemment, j'avais reçu une offre de l'École d'Exorcisme de Tokyo, me demandant de créer de nouveaux uniformes. En voyant le destinataire, je crus que c'était une blague. Des exorcistes demandaient à un fléau de leur confectionner des uniformes, la bonne blague ! Alors que j'étais en train de travailler sur leurs uniformes, je reçus un message de Yūji et au même moment, je sentis la présence d'un de mes descendants disparaitre. J'avais compris avant même qu'il me dise ce qui se passait : son grand-père venait de décéder.

« Ça va aller Yūji, ne t'inquiète pas. J'arrive d'ici une quinzaine de minutes, reste à l'hôpital ! »

Je sortis de mon atelier, me changeai en vitesse et partit dans mon garage chercher ma voiture. Je démarrai et partis précipitamment en direction de l'hôpital. Malgré le trafic dense, je réussis à me faufiler entre les voitures et à arriver à l'hôpital. En entrant, je demandai à la secrétaire de me dire où se trouvait la chambre d'Itadori Wasuke. Elle m'indiqua le numéro de la chambre et j'y allai en courant. En arrivant, la porte de la chambre était ouverte et des médecins étaient en train de s'occuper du corps de mon descendant.

« Excusez-moi, qui êtes-vous ? » me demanda l'un des médecins.

« Bonjour, je suis la tutrice du petit-fils de ce monsieur, Nomiya Megami. J'ai appris la triste nouvelle, je suis venue le plus vite que j'ai pu » répondis-je en lui serrant la main. Il m'indiqua de le suivre jusqu'à son bureau, car j'avais des documents à remplir vu que Yūji était encore mineur. Les hôpitaux étaient des lieux de prolifération des fléaux, surtout au niveau des morgues. Toutes les énergies négatives stagnaient dans ce lieu et créaient des puissants fléaux. En sortant du bureau du docteur, je reçus un message de Yūji, m'indiquant qu'il retournait à l'école car il avait oublié des affaires. Je lui répondis que je l'attendrai devant, et je partis acheter de quoi manger pour ce soir.

Au final, j'eux le temps de faire quelques emplettes, beaucoup trop même. Je n'avais plus de place dans ma voiture. J'avais vu une robe tellement belle que je fus ébloui. Elle n'arrêtait pas de m'appeler et je succombai à l'acheter. Ça faisait une bonne heure où j'attendais Yūji, le soleil s'était couché et les derniers élèves quittaient un à un l'établissement, mais aucune trace de Yūji. Je l'appelai, lui envoyait des messages mais je n'eux aucune réponse. Soudain, je sentis la présence d'un fléau dans le bâtiment de l'école. Je quittai ma voiture et partis à l'intérieur de l'école.

Je montai quatre marches par quatre marches les étages, jusqu'à temps que la présence du fléau soit plus forte. De plus, j'avais senti la présence d'un exorciste juste à côté du fléau. Je me cachai dans le coin du couloir et observai la scène. Un jeune garçon, qui devait être du même âge de Yūji, vêtu de noir était en train de combattre le fléau avec à ses côtés, des loups qui devaient être ses shinigamis. Néanmoins, il ne bougea pas, il était coincé. Au loin, je vis que le fléau tenait dans son corps une lycéenne qu'il tripotait de partout : c'était dégueulasse à voir. Quand je me suis dit que j'allai intervenir, je vis Yūji passer à travers la fenêtre et assener un coup au fléau et il réussit à récupérer la fille. Par contre, comment avait-il réussi à atteindre la fenêtre d'un étage aussi haut ? Heureusement, l'exorciste tua le fléau. Mais quelque chose était bizarre et il ne le remarqua pas : il y en avait un autre, plus puissant que le dernier. Pris par surprise, il n'eut pas le temps de répliquer qu'il se fit projeter à travers le mur et se fut Yūji qui attaqua le monstre, jusqu'à temps qu'il soit coincé entre ses mains. C'est à ce moment précis que je vis un doigt bizarre dans sa bouche. Il émana de l'énergie maudite, mais en très fine quantité. Le doigt disparu, avalé par mon descendant. Mais quel idiot, il pouvait mourir, il allait mourir ! Alors que j'allai sortir de ma cachette, une aura familière se manifesta... Non, impossible... D'un seul coup, Yūji annihila le fléau, son sang et ses entrailles volèrent et s'éclatèrent au sol. Ces marques noires sur son corps, ses yeux rouges, c'était lui, où quelque qui lui ressemblait. Mon cœur se serra, je ne pouvais pas faire la différence entre émotions, à la fois contente mais en colère de le voir. Or, il était dans mon descendant, mon descendant qui a ma marque pour qu'aucun fléau de l'attaque sous peine de se mettre à dos la déesse de la mort, il n'était le réceptacle de celui pour qui j'avais tant de projets, pour celui qui m'admirait, qui me rendait folle, c'était inimaginable.

« Que ça fait du bien de revoir la lumière en chair et en os ! » Il déchira le survêtement de Yūji. Du coin de l'œil, je vis l'exorcisme trembler de peur, en plein conflit émotionnel.

« J'en avais marre de la chair des fléaux ! Où sont les femmes et les enfants ? Où est-elle ? Où est ma déesse ? ». Il se souvenait de moi...enfoiré ! Tu m'as laissé seul, tu n'avais qu'à appeler à l'aide et je serai venue, mais non, tu as préféré m'abandonner lâchement ! Je sus maintenant ce que je ressentais pour lui, de la haine.

« Les temps ont changé ! Ça grouille de femmes et d'enfants...Sublime ! Je vais faire un carnage ! ». Alors qu'il rigolait aux éclats, il se mit involontairement la main sur le visage et j'entendis la voix de Yūji. Il avait réussi l'impossible : contrôler Ryomen Sukuna...

« Ne bouge pas ! En vertu du code de l'exorcisme, je vais exorciser le fléau que tu es devenu ! ». Sans m'en rendre compte, je sortis de ma cachette et courus vers Yūji.