CHAPITRE XXXI : Yoshino Junpei, l'élève de Mahito

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« À votre avis... je pourrais apprendre à le faire aussi . ». Oh, la situation devenait intéressante !

On ne s'attendait pas à voir un humain débarquer pour apprendre à utiliser l'énergie occulte. Je me méfiais, car un tel comportement était rare. Certes, il n'avait rien de dangereux, il pouvait seulement voir les fléaux, de plus, il avait l'air faible. Cependant, les apparences sont parfois trompeuses. Prenons mon cas par exemple : Yūji, Gojo et les autres exorcistes ne se doutaient pas un seul instant que je pouvais anéantir la totalité du Japon, et mettre fin à leurs jours. Pour eux, j'étais seulement la tutrice de Yūji. Enfin, j'espérais toujours car depuis qu'ils étaient venus toquer chez moi pour lire mes journaux intimes, je n'étais plus sûr de quoi ils savaient.

Suite à quelques instants de réflexion, Mahito lui demanda de le suivre. Il n'allait tout de même pas l'emmener dans le domaine de Dragon ou aux enfers !? Finalement, on se retrouva dans les égouts. L'odeur était insupportable, entre l'odeur de putréfaction et des déchets des hommes, j'en avais des hauts de cœur. Finalement, on s'enfonça encore et l'odeur disparue. Mahito s'installa dans un hamac suspendu entre deux gros tuyaux. Il me tendit la main pour m'aider à y monter et je m'assis au bord, les pieds dans le vides. Le garçon se mit contre le mur et continua de nous regarder. D'ailleurs, comment il s'appelait ?

« Dis-moi petit, comment t'appelles-tu ? »

« Yoshino, Yoshino Junpei. Et vous, qui êtes-vous ? » demanda-t-il avec plus d'assurance.

« Mahito et voici ma maîtresse, la déesse de la mort et de la vie ». En entendant mon statut, il me regarda de manière effrayée. Je lui assurai qu'il n'avait rien à craindre, tant qu'il ne dévoilait pas nos identités et qu'il se comportait correctement.

« Appelle-moi Death, j'utilise plus mon pouvoir pour tuer que pour guérir ». Il hocha la tête. Mahito sortit un livre de derrière son oreiller intitulé « Monstres et Fantômes du Japon ».

« Un pseudo-spectre de classe S, c'est un certain type de fléau » débuta Mahito, « un fléau est un agrégat de l'énergie émise par les humains. Même sans existence propre, les figures de l'inconscient collectif pourraient prendre la forme de puissantes malédictions »

« L'inconscient collectif ? » murmura Junpei avant de demander si cela fonctionnait sur le même principe que les fantômes et les monstres du folklore japonais.

« Exact » lui répondit le fléau, « Hanako des toilettes, le renard à neuf queues et bien plus sont appelés pseudos-spectres de classe S et tenus à l'œil. Un fléau puissant et non identifié sera en général, d'abord rangés dans cette catégorie tant les humains lui accordent d'importance. Néanmoins ce qui effraie réellement les gens, ce ne sont pas ces contes pour enfants »

Junpei se tint me menton et prit un instant de réflexion pour répondre aux arguments de Mahito. Ce qui effrayait la population était le fait que les contes pour enfants, qu'on utilisait pour leur faire peur en vue qu'ils changent de comportement par exemple, étaient que ces contes deviennent réels. Enfin, c'était seulement mon propre avis.

« La nature alors ? » intervint Junpei. Ce petit était très intelligent, ce n'était pas une conversation habituelle que l'on avait en ce moment. Néanmoins, il était aussi très naïf et je sus d'avance que Mahito, allait utiliser cette naïveté à son avantage. Ce petit n'allait jamais pouvoir profiter de son adolescence à présent. Il aurait mieux fait de ne jamais nous suivre.

« C'est relaxant de parler avec toi » complimenta le fléau et le garçon rougit et bégaya un merci. Vraiment crédule... Le pauvre, la vie ne lui avait pas fait de cadeau.

Soudain, des bruits de fléaux se firent entendre dans le couloir à droite de l'adolescent. Il n'eut pas peur bien au contraire, le bruit l'intrigua et il se pencha pour observer. Il n'était assurément pas comme les autres. Déjà, qui suivraient des inconnus dans les égouts d'une ville ? Je sautai du hamac sans faire de bruit et me plaçai à côté de lui.

« Les humains ont peur » il sursauta ne s'attendant pas à me voir aussi proche de lui, « de la terre, de la forêt, de l'océan, et ça, depuis l'éternité. Ils ont déployé une telle énergie pour se protéger de la nature, qu'elle s'est dotée d'intelligence et commence à sortir de l'ombre » lui expliquais-je et mon élève me rejoignit. Il écarta la mèche de cheveux couvrant l'œil droit de Junpei, et une étrange marque fit son apparition. Elle était en pleine cicatrisation et il y avait des taches noires autour. Ça ressemblait à des brûlures faites par des bouts de cigarettes. La bande que Mahito avait modifié l'âme dut certainement être à l'origine de cela. Ce garçon, la colère qu'il devait emmagasiner dans son cœur, la naïveté qu'il faisait preuve à notre égard et cette curiosité, tout était parfait pour qu'il soit malléable pour Mahito et ses expériences farfelues. Depuis peu, il s'amusait à modifier l'âme d'un bon nombre d'humains. On pouvait qualifier son action de torture, parce que même si leur âme modifiait leur apparence, ils n'en restaient pas moins conscient. Ce qui voulait dire que lorsqu'un exorciste faisait son boulot, en soi il tuait un humain.

« Mahito, quel genre de fléau es-tu ? » demanda Junpei et sans hésiter, il lui répondit qu'il était un humain.

« Je suis né du ventre de la haine que les hommes nourrissent envers les hommes ».

Personnellement, je n'approuvais pas le fait que Mahito se qualifie d'humain. Il n'était pas humain mais bien un fléau. Son projet de remplacer les humains de ce monde par des fléaux étaient irréalisables, car les fléaux naissaient des émotions et des sentiments négatifs des hommes. Je suis revenue à la vie en utilisant toute la haine, toute la colère que je ressentais envers ma sœur, ma famille, les exorcistes et le monde. Je n'ai jamais demandé à naître et encore moins dans une famille d'exorcistes, où la force est la politique primordiale et le pouvoir qui permettait de diriger. Or, étant en position de force sur tout aujourd'hui, je comprenais ce que les chefs des clans pouvaient ressentir en étant puissant. Mais, ils furent trop gourmands.

« Et vous Death, quel genre de fléau êtes-vous ? »

« J'étais humaine avant mais à cause de beaucoup d'évènements et de personnes, je me suis transformée. Quel genre de fléau suis-je ? Existe-t-il quelque chose de pire que la mort ? Si oui, je le suis »

 Quel genre de fléau suis-je ? Existe-t-il quelque chose de pire que la mort ? Si oui, je le suis »

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Jujutsu Kaisen : Megami ScarlettOù les histoires vivent. Découvrez maintenant