CHAPITRE XVII : Pluton pour les Romains...

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░ Epoque Heisei, DATE INCONNUE

Ça vous est déjà arrivé de haïr tellement une personne que vous faisiez des rêves où vous étiez responsable de sa mort ? Non, vraiment ? Suis-je bizarre ? Moi, ça m'arrivait constamment. Je me souviens en particulier d'une famille que j'ai massacré pour avoir mis délibérément mes descendants en danger. De plus, elle s'était ouvertement moquée de moi. Je ne pouvais pas rester passive.

Cette famille se dénommait les Curtis : la mère Jeanette, le père Arnold et leurs trois enfants Roy, Theresa et Brent. C'était une famille anglaise, des nobles qui se croyaient tout permis. À cette époque, je vécus quelque temps en Angleterre, car mon seul descendant avait immigré avec sa famille. Ce n'étaient pas des nobles, mais ils n'étaient pas pauvres non plus. Au sein de mes descendants, la personne qui nous intéresse s'appelait Nomiya Kōtarō. Il était du même âge que Brent, le benjamin des Curtis. Ce dernier, avait tendance à montrer à tous, sa fortune et qu'il venait d'une riche famille comparé aux pouilleux comme il les surnommait. Le père de Kōtarō travaillait dans l'entreprise d'Arnold. Beaucoup de ses employés se plaignaient de leurs conditions de travail : l'usine les payait très mal, c'était sale, insalubre, ils étaient tout simplement exploités jusqu'à la moelle.

Un jour en rentrant de l'école, Kōtarō bouscula sans faire exprès le jeune Brent qui était accompagné d'une bande d'amis nobles. À partir de ce moment-là, ce fut la descente aux enfers pour Kōtarō. Chaque jour, il se faisait racketter par Brent, ses amis le frappaient jours après jours. Cependant, je ne pouvais réellement intervenir, je n'avais pas le droit de me montrer devant eux. Mais un jour, s'en était trop pour moi. La famille de Kōtarō commençait à être endettée à cause d'Arnold qui s'acharnait sur le père de mon descendant, car son fils avait inventé qu'il l'avait frappé. Puis, un soir, Brent et sa bande avaient laissé pour mort dans une sombre ruelle, le jeune Kōtarō, marqué de coup et le corps en sang. J'allais leur rendre la pareille !

Avec l'aide de fléaux, je réussis à m'infiltrer dans la maison des Curtis, en me faisant passer pour une riche femme d'affaires japonaise. Après une soirée à parler de business, nous arrivâmes au moment du dessert.

« J'ai eu ouï dire que votre benjamin, s'était fait attaquer » 

« En effet ! Un pouilleux a osé s'en prendre à moi, un fils de noble ! » répondit l'intéressé de manière dramatique.

« C'est drôlement bizarre, mais vous n'avez pas l'air d'être blessé ». Ce fut au tour de sa mère de se mettre en colère. À deux doigts de bondir sur la table, elle me demanda si je pensais que son fils mentait. Évidemment qu'il mentait, mais selon eux, les nobles ne mentaient jamais. Rien que cela, était un mensonge. 

« Oui, je pense qu'il ment, non j'en suis même persuadée » répondis-je en souriant. 

« Mon fils ne mentirait jamais » insinua Arnold.

« Le problème, c'est que j'ai toutes les preuves qu'il faut pour faire arrêter votre fils et mettre un terme à notre accord Monsieur Curtis. Je ne tiens pas à être liée avec une famille dont les enfants ne savent pas se conduire. Avez-vous pensé à ma réputation ? ». Voir leurs têtes s'effondrer en entendant mes propos fut jouissif. Ils avaient peur, ils étaient en train de paniquer. Mais celui qui était le plus effondré était Brent, pauvre enfant, tu t'es attaqué à la mauvaise personne.

« Le jeune garçon que tu as frappé, qui est actuellement dans le coma, se nomme Nomiya Kōtarō et il s'agit de mon filleul » tapais-je du poing en regardant Brent se liquéfier.

« Madame Nomiya, il doit s'agir d'un malentendu. Jamais notre fils ne ferait une chose aussi barbare ! » insista le père de famille. 

« Votre existence est déjà quelque chose de barbare et de répugnante. Savez-vous le nombre de personnes qui souhaitent votre mort en cachette, et qui chaque soir implorent que quelqu'un vous assassine ? » leur demandais-je. Ils avaient peur, ils étaient terrorisés. C'était vraiment divertissant de leur faire craindre leur propre existence.

« Comment osent-ils ?! Notre père leur a donné un emploi et un salaire » intervint la petite Theresa. Elle était plus vieille de deux ans par rapport à Kōtarō, et elle n'était pas mieux que son frère.

« Oh, vraiment ? ». Elle se tut immédiatement. Je me transformai en fléau et des cris de peur fit leur apparition. Chacun essayait de s'enfuir, de sauver sa vie. Nous allions jouer au chat et à la souris, ça allait être amusant !

« Courez mes petits rats, courez pour votre vie ! » rigolais-je, j'en pleurais presque !

Finalement, aucun n'en survécut à cette nuit rouge. Le lendemain, les journaux ne parlaient que de cette affaire : mais où est donc la famille Curtis ? Beaucoup de nobles fuirent la ville, par crainte d'être à leur tour tué, en représailles des sales coups qu'ils auraient faits. Pour répondre à cette question, je dirais que la famille Curtis a fini plus bas qu'était déjà leur conscience. De plus,j'avais remarqué que deux amaryllis étaient apparues sur leur corps, montrantbien qu'ils avaient succombé des suites du jugement de la déesse de la mort Si seulement ce genre d'action pouvait arriver plus souvent ! J'avais passé la nuit à les torturer un par un : j'avais commencé avec Roy, puis Theresa, tout ça devant les yeux impuissants de leurs parents et de Brent qui n'osa même pas regarder ses frères et sœurs subirent exactement ce qu'il avait fait endurer à Kōtarō. Une fois les quatre membres de la famille vidés de leurs âmes, il ne resta que Brent, paralysé par la peur et le dégout. 

« A-arrêté, j-je vous en s -Supplie. Épargnez-moi, je ferais tout c-ce que v-vous voudrez ! » implora-t-il, ses larmes coulant aussi vite qu'une cascade. Je fis semblant de réfléchir, voyant dans ses yeux une lueur d'espoir, avant de l'envoyer valser contre le mur. 

« Kōtarō aussi tua supplié d'arrêter, mais t'es-tu stoppé ? ». Aucune réponse, mais c'était suffisant. De toute façon, rien n'aurait pu me faire changer d'avis. À la minute où j'avais pénétré leur demeure, ils étaient morts. J'avais juré de me venger, et je rien ne pouvais m'en empêcher.

« Extension du territoire : Porte des Enfers ! »

Jujutsu Kaisen : Megami ScarlettOù les histoires vivent. Découvrez maintenant