CHAPITRE XXXIV : Manipulation

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Le lendemain matin, j'eux la confirmation par Mahito que son plan avait fonctionné. Cela voulait dire que la mère de Junpei était morte. Il m'avait demandé de venir avec lui pour « soutenir » son élève. En arrivant chez lui, on vit un Junpei épuisé mentalement et physiquement. Il avait des cernes aussi grandes que l'Himalaya et des traces de larmes qui avaient séché étaient visibles. Mahito le prit dans ses bras et l'emmena dans sa chambre. Ils s'assirent sur le lit simple de l'adolescent, et Mahito prit en sa possession, le fameux doigt de Sukuna à l'origine du décès de la mère. De ce que j'avais entendu, le fléau n'y était pas allé de main morte. Il l'avait sectionné en deux, puis recouchée dans son lit. Il ne lui restait que le haut du corps à partir du bassin.

« Cette chose, c'est Sukuna. C'est une relique qui attire les fléaux » expliqua Mahito.

« Q-qu'est-ce qu'elle faisait chez moi ? » lui demanda un Junpei bouleversé.

J'en avais presque de la peine. Le mot à retenir était presque. Ça ne me procurait pas énormément d'émotion, je restais apathique. Je laissai mon élève gérer la situation, je ne comprenais pas vraiment l'utilité de ma présence, j'aurais pu rester chez moi ou partir à la rencontre de l'exorciste que Mahito avait combattu. Grâce à la description qu'il m'avait faite, je me souvins de l'avoir croisé une fois, mais rien ne c'était passé. Si je me souviens bien, il s'appelait Nanami Kento. Il avait étudié avec Gojo et Geto, puis après avoir obtenu son diplôme, il est devenu salarié dans une entreprise et au bout de quatre ans, il a repris ses activités de sorcier. Il était extrêmement intéressant selon Mahito. Il avait réussi à le toucher une fois, mais à cause de sa forte quantité d'énergie, il n'avait pas réussi à modifier son âme. Néanmoins, Mahito était convaincu d'une chose : Nanami Kento devait mourir de ses mains et de personnes d'autres.

« Beaucoup de maîtres des fléaux se font payer pour maudire des gens. C'est l'œuvre de l'un d'eux. On fait maudire qui on veut si on a de l'argent et les bonnes relations ». C'est triste de penser que c'est comme ça qu'est régie notre société actuelle. Le nombre de personnes m'ayant fait des offrandes pour que je tue leur pire ennemi. S'en devenait lassant à la fin.

« Tu penses à quelqu'un. Une personne qui haïssait ta mère...ou quelqu'un avec de l'argent et du temps libre, un être pourri jusqu'à la moelle ». Je n'écoutai pas le reste de leur conversation, j'étais perdue dans mes pensées. Des souvenirs des moments passés avec Kyosuke refirent surface, me faisant sourire inconsciemment. Une question me tourna dans la tête : suis-je encore heureuse ? Suis-je autant heureuse que quand Kyosuke était avec moi ? Le problème était, que je n'avais pas la réponse. Du moins, pas encore.

« Death, vous m'avez bien dit que vous aviez des pouvoirs sur la vie et la mort ! Vous ne pouvez pas ressusciter ma mère ! Je vous en supplie ! »

« Désolé Junpei, mais tu te trompes sur mes pouvoirs. Mes pouvoirs de vie sont des soins de guérisons surdéveloppés. Je peux à la fois faire réapparaitre un membre du corps et rendre la vue à quelqu'un. Néanmoins pour que ça fonctionne, la personne doit être encore en vie »

« V-vous n'avez jamais essayé de faire ressusciter quelqu'un ? » continua Junpei. Qu'est-ce qu'il était persistant...

« Évidemment que j'ai tenté, mais ça n'a jamais fonctionné. Je ne sais même pas comment m'y prendre, donc j'ai toujours laissé tomber par la suite. Je peux tuer les gens en un claquement de doigt, mais je ne peux pas les faire revivre. Or, je pense que l'on peut t'aider d'une autre manière »

Un peu plus tard dans la journée, je me trouvais sur le toit du lycée du jeune garçon avec Geto et Mahito. Ce dernier était en train d'invoquer un rideau. Cette technique fonctionnant pour une barrière, avait la caractéristique d'empêcher qui conque de sortir mais pas d'y entrer. Soudain, le ciel devint noir, la barrière empêchait les rayons du soleil de la traverser.

« Rien d'anormal ne s'est jamais produit ici, l'alerte sera donc donnée rapidement. J'espère au moins que ton plan marchera » remarqua Geto.

« Je ne me fais pas de souci. Au moment même où Junpei rencontrait le réceptacle, le piège s'est refermé sur lui. Quand ils s'affronteront, nous forcerons Itadori Yūji à passer un contrat avec et en faveur de Sukuna » expliqua Mahito. Il avait vraiment réfléchi à tout. Est-ce qu'il se rendait compte que jamais Sukuna n'allait le laisser faire, il avait un ego si démesuré qu'il n'osait pas appeler à l'aide quand la situation s'envenimait. De plus, Yūji a ma marque... Enfin, ils étaient au courant que Yūji était lié à moi, mais ils s'en moquaient. De toute façon, j'avais entièrement confiance en mon filleul, il était bien plus fort qu'il laissait paraître.

« Si Jogo pouvait être aussi réfléchi que toi » fis-je remarquer. C'était un fléau qui avait énormément de potentiel, mais parfois, la force ne faisait pas tout.

« C'est son caractère qui fait son charme. Au fait, pas de regrets ? Tu devais y tenir à ce doigt »

« Penses-tu... Le petit a avalé celui qui se trouvait au centre de détention. J'ai laissé celui-là chez Junpei pour que l'École le récupère »

« Tu as une idée en tête » demandais-je à Geto, ou devrais-je dire pseudo-Geto.

« On peut dire ça. Sur ceux, je vous laisse »

« Tu rentres déjà . Tu pourrais rester regarder, ça promet d'être amusant de voir mourir tous ces jeunes crétins » fit Mahito en venant me rejoindre au bord du bâtiment

« Vous auriez souhaité que je le prenne réellement en élève ? » me questionna mon élève. Je me tournai vers lui et lui répondit honnêtement, que ça n'avait aucune importance pour moi. Il aurait pu servir d'espion au sein de l'École de Jujutsu, et nous rapporter des informations. Néanmoins, ça comportait trop de risques et si nous faisions une seule erreur, Gojo et sa clique allaient rappliquer et nous serions dans de beaux draps. Au même moment, je sentis la présence de Yūji dans la barrière. Je me levai et partis en direction du gymnase pour observer.

« Le spectacle ne va pas tarder à commencer. Je me dois d'être au premier rang »

Jujutsu Kaisen : Megami ScarlettOù les histoires vivent. Découvrez maintenant