Recueil d'OS [L.S/Z.M]

Broken [L.S]

« À toi qui m'a brisé.
À toi qui m'a détruit.
À toi qui m'a manipulé.
À toi qui m'a utilisé.
À toi qui te fous de l'impact que t'as eu sur moi.
À toi qui manipules encore très certainement d'autres jeunes adolescents à l'heure d'aujourd'hui.
À toi qui m'a fait croire que tu me retrouverais.
À toi qui m'a effrayé au point d'avoir peur en croisant le moindre regard dans la rue.
À toi à cause de qui j'ai peur du noir.
À toi à cause de qui je vis avec cette putain de culpabilité.
À toi qui devrait avoir honte.
À toi à cause de qui je suis incapable de parler avec un garçon sur internet ou par message sans être certain de ses intentions.
À toi à cause de qui j'ai perdu le peu de confiance et d'estime de moi-même qu'il me restait.
À toi à cause de qui j'ai fait des cauchemars.
À toi que j'avais réussi à enfouir en moi pendant trois ans.
À toi qui m'a retiré toute mon innocence simplement à travers des images et des paroles.
À toi que je hais.
À toi que j'aimerais juste avoir en face de moi pour pouvoir te casser la gueule.
À toi que j'aimerais voir en prison pour être certain que tu ne manipules plus personne.
À toi qui m'a pris en photo à mon insu pour me faire chanter.

Si tu savais juste à quel point je te déteste. À quel point tu as brisé ma vie. À quel point j'ai eu peur que tu mettes tes menaces à exécution. À quel point j'ai eu peur que ces photos soient réellement diffusées et que des gens que je connais tombe dessus. À quel point j'ai peur en croisant juste un regard.

Mais c'est pas quelque chose que tu connais toi, hein ? Putain mais si tu savais juste comme tu brises les gens. Les personnes comme toi sont de la pire espèce qui soit. Je ne supportais plus les compliments à cause de tes conneries. J'ai détesté mon corps. Je pouvais plus me regarder dans la glace. Je me sentais obligé de me dire que j'étais moche. Quand on me disait que j'étais beau, ça me mettait plus mal à l'aise qu'autre chose, je me détestais.

Va crever connard. »

Je regarde encore la feuille sur laquelle sont griffonnés ces mots. J'ai tant appuyé avec mon stylo que l'encre à traversé la feuille et que la mine l'a presque transpercée. Je sens une main se poser sur ma main qui tremblait. Je me tourne vers Louis, des larmes de rage dévalant mes joues.

- Vas-y, Haz.

Je prends la feuille que je froisse dans mon poing et entrelacé fortement mes doigts à ceux de Louis. Je jette le plus fort que je le peux la boulette de papier dans la cheminée allumée et la regarde brûler.

- Tu te sens un peu. Mieux ? Me demande-t-il en glissant son bras autour de moi.
- Tu sais que je n'ai pas tout écrit ?
- Je le sais. Mais tu as encore autant de feuilles et de stylos que tu le voudras pour le jour où tu voudras refaire ça.
- Merci pour tout ce que t'as fait pour moi...
- C'est normal. Je t'aime.
- Je t'aime aussi.

Je me penche pour embrasser tendrement ses lèvres, levant mon majeur en direction du feu qui crépite.

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Salut !
OS assez particulier et court mais j'en avais besoin. On m'a rappelé des détails que j'aurais préféré oublier pour toujours mais comme on me l'a dit, je dois apprendre à vivre avec.

Ce n'est et ne sera jamais de votre faute. N'oubliez jamais que vous êtes victime. C'est eux qui devraient avoir honte.

Prenez soin de vous.
S.