Narnia - La bataille de l'aurore

II | Rencontre

Les quatre enfants décidèrent de marcher en direction du château de Cair Paravel, là, ils trouveraient peut-être quelqu'un, le roi par exemple. Ils grimpaient depuis maintenant trois heures par un sentier peu praticable. Tout à coup, Lucy glissa sur un assez gros caillou et se retrouva à plat ventre. Elle s'était écorchée la main et saignait un peu. Deux ou trois larmes lui échappèrent. Peter et Edmund l'empoignèrent donc sous les bras et la soutinrent jusqu'en haut de la montée. Là, les quatre Pevensie s'assirent et soufflèrent un coup et Susan pu faire un bandage rudimentaire à Lucy. 

Ils reprirent bientôt leur marche et atteignirent un plateau couvert d'une herbe grasse. Les aînés décidèrent que ce lieu était parfait pour passer la nuit et Peter distribua les tâches, Edmund allumait un feu avec les branches que Lucy devait aller lui chercher dans le petit bosquet d'à côté, Susan devait installer des lits et lui-même essayait de se situer par rapport à Beruna, au sentier et à Cair Paravel. Tous mangèrent des gâteaux amenés par Susan dans le sac et se couchèrent en rond autour du feu, Edmund était à côté de Peter qui était à côté de Susan, elle-même a côté de Lucy qui rejoignait donc Edmund. Soudain...

« Peter ! C'est quoi se bruit ? Chuchota le garçon au cheveux brun à son frère aîné.

- Mmm ? Quel bruit ? 

- Ce craquement...

- Écoute mon gars, on est dans la nature, tu vas pas râler contre un hibou qui fait ses besoins ! Laisse moi dormir veux-tu ? »

Le garçon se tut, vexé.

« Pssst ! Ed ! 

- Lucy ? Tu dors pas ? 

- Non... j'ai entendu le craquement, un hibou c'est moins gros que ça...

- Les deux là, vous pensez pas qu'il pourrait y avoir un cerf ou un sanglier ?

- Mais c'est dangereux ces choses ! 

- Taisez-vous ! Vous êtes bête ! 

- Laissons Lucy, et recouchons-nous, il a sûrement raison. » Le silence revint. Puis un autre craquement retentis, beaucoup plus près et beaucoup plus gros. Les quatre enfants sautèrent sur leurs pieds. 

« Tu vois Peter, il y a bien quelque chose ! 

- C'est bon Edmund, t'avais raison, tu veux des excuses ?

- Les gars, c'est pas le moment de se disputer ! »

La cadette poussa soudain un hurlement de frayeur.

« Qu'y a-t-il ?! S'affola Susan

- La bête ! Je l'ai vue ! 

- Comment est-elle ? Questionna Peter

- Horrible ! Elle... elle... » 

Là dessus, une autre chose arriva par derrière des enfants, sauta au-dessus d'eux et attaqua la bête. On entendis des bruits de combats... Peter et Edmund saisirent un morceau de bois au bout brulant et se précipitèrent dans le bosquet. Susan lança un regard inquiet à Lucy qui tremblait de tout ses membres puis la pris dans ses bras. 

Elles attendirent avec angoisse la suite des événements... Heureusement, peu après, Peter, Edmund et l'autre revinrent. La chose était en fait un centaure. 

« Merci infiniment, disait Peter

- Votre majesté n'est pas à me remercier, c'était mon devoir.

- Comment avez-vous su que nous avions besoin d'aide ? 

- J'observais le ciel quand je vous est vu arriver dans cette clairière, j'ai voulu aller prévenir le roi...

- Comment s'appelle le roi ?

- Mais, votre majesté, c'est toujours Caspian X ! 

- Combien de temps se sont écoulés exactement ? 

- Un an.

- C'est tout ! Ouf. Pardon de vous avoir coupé, vous pouvez continuer.

- Donc j'ai voulu aller prévenir le roi mais je me suis dit que ce serai mieux que je reste veiller sur vous, alors j'ai appelé un écureuil et il est allé porter le message. Vous dormiez et tout a coup vous vous êtes levé, au début je n'entendais rien, en raison de la distance qui nous séparait, mais après, lors de la deuxième série de craquements, j'ai compris, qu'un d'entre eux se cachait dans les environs.

- Encore merci, cette chose était monstrueuse ! » 

Pendant que Peter discutait avec le centaure, Edmund revint vers les filles et entreprit de décrire le monstre à Susan. Après tous ces événements, les enfants se recouchèrent. Le centaure s'installa près d'eux et monta la garde, mais rien d'autres de se passa. 

Au petit matin, les cinq voyageurs se mirent en route. Mais curieusement, au lieu de se diriger vers Cair Paravel, ils se dirigeaient à l'opposé. A midi, ils étaient de retour à Beruna, au soir, ils étaient dans un bois d'arbres touffus, le lendemain matin, ils étaient sur un plateau, vers le milieu d'une colline, surplombant une vallée. De là, ils purent voir une troupe composée d'une vingtaine de personne gravirent un sentier escarpé pour les rejoindre.

« Vos majesté Peter, Susan, Edmund et Lucy ! Soyez les bienvenus à Narnia ! J'avais si peur que vous ne reveniez pas tous ! Lorsque le conseil a pris la décision de sonner de la trompe, je me suis rappelé que vous, Grand Roi Peter et vous Reine Susan, vous ne deviez pas revenir, mais vous voilà ! »

 Ce fut le roi Caspian X qui les accueillis avec ce discours. Peter hocha la tête en souriant, Edmund s'inclina légèrement, Susan fit une gracieuse révérence, qui aurait été encore plus gracieuse si elle n'était pas accoutré d'une jupe sale et déchirée, et Lucy, elle, sourit de toute ces dents en voyant dans l'escorte du roi Trompillon et Ripitchip. 

« Pardonnez-moi, je manque à toutes mes obligations, veuillez nous suivre jusqu'au camp, Votre majesté Susan, me feriez-vous l'honneur de monter avec moi ? 

- Oui, bien sûr ! 

- Attrapez ma main, hop ! Holà ! Amenez deux chevaux pour le grand Roi Peter et pour le Roi Edmund. Votre majesté Lucy, je me suis dit que vous préféreriez monter sur un cheval plus petit, alors ce cher Trompillon vous a préparé un poulain, tous juste debouré, il est jeune et fougueux mais ne vous fera pas de mal.

- Oh merci, il est tellement mignon !