Narnia - La bataille de l'aurore

VII | Eurydice

« ... tu leurs dira ensuite que je préfère les petites attaques car ça les épuise. Fait bien semblant d'être confidentielle. 

- Oui, votre Majesté.

- Maintenant va, et réussi.

- Très bien. Au revoir votre Majesté. » 

Après ce discours, je sortit. Je pris avec moi les deux soldats qui devaient m'accompagner et montai sur Ébène. Le nain grimpa sur un poney et nous partîmes. Le minotaure soufflait comme... un bœuf, il n'y a pas d'autres comparaisons. J'étais anxieuse... Bien sûr, ils n'allaient pas accepter de se rendre mais allaient-ils accepter le jeu des trois questions ? Si ils refusaient, j'étais faite. Car les paroles de Kwaad ne laissaient aucun doute : si je ne réussissais pas, je mourrais. Nous sommes arrivés à leur campement. Nous avons été reçu. Comme je ne supportais pas la compagnie des deux idiots que j'avais dû emmener, je les laissaient dehors. Évidemment, Caspian refusa de se rendre... il ne voulait toujours pas comprendre qu'il n'avait aucune chance ! Curieusement, il était entouré de quatre autres personnes. Des enfants, l'aîné devait avoir 17 ans tout au plus. Deux garçons et deux filles. Étrange. Je les laissaient réfléchir aux questions et sortit de la tente. Je promenais mon regard sur le camp. Bien organisé, il était divisé en groupe de quatre à six tentes. La grande tente rouge du conseil jouxtai deux autres petites tentes, sûrement les chambres et une autre, encore plus étroite, aucune idée de son utilisation... Je fus appelé par la plus jeune des filles et retournais dans la tente. 

Ils me demandèrent quelles étaient les armes de Kwaad. Car, apparemment, une autre sorcière utilisait autrefois une lance changeant les gens en pierre. Quel était le rapport avec la guerre actuelle ? Je leur répondit qu'elle était forte à l'arc mais qu'elle préférai l'épée. J'omis volontairement le fait qu'elle préférait regarder les gens se battre pour elle que de se mettre en danger. Après ils me demandèrent pourquoi elle attaquait maintenant. N'avaient-ils pas réfléchi ? Parce qu'avant il y avait les telmarins et qu'il fallait modifier le plan pour eux, évidemment ! En dernier, il me demandèrent combien il y avait de Miscylla. Comme si je savais ! Il y en a tellement ! Je répondis donc que Kwaad avait arrêté d'en créer. Sachant très bien que s'ils ne comprenaient pas, cela les énerveraient, ou que si ils comprenaient, ils ne sauraient pas quoi faire. Je m'amusais de la réaction du dénommé « Peter ». Je fis ensuite semblant de prétendre pouvoir appeler une armée car, bien que je me savais certaine de le vaincre en cas de duel, il n'aurait pas été très intelligent de risquer de me faire emprisonner.

Après, je pus enfin demander qui était les quatre jeunes gens. C'était Peter, Susan, Edmund et Lucy, les rois et reines de l'ancien temps ! Les quatre enfants qui avaient battus Jadis, sûrement l'aïeule de Kwaad, qui avaient vaincus les telmarins ! J'étais impressionnée ! Je ne les imaginais pas du tout comme ça en fait. Je les pensais plus âgés puisque qu'ils étaient adultes le jour où ils avaient disparus... Je demandais ensuite comment ils comptaient aider Caspian. Parce que, c'est bien beau d'être là, mais quand l'armée ennemie est deux voir trois fois plus forte que nous, quatre enfants de plus ou de moins ne change rien ! Ils me firent ensuite tout un discours, assez impressionnant je dois le dire, sur l'espoir qu'ils apportaient et sur leur volonté de délivrer Narnia de notre emprise. J'avais bien envie de répliquer que Kwaad ne se laisserait pas déloger facilement ! Hors de question de retourner dans les territoires du nord et dans les montagnes ! Tout est froid et sec là bas ! 

Je partis ensuite, me remémorant les réponses. Les rois et reines de l'ancien temps, ils apportent l'espoir et la troisième... Ah oui ! Leur organisation et le plan de leur campement, toujours utile de savoir cela. Je retrouvais Ébène que j'avais laissé derrière un bosquet, avant l'entrée du camp et je retournai chez Kwaad avec les deux autres créatures stupides collées dans mes jambes.