III | Explications

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« Tenez Vos Majesté, une tente pour vous, je vais demander à ce qu'on vous fasse porter des robes, des capes et des couvertures pour que vous soyez à l'aise. Pour vous, Vos Majesté, il y a ma tente que je vais vous laisser, juste le temps de la vider et de vous installer des lits et vous...

- Voyons Caspian, inutile de faire tant de manières, restez dans votre tente et ne vous dérangez pas plus que cela. 

- Très bien, si vous le souhaitez... Mais je vous fait tout de même porter des vêtements. Lorsque vous serez près, rejoignez-nous à la tente rouge, c'est celle du conseil. 

- D'accord, merci. » 

Les jeunes filles entrèrent dans leur tente et quelques minutes plus tard une femme entra et déposa un paquet de linge  sur une chaise. Les deux sœurs se changèrent et ressortirent, une dizaines de minutes plus tard. Elles rejoignirent leurs frères dans la tente rouge. 

Pendant ce temps, le prince Caspian étudiait une carte de Narnia, dessus, on pouvait voir environ un tiers du territoire coloré de noir... 

Les quatre enfants royaux entrèrent. Margaret, une des couturières, avait fait du bon travail : les jeunes filles étaient habillées de robes claires ornées de rubans argentés, les garçons étaient vêtu de pourpoints clairs agrémenté de fils dorés, il portait des pantalons noirs. Les quatre avaient les épaules couverts d'une cape leur arrivant à la taille, bleu nuit pour Peter, bleu océan pour Susan, bleu ciel pour Edmund et bleu-gris pour Lucy. En un mot, ils étaient magnifiques.

« Vos altesses...

- Caspian ! Pourriez-vous arrêter d'être aussi sérieux ? Ce n'est pas drôle ! Je m'appelle Lucy, alors s'il vous plaît, utilisez mon prénom ! 

- C'est pareil pour moi, je suis Susan, pas « Altesse »

- Très bien, si c'est cela que vous voulez...

- En un an, vous êtes devenu bien solennel ! Vous n'étiez pas comme cela avant ! 

- Excusez-moi, R... Peter, je ferai attention dorénavant. 

- Allez-y, expliquez-nous ce qu'il se passe. Demanda Edmund

- Très bien, ça risque d'être long, asseyez-vous. » 

Tous le monde dans la tente s'assit. Tous le monde c'est à dire Peter, Susan, Edmund, Lucy, Caspian, Trompillon, Chasseur-de-truffes et un centaure. 

« Tous commença, quand, environ quatre mois après votre départ, le temps devint mauvais, il ne pleuvait pas mais il y avait cette lourdeur dans l'air, comme avant un orage violent. Cette atmosphère a d'abord touché le nord de Narnia, puis s'est propagé sur tout le royaume. J'ai envoyé des hommes voir se qui créait se phénomène. Ils n'ont rien vu. Et puis il y a eu des dizaines, des centaines même, de disparitions... L'orage a fini par éclater, un mois après le début des événements. Nous n'avons pas retrouvé les disparus. C'était des personnes de toutes races, faunes, driades, centaures, telmarin.e.s... leur seul point commun était le fait qu'ils habitaient tous dans le nord de Narnia. Regardez la carte, ça correspond à la zone grisée. Puis un jour, un minotaure a demandé à me parler. Je l'ai fait entrer dans la salle du conseil, il a déroulé un parchemin et s'est mis à lire, ses paroles se sont gravées dans ma mémoire, je vais donc pouvoir vous les répéter :

« Moi Kwaad, héritière légitime du royaume de Narnia, souveraine des terres du nord et impératrice de l'empire des montagnes ordonne à l'usurpateur Caspian de me rendre mon trône et ma couronne. Sinon la guerre sera terrible et Narnia serai mise à feu et à sang. Mes Miscylla dévoreront les cultures, les bêtes et les enfants. Si, au contraire, l'usurpateur se plie à ma demande, lui et ses sujets seront épargnés. Et si, après leur abdication, ils se révoltent, ils seront tous exterminés. » 

Après, il est repartit. Évidemment, je n'ai pas voulu, j'ai ordonné qu'on prépare des armes, des machines de guerre, qu'on s'entraîne, j'ai rassemblé une armée. Puis j'ai envoyé un messager, un courageux messager, qui n'avait pas peur pour sa vie, répondre que je refusais, il n'est jamais revenu... Nous avons dû essuyer quelques batailles, mais des petites, sans trop de morts des deux côtés. Je ne sais pas si vous avez vu les monstres... Ils ont quatre têtes et ressemblent à des dragons avec leurs écailles rouges. Pour les plus grands, ils mesurent environ trois mètres de haut, deux de long et un de large. Pour les plus petits, ils sont grands comme des Berger allemands, enfin, on m'a aussi dit qu'on en avait aperçu de la taille d'un coq. Ils se déplacent sur quatre pattes ou sur seulement deux, en s'aidant de leur queue. Il n'y a pour le moment, qu'un seul moyen de les tuer découvert, il s'agit de leur couper la queue pour les déséquilibrer puis de couper les deux têtes les plus à droite, là il n'a plus du tout d'équilibre et tombe à terre, et on peut lui couper les autres têtes. Heu... Tout va bien Rei... Lucy ? 

- Oui... à peu près... il va juste falloir que je m'habitue à... ça...

- Oui, c'est assez atroce... 

- Mais, si je peux me permettre Caspian, c'est assez risqué non ? Enfin je veux dire, la méthode n'est pas toujours utilisable si ? Demanda Edmund

- En fait, pour les gros, il faut environ deux à trois hommes pour en venir à bout, pour les autres, un homme seul peut souvent les vaincre. Ils ne réfléchissent pas vraiment, ce sont des bêtes, lorsqu'on leur coupe la queue, toutes les têtes se tournent à gauche et aucune ne surveille la droite, c'est pour cela qu'on peut les attaquer facilement. Comme je vous l'ai dit, il faut deux à trois hommes pour les gros, sauf que les plus grand nombres de gros aperçu ensemble était de dix. Je pense que la sorcière garde les autres pour sa garde personnelle. 

- On peut donc facilement les vaincre ?

- Je ne dirai pas facilement, ils ont quand même des crocs acérés, des griffes et quatre têtes mais  une fois la queue coupée, c'est simple.

- Le jour où nous sommes arrivés, nous avons été attaqués par des ces monstres, un centaure nous a aidé tellement il était gros. 

- Peut-être que s'en était un mais peut-être aussi était-ce parce que vous n'étiez pas équipé et que vous n'étiez pas près... Oh ! En parlant d'équipement ! Vos épées ! Vos arcs ! Votre cordial, Lucy ! Les coffres sont dans une tente très protégée, j'en ai pris soin, soyez-en sûr. J'ai par contre utilisé votre trompe Susan, pour vous appeler.

- Oh ! C'est ça qui nous a fait revenir ! Je comprend. S'exclama Lucy. 

- Pouvons-nous aller les récupérer maintenant ? Questionna Susan

- Bien sur, allons-y.

Narnia - La bataille de l'auroreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant