VI | Soins

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Les quatre frères et sœurs enjambèrent des corps de monstres et atteignirent enfin la colline. Là, ils prirent des chevaux. 

« Edmund, prends la, le temps que je monte sur mon cheval, puis tu me la repassera. » 

Le brun tendit les bras et son frère y déposa délicatement la jeune fille. Puis quand Peter fut monté, ils hissèrent la jeune fille devant lui, entre ses bras. Ils montèrent ensuite tous. Ils allaient partir quand un magnifique frison arriva en courant et se cabra devant eux.

« Laissez-moi la prendre ! S'écria-t-il 

- Qui es-tu ? Lui demanda Lucy.

- Je suis Ébène ! Son plus fidèle ami. Laissez moi m'occuper d'elle. Mettez la sur mon dos et marcherai doucement. 

- Mais tu nous suivra. 

- Non ! Je dois la ramener vers la sorcière ! 

- C'est hors de question ! Elle reste avec nous ! C'est notre prisonnière ! Et puis nous pourrons la soigner.

- Alors attachez moi à vous et je vous suivrais. » 

Heureux que le cheval capitule si vite, les rois déposèrent immédiatement la prisonnière, sur son dos. Ils l'attachèrent pour ne pas qu'elle tombe. Puis ils se mirent en route. Ils arrivèrent au camp. La deuxième moitié de l'armée les attendait, avec Caspian. 

« Vous voilà ! Nous vous cherchions partout ! S'écria ce dernier. Mais qui est ce cheval et qui... » 

Il s'interrompît en voyant l'état de la cavalière. Puis il la reconnu. 

« La générale Eurydice ! 

- Oui. Nous allons la soigner. Et nous essayerons de lui extirper des renseignements. 

- D'accord. Ce n'est pas une mauvaise idée.

- Ed ! Aide moi à la descendre ! 

- J'arrive. » 

Le cheval s'agenouilla, Edmund défit les liens et Peter pu reprendre la jeune fille dans ses bras. Ils entrèrent ensuite dans la tente des filles. Lucy qui les y avait précédé avait sorti son cordial et arrangé un lit. 

« Allez-y, posez la. Il faut lui enlever la flèche de l'abdomen avant que je lui administre la potion. 

- Très bien. Peter, vas-y...

- Eh ! Pourquoi moi ! Fait le toi-même Edmund ! 

- Ça va pas ! Elle va hurler de douleur ! 

- Et alors ! Que ce soit toi ou moi ne changera rien ! » 

Susan s'approcha donc et poussa les garçons, elle jeta un coup d'œil à Lucy qui hocha la tête et d'un coup sec retira la flèche qu'elle avait elle-même planté là auparavant. Eurydice hurla de douleur. Deux larmes perlèrent sous ses paupières closes. Lucy versa une goutte de cordial dans la bouche de la jeune fille. Celle-ci poussa un soupir de soulagement tandis qu'une bienfaisante chaleur pénétrait dans ses veines jusqu'à son ventre. 

« Pourquoi n'ouvre-t-elle pas les yeux ? S'inquiéta Caspian, qui venait de rentrer dans la tente et d'assister à la scène. 

- Peut-être reprend-t-elle des forces... répondit Lucy.

- En fait, vous pensez qu'elle a quel âge ? Interrogea soudain Susan.

- Je ne sais pas, autour de 16 ans. Supposa Edmund.

- Oh ! Elle est réveillée ! S'exclama joyeusement Lucy.

- Merci... souffla Eurydice »

Interloqués, les monarques s'entreregardèrent. Puis pour dissiper la gêne qui s'installait, Susan fit remarquer : 

Narnia - La bataille de l'auroreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant