Chapitre 14

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PDV RACHEL

Je devais avouer que je le trouvais plutôt beau garçon. Pas que je sois attirée par lui, non ! Mais il avait l'air sympa.
Que je vous explique, avant de me rendre dans le bureau de la directrice de l'école, je traînais dans les couloirs du septième étage à la recherche d'une salle secrète dont Luna (une fille vachement sympa) m'avait parlé. Je n'avais pourtant rien trouvé de satisfaisant et je décidais d'aller au rendez-vous fixé par Chiron. Mais sur le chemin, je fis la rancontre, plus qu'étrange, d'un jeune sorcier de mon âge.

Enfin ! Je n'avais pas que ça à faire de penser à lui. Il fallait que je comprenne le sens de la prophétie que j'avais annoncé. Je me sentais un peu mal vis à vis de mes amis, ils avaient déjà vécu tant de malheure.

Après que j'ai prononcé cette fameuse prophétie, Chiron nous congédia en disant qu'il se faisait tard et que nous avions déjà assez parlé pour ce soir. Pourtant, je voyais sur le visage de mes amis que ces explications étaient loin de leur suffire. Néanmoins, nous sortîmes du bureau de McGonagal.

Ainsi, je passais ma soirée à prier Apollon pour que la prophétie n'augure rien de mauvais. Même si cela me semblait déjà le cas.
Je restais allongé sur mon lit, sans arriver à trouver le sommeil. Mon esprit chauffait à blanc, se retournant dans tous les sens.

Finalement, n'arrivant pas à m'endormir. Je décidai de faire un tour pour me détendre. Dehors, l'air frais envahit mes narines. Je respirai un grand coup avant de m'élancer vers le lac. Je marchai lentement à travers le camp, tout était éteint, l'extinction des feux avait été annoncée il y a longtemps.
Portant seulement un pyjama vert et des chaussons, je pris rapidement froid. Mais ce n'était pas grave, je continuais de marcher d'un pas monotone et régulier.

Je finis par sortir du campement. Le lac se trouvait à un vingtaine de mètre de moi. Je m'approchais, toujours au ralenti, comme si mon corp ne pouvait aller plus vite.
Je ne distinguais pas grand-chose, c'est à peine si je voyais le lac.
Je m'arrêtai soudain, m'asseyant sur l'herbe fraîche, mes mains tâtant le sol devant moi.
Elles finirent par toucher quelque de froid, de glacé même. De l'eau ! J'étais arrivé au lac.
Je levai la tête vers le ciel. Il me semblait noir et obscure. Il n'y avait pas l'ombre d'une étoile, pas le moindre indice de la présence d'une lune.

Autour de moi non plus je ne voyais rien. Ni le campement, ni Poudlard, ne la forêt, ni même le lac. En faisant un effort surhumain, je distinguais me bras et mes jambes, mais c'est à peine si je voyais leur contour.

Au milieu de cette obscurité et de ces ténèbres, une faible lumière jaillit à l'entrée de la forêt interdite. Intrigué, je me levai et commençai à la rejoindre. Plus je m'approchais plus elle s'illuminait. J'arrivai à quelques centimètres d'elle.
Lentement, je levai la main vers elle. J'éprouvais le besoin immédiat de la toucher, de ressentir sa chaleur. Émerveillée par cette petite boule de lumière en suspens dans l'air, je ne remarquai pas que celle-ci s'éloignait et que je la suivais. Mes long cheveux roux virevoltaient dans ce vent qui  caressait mes joues rougies par le froid.

Elle s'arrêta et moi aussi. Toujours le bras levé, je n'osais toucher cette lumière. Le vent soufflait de plus en plus en plus forts mais je ne faiblissait pas. Je restais immobile.
Un murmure vint caressé mes oreilles.
Rachel, Rachel, Rachel.
C'était cette lumière qui m'appelait, qui prononçait mon nom. Elle voulait que je la touche que je l'attrape...
J'avançai d'un pas décidé. Je la voulais, de tout mon coeur, de toute mon âme.

        - RACHEL

Quelqu'un venait d'hurler mon nom dans cette immense forêt mais c'était trop tard. J'avais commis l'irréparable, l'impardonnable. J'avais touché cette lumière. Et contre toute attente elle était froide et triste. Pourtant elle procurait un léger sentiment de bien-être, enfouie au fond d'elle, une chaleur glacée.

Échange scolaire à PoudlardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant