Angel's Melody - T4 - Pour toujours et à jamais.

Chapitre 6

Fang -

Malgré la conviction qu'à mit Melody dans ses mots, je ne suis pas serein. Au point que je demande des cours supplémentaires à Blade. Je veux être sûr d'être prêt. Et le Près n'y va pas de main morte avec mon entraînement. Je suis certain de prendre plus cher que les autres, mais bon, je l'ai demandé. Je déguste mais j'apprends. Et c'est jouissif. Je me muscle en même temps. J'arrive de mieux en mieux à prévoir les coups, à les parer et à les retourner contre mon adversaire. Blade est un coach exigeant mais juste. Il m'enseigne tout un panel de techniques allant du corps-à-corps au maniement des armes comme les couteaux et les flingues ainsi que leur application pour semer le trouble chez la personne en face de moi. Vulcan me montre également comment tirer à l'arc ! C'est la seule chose que j'ai toujours trouvée étrange. L'arc de Vulcan. Blade m'a expliqué plus tard que ça permettait d'avoir un sniper indétectable et imprévisible. Je veux bien le croise. Ce type peut toucher une cible à une distance incroyable. Et il n'a pas forcément besoin d'une ligne de tir droite, les flèches peuvent tracer des courbes, elles.

Même si tout ça me fatigue, le fait que je prenne de la masse et que je sculpte mon corps semble vraiment plaire à Melody. Ça m'amuse de la voir rougir quand je sors torse nu dans la salle de bain. Je le fais donc de plus en plus. Et ça amène à des nuits agitées et délicieuses où on ne dort pas beaucoup ! Mais qui va s'en plaindre ?

On en est maintenant à un mois de passé depuis qu'on sait que les Death's Eagles sont de retour. Deux semaines qu'ils ont disparut. Et une enquête au point mort. Les nerfs de tous sont au bord de la rupture. J'aimerais avoir le calme de Blade, le flegme de Vulcan ou le je-m'en-foutisme de Snake. Ils ont l'air de pouvoir traverser un ouragan de force cinq sans paniquer une seule seconde. Je les admire. Moi, je me couche anxieux et me réveille inquiet. Pour m'apaiser, quand Melody est au garage sous bonne garde, je vais voir ma sœur. Mon oncle lui mène la vie dure et ma tante ne fait pas grand chose pour l'aider. J'ai donc demandé à Blade s'il était possible qu'il m'aide à obtenir sa garde. Je n'en peux plus de voir me petit rayon de soleil s'étioler parce que mon oncle est un connard raciste.

Le Près a accepté facilement. Faut dire qu'il a un fils qui a le même âge et deux neveux qui subissent les brimades des autres à cause de leur métissage. Et que l'une des règles les plus sacrées du Club est sur la protection des femmes et des enfants. Donc les procédures sont en route et appuyées par un rapport de police pour négligence et violences sur mineurs. Mon seul problème, c'est mon appartenance au Club. Mais apparemment, le juge est une connaissance de Light. Je chasse tout ça de ma tête et rejoins mon petit Trésor à sa pause de midi. Les ados me détaillent et fixent ma Harley. Je les comprend, elle envoie du lourd avec ses chevaux squelettes et ses loups. Cadeau de Melody pour mon anniversaire.

Tessa s'écarte de son groupe d'amies et court vers moi. Elle me saute au cou en riant. Ses potes nous rejoignent, rapidement suivit par Ludovic, Dakota, Vince et leurs propres amis. Autant dire qu'on se retrouve vite à presque vingts.

- Alors ? Demandé-je amusé.

- Comme d'hab. Souffle Dakota.

- C'est clair. Renchérit son frère.

- Bah, dites vous que plus vite vous finissez le lycée, plus vite vous pourrez faire ce que vous voulez.

- Biker ! Lance les garçons d'une même voix.

J'éclate de rire devant leurs tronches déterminées. Pourquoi ça ne m'étonne même pas ? Je fini par hocher la tête et conduit ensuite la procession d'adolescents affamés vers la pizzeria de Luis, la meilleure selon moi. Cette pause dans ma journée me fait du bien. Je peux décompresser. On rigole bien et je plonge avec joie et insouciance dans les problèmes des lycéens, leur donnant quelques conseils utiles. Même si je suis vite rappelé à l'ordre par mon téléphone.