Angel's Melody - T4 - Pour toujours et à jamais.

Chapitre 7

Melody -

Mon corps brûle d'une façon affreuse. Ma tête me fait souffrir et ma gorge est asséchée. Putain de merde ! J'ouvre lentement les yeux en gémissant. Puis me relève et observe autour de moi. Mais où suis-je donc ? Trois des murs sont en béton lisse et sans fenêtres. Le dernier est une série de barreaux courant du sol au plafond. Une porte se trouve au milieu, faite de la même manière. Les barres sont bien sûr trop rapprochée pour que je passe entre. Et la porte est fermée par une chaîne et un cadenas à code. Évidemment. Il y a une couverture dans un coin et un seau avec un couvercle dans l'autre. Le tout pour un total d'un peu près neuf mètres carrés. Waouw. Le grand luxe.

Je me traîne jusqu'à la couverture et me laisse choir dessus. Je fais un rapide état des lieux. Mes armes ont presque toute disparues. Ils n'ont pas trouvés celle de ma boucle de ceinture et celles cachées dans mes semelles. Parfait. Je n'ai que des blessures mineures. Mais j'ignore où je suis ni comment j'ai pût finir dans un tel lieu. Je me rappelle de la voiture, du choc et ... Luka ! Je regarde partout mais ne le voit pas. Où l'on t-il mit ? Est-il vivant ? Mort ? Est-il au moins ici ? Peut-être qu'ils ne l'ont pas enlevé ? Qu'ils l'ont juste achevé ? Toutes ces questions et ces images sanglantes me filent la migraine. Je presse mes doigts froids sur mon front. Réfléchi Melody. Allez ! Tu est la fille de Blade et Lyra. Tu n'es pas une idiote. Tu as été élevée par des motards hors-la-loi. Tu sais te battre et te défendre. Réfléchi à comment sortir de là. Concentre toi !

Je me remets sur mes pieds et m'approche de la grille. Malgré la pénombre qui m'entoure, je remarque d'autres cages comme la mienne. Merveilleux. Je suis au zoo. Sauf que c'est moi l'animal enfermé. Je scrute l'obscurité dans l'espoir de voir quoi que soit pouvant m'aider mais il n'y a rien. Merde, merde, merde.

- Il y a quelqu'un ? Demandé-je après un long moment à avoir pesée le pour et le contre. Bonjour ?

- La ferme ! Gronde une voix tout près.

- S'il vous plais, où on est ?

- J'en ai foutrement aucune idée. Maintenant ferme ta gueule avant de les attirer ici.

- Les ?

Je n'obtiens pas de réponse. Bon. Déjà je ne suis pas seule. Même si mon voisin ressemble à oncle Ric avant sa première tasse de café. C'est à dire, grognon et irritant. Du genre que tu as envie de frapper. Avec un soupir frustré, je retourne sur mon « Lit ». Bienvenu dans la phase d'attente, je suppose. Un truc du style pour me faire craquer mentalement et prendre l'ascendant sur moi. Ça ne marchera pas. Je ne suis pas une faible petite chose effrayée.

Je croise les jambes, pose les mains sur mes genoux et ferme les yeux. Je pris tous les dieux que je connaisse pour me protéger. Et surtout Hermès pour qu'il délivre un message à mes parents. Ou qu'il m'apporte de l'aide. Je sais que c'est stupide mais je me sens quand même un peu mieux. Je fini par m'endormir, le corps endolori par la faim et la douleur.

Je suis réveillée par des coups sur les barreaux de ma cage. Un homme tatoué portant le cuir des Death's Eagles se tient devant moi avec une assiette. Il ouvre la porte et la pose dans ma cellule avec une bouteille d'eau qu'il a tiré de sa ceinture. Il referme. Et il repart. Bon, ça annonce la couleur. Me savoir entre les mains de ces fumiers me tord le ventre et me coupe l'appétit. Mais je me lève pour prendre l'assiette et l'eau avant de retourner dans mon coin. Je ne touche pas à la nourriture mais comme la bouteille d'eau est neuve, je la vide. Puis je fais des pompes et des abdos pour passer le temps. Le sport occupe le corps et l'esprit. Papa me l'a souvent répété. Alors c'est ce que je fais. Jusqu'à ce que l'homme revienne avec une nouvelle fournée de bouffe et un autre type.