Angel's Melody - T4 - Pour toujours et à jamais.

Bonus 3 - Les fantômes du passé

Zachary -

Je déteste la putain de paperasse. Le moindre truc de fait et on se retrouve enseveli sous des tonnes de feuilles de compte-rendus, de dépositions, de rapports et autres. C'est d'un ennui mortel. Abi grince des dents à côté de moi, pas plus emballée que ça par tout ce papier. Quand je pense que je devrais être tranquillement assit dans le garage de Ric a regarder tous ses muscles alléchants onduler sous sa peau ... Au lieu de ça, je suis assis sur la chaise pas du tout confortable de mon bureau au poste a écrire et taper sur mon clavier. Et à écouter Abi râler sur le faite qu'elle faisait le ménage avant d'atterrir ici. Mais qui se plaint pour ça franchement ? Apparemment, ma coéquipière un tantinet sur les dents.

Faut dire qu'elle est en cloque la madame. Enfin, il était temps. J'en avais marre de l'entendre dire qu'elle n'y arrivait pas. Même s'il y a beaucoup de risques à son âge. À presque quarante six ans, c'est un foutu miracle si on veut de mon avis. Maintenant elle se plaint pour tout et n'importe quoi. Je ne sais pas ce qui est le pire ... Quoique. C'est sûrement Vulcan. Le pauvre. D'après Lyra, il nage en pleine confusion depuis qu'il sait. Light est aux anges et les autres sont un peu trop excités. Les bikers je vous jure ... Les femmes enceintes c'est cool mais ils flippent dès que tu les mets devant un nourrisson potelé et bruyant. Donc, paperasse et Abi. Sur mon jour de repos. Quelle journée de merde.

En faite, j'aurais du la fermer. Parce qu'elle empire. Alors que j'ai enfin tout bouclé, et que je m'apprête donc à rentrer, la réception m'appelle en me disant que quelqu'un demande à me voir. Je fronce les sourcils. Ric bosse donc ce n'est pas lui. Et au pire, il a un pass. Lyra aussi. Et même Vulcan en a un. Et je n'attend personne d'autre. Abi pince les lèvres et me fait signe qu'elle vient avec moi. De toute façon, je devais déjà lui servir de chauffeur puisqu'elle et son mari mangent avec nous. Lyra a prévu un repas de malade pour l'anniversaire de Ric. Mon copain râle mais je sais qu'il aime ces petits moments entouré de notre « famille ». Même si ça veux dire accueillir Snake, Healer et Deep chez nous. Ma maison risque vite d'être encombrée. Mais c'est toujours mieux que l'appart qu'on utilisait au dessus du garage. Appartement qui sert pour Melody, Tessa et Fang maintenant. Tandis que l'autre est à Katya et aux jumeaux.

Lorsque j'arrive à l'accueil, mon regard tombe sur un type que je ne voulais plus jamais voir. Je me stoppe et Abi me rentre dedans en râlant. Je n'arrive pas à y croise. Comment peut-il être ici ? Il s'était tiré de la Nouvelle-Orléans il y a vingt deux ans pourtant ! Une vieille douleur cachée profondément dans mon âme se réveille. Mon visage se ferme aussitôt et ma super coéquipière comprend directement qu'il y a un problème. Depuis le temps, elle me connaît trop bien.

- Zach ? M'appelle t-elle doucement.

- On s'en va. Tu as toutes tes affaires ? Fais-je en ignorant le connard qui vient de nous repérer et qui marche vers nous.

- Euh, oui. Tu le connais ?

- Je préfère ne pas en parler.

- Mais lui n'a pas l'air de vouloir te laisser partir.

- Je m'en cogne. Je veux rentrer. Grogné-je entre mes dents.

- OK.

Abi soupire mais je peux me montrer très buté quand je le veux et ce type ... Je ne veux vraiment pas avoir à faire avec lui. Je ne sais même pas ce qu'il fait ici. Ni même comment il sait que je m'y trouverai. Je fais de mon mieux pour l'ignorer en passant devant lui. Il tente de me rattraper le bras mais j'esquive son geste en grimaçant. Je sors du poste d'un pas raide. Les poings serrés et les mâchoires crispées, je marche vite jusqu'à ma voiture et ouvre la porte passager pour Abi. L'autre connard nous suit, surveillé par les deux flics en poste à l'accueil. Je m'installe derrière mon volant et démarre un peu vite. Abi me pose des questions mais pour le coup, je ne vais pas lui répondre. Toute ma bonne humeur est partit quand je l'ai croisé. Je me gare dans la rue devant chez moi puisque l'allée est encombrée de motos. Mes voisins font d'ailleurs une drôle de tête. Ça arrive à m'arracher un sourire. La porte s'ouvre avant même qu'on arrive sur le perron. Vulcan apparaît, une lueur inquiète dans les yeux et file vers Abi. Pour ma part, j'entre juste. Et c'est le bordel dans mon salon.