Angel's Melody - T4 - Pour toujours et à jamais.

Chapitre 18

Fang -

Melody m'impressionne. Sa volonté de réussir à se relever et son courage qui vacille parfois mais qui est toujours là me rende fier d'être son mec. Je ne pouvais pas rêver mieux comme nana. Elle est parfaite. Enfin, il faut que je reste concentré. C'est le bordel autour de nous et on ignore toujours où ce trouve notre cible. Sun et Speed se déploient en silence tandis qu'Abyss et moi flanquons Melody. La plupart des « cellules » sont vides mais trois d'entre elles renferment quelqu'un. Sun s'empresse de crocheter les cadenas pour les libérer. Les trois prisonniers sont totalement perdus et ça se comprend. Dans ce genre d'endroit tu dois rapidement perdre la notion de temps. Et rester trop longtemps bloqué dans un petit espace peut rendre un peu zinzin. L'un d'eux doit être là depuis un certain temps parce qu'il parle avec le mur et l'appelle « Michel ». Le pauvre monsieur. On les emmène avec nous malgré le faite qu'ils sont bruyant et indisciplinés. Mais on ne va pas les laisser là, seuls et sans surveillance non plus.

Après la dernière cage, et comme nous l'avait décrit Misha, on tombe sur une porte à code. Celui donné par le russe ne marche évidemment pas mais Speed le craque en à peine trente secondes. La porte s'ouvre et on s'engouffre dans une nouvelle zone. Je palpe le mur le plus proche a tâtons avant de trouver l'interrupteur pour la lumière. La pièce s'illumine. Et bah merde alors. On a trouvé le jackpot. La salle de commande. Un pan de l'endroit est couvert d'écrans de vidéosurveillances, en pane grâce à un hackage dans les règles. Un autre est couvert de fiches, de documents, de rapports. Que des trucs utiles pour nous. Speed se jette sur un des ordinateurs comme un affamé sur un steak et branche une clef USB dans le port qui correspond puis entreprend de se relier à Flash qui est resté au Club pour la coordination. Un tas de codes se mettent à défiler sur l'écran, et la vidéosurveillance se remet en route. Sun sort une radio et transmet des infos aux autres, planté devant les écrans. J'aide Abyss à décrocher tous les documents et à les ranger dans un sac. Melody en détaille certains.

- T'as trouvée un truc ? Demandé-je.

- Peut-être. Ça pourra aider papa. Apparemment, certains de nos clients se fournissent aussi chez les Death's Eagles.

- Le Près ne va pas aimer ça. Dit Sun.

- Sûrement. Mais on a des noms donc ça va lui plaire malgré tout.

- On va rendre des visites de courtoisie. Sifflote Sun avec un sourire.

Pas sûr que les personnes sur cette fiche apprécie ces « visites de courtoisie » comme mon frère les appelle. Parce que si j'ai bonne mémoire, elles consistent surtout à rappeler à qui ils ont affaire. Donc ça fini souvent avec du sang et des corps. Enfin, c'est pas mon boulot. Je prend une fiche et la lis avec attention. Le prénom de Melody est inscrit en haut du papier. Toute mon attention se focalise sur ce morceau de papier. Je fini par le plier soigneusement et le range dans ma poche. Abyss hausse un sourcil mais ne fait rien de plus. De toute façon, il ne parle pas donc il ne peut pas me faire de commentaire. Mais Blade va adorer cette feuille. Il y a le nom de la personne qui voulait acheter Melody. Compiler et assembler les documents présents dans la pièce nous prend du temps, une bonne demi-heure je dirais. Et l'autre enfoiré de Stanley reste introuvable. Pourtant, tout le reste des Death's Eagles sont présent dans le bâtiment. Mais ce vieux taudis en apparence est une vrai fourmilière en profondeur. Des tunnels et des salles qui n'existaient pas avant. Cela rend les fouillent plus complexe même avec le guidage offert par Sun. D'autant plus que Boom s'amuse à tout faire sauter dehors. Il va finir par faire s'écrouler la structure entière sur nos tête. Et je n'ai franchement pas envie de finir ensevelit sous des tonnes de gravats.

Quand le signal de Blade transperce la radio, je ne peux retenir un soupir de soulagement. Melody me sourit et enroule ses doigts aux miens. Speed lance un virus dans le système et Abyss pose deux pains de C4 dans la pièce. On en laisse encore quelques uns sur le chemin du retour. Sun et Speed se plaignent de n'avoir tirés sur personne mais Melody et moi sommes plutôt heureux que ça ne soit pas le cas. Ce n'est pas mon activité préférée. Je la laisse volontiers aux frappadingues devant moi. Je me penche vers mon Chaton.