"De mon village à cent à l'heure
Où les docteurs greffent les cœurs
Où les millions de gens
Se connaissent si mal
Je t'envoie comme un papillon
À une étoile
Quelques mots d'amour"-Michel Berger
Louisa Leclerc....
Erreur de l'auteure, l'habitude des noms, vous comprenez. Reprenons. Louisa Castelle, oui parce que c'était désormais officiel.
Elle avait même pris son nom.
Donc Louisa Castelle, n'avait pas vu passer les dernières années. Par moments, quand elle passait trop de temps seule dans son appartement, elle se surprenait à repenser à tout le chemin qu'elle avait parcouru depuis qu'elle avait rencontré son mari et n'en revenait pas de la chance qu'elle avait. Et dans ces moments-là, elle réalisait à quel point le temps était passé vite.
Le jour que l'auteure souhaite partager avec vous dans ce chapitre faisait partie de ces jours-là. Deen était en déplacement avec un nouvel artiste signé sur son label pour une série de concerts dans le sud de la France. Et Hugo à l'autre bout du Monde, ce qui l'empêchait de débarquer à l'improviste, Louisa Castelle avait passé les trois derniers jours seule.
Dans son appartement à Aubervilliers.
Même si son Mika lui manquait, Louisa était et serait toujours plus à l'aise dans sa confortable solitude. Entourée de ses ordinateurs et de ses centaines de grains de café torréfiés, elle était bien. À la maison. C'était familier. Elle avait le temps de penser, de se centrer.
-Ma petite Louisa.
La porte d'entrée claqua, mettant fin à ses réflexions introspectives. Mais ça aussi faisait partie de ce qu'elle aimait dans sa vie. Elle pouvait passer des jours seule, mais à la fin, il revenait toujours. Et son retour, était la meilleure partie de ces jours de solitude.
-Mon grand Mika, elle répondit sur la même intonation.
-Haha, tel que tu me vois, je suis mort de rire.
Il entra dans le salon avec un grand sourire aux lèvres.
-Je savais pas que j'avais épousé une humoriste.
-La vie est pleine de surprise.
-En parlant de surprise, j'ai enfin trouvé.
Ses yeux étaient si étincelants, que pendant un instant, Louisa se demanda si son Mika n'était pas un peu fait. Ça arrivait un peu plus que de temps en temps. Mais ça aussi ça faisait partie des choses que Louisa appréciait. Quand il fumait trop, Mika finissait systématique par avoir faim et par voie de conséquence par faire à manger. Ces jours, leurs repas étaient constitués de toutes les cochonneries qu'elle adorait et qu'il avait proscrites de leur alimentation quotidienne.
L'approche de la quarantaine .
-J'ai le droit de savoir ce que tu as trouvé ?
-Carrément, il s'installa près d'elle sur le canapé. C'est l'endroit parfait, la devanture fait un peu rétro, je dirais à l'américain, je crois qu'il y avait un fast-food avant. C'est pas très loin de chez mes vieux, donc on pourrait trouver une maison dans le coin. Et c'est le même parfait parce qu'avec la signature de March, je vais pouvoir prendre du recul sur le label. Et puis Max m'a dit que justement, il voulait plus s'investir, peut-être qu'il pourrait même racheter une partie de mes parts.
-Ok Coeur, je t'aime n'en doute, mais si tu ne me parles pas français, je ne peux pas comprendre, ce que tu me dis.
Incapable de rester assis, Mika se releva et se mit à faire les cent pas devant la jeune femme. Louisa l'observa faire d'un air attendri. Entre nous chers lecteurs, il avait plus l'air d'un lunatique que d'un mari attendrissant, mais après tout ni vous, ni moi n'avons juré de l'aimer jusqu'à ce que la mort nous sépare. Nous pouvons donc décrire son attitude d'un peu maniaque.
-On en a parlé, Louisa. S'installer dans le sud, faire des enfants.
-Oui, il y a plusieurs années déjà, et tu m'as répondu qu'on n'était pas pressé. Que tu avais décidé de prendre le temps de réfléchir à ce que tu voudrais faire de ta vie après le rap.
-Exactement et j'y ai pensé. Je pourrais jamais m'asseoir à un bureau à lire des trucs à la con pour un autre type qui me respectera à peine. J'avais besoin d'un nouveau projet et j'ai trouvé.
-T'as trouvé ?
-Un coffee shop. T'as entendu les dernières infos, ils vont légaliser dans quelques mots, si je veux investir, c'est maintenant.
-Maintenant, je te suis, mais ça va nécessiter beaucoup d'argent. Entre la marchandise qu'ils vont taxer un max, le déménagement, je...
-Si Max rachète mes parts, j'aurai suffisamment de liquidité pour investir, il la coupa.
-Et si finalement, il ne veut pas les racheter, si tu veux les garder. Même si tu prendre du recul par rapport au label, ça reste ton entreprise, le truc que vous avez monté toi et Eff.
Louisa ne tentait pas d'être pessimiste, simplement réaliste. Cet homme, elle le suivrait jusqu'au bout du Monde, alors dans le sud de la France, la question ne se posait même pas. Bien évidemment qu'elle irait. Elle ne voulait pas qu'il s'emballe trop vite au risque d'être déçu.
-Si besoin Dinah pourra m'en prêter.
-Commentaire à côté, j'ai compris qu'elle était pétée de tunes mais c'est pas une banque d'investissement.
-S'il te plaît, tu la connais, elle serait trop heureuse de pouvoir apposer son logo sur nos pochons. Elle trouverait même un petit jingle du genre « Elysium pour vous envoler vers les étoiles ».
-Okay, Louisa haussa les épaules.
-Okay ?
-Okay. Tu m'as eu à "coffee" en réalité même je sais que c'est pas à ça que tu penses.
Mika força la jeune femme à se lever pour pouvoir la prendre dans ses bras. Ils se mirent à rigoler un peu bêtement. C'était le début d'une nouvelle aventure, de quelque chose de beau.
-Mais t'as pas besoin de demander de l'argent à Dinah, ni même à Max. Je suis ta femme. Si tu veux ouvrir un coffee shop, on devrait faire ça ensemble. C'est pas beaucoup, mais ça devrait suffire. Ça risque d'être un peu serré au début.
-J'aurais toujours les revenus de ma SACEM.
-Y'a encore des idiots pour écouter ta musique ?
En rétribution, le rappeur ou peut-être ex-rappeur, attrapa sa femme pour la porter tête en bas.
-T'y connais toujours rien en rap, malgré tous mes efforts. Qu'est-ce tu parles avec moi ?
-Repose-moi par terre, elle s'exclama tout en rigolant.
La jeune femme plaça habilement deux de ses doigts entre les côtes du désormais ex-rappeur ce qui le força à la lâcher.
-T'imagines, on va être de vrais drogue lords.
-Je vais avoir besoin d'un costume blanc, tu sais style Teresa Mendosa
-Tu seras tellement sexy dans ton costume.
Deen s'allongea sur Louisa resté au sol.
L'auteure avait parlé d'instant de vie, d'instant parfois difficile, mais pour être honnête, des instants difficiles, elle n'en a pas à partager, parce qu'après tout, c'était le deal de départ.
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AGORA
FanfictionLouisa Leclerc, n'avait absolument rien de particulier. Non vraiment, rien. Pas de talent particulier, ni même une personnalité détonante. Louisa Leclerc, c'était la nana qu'on croisait absolument partout. La Girl Next Door. Sauf qu'elle, on ne pouv...