New World (Tome 2)

Chapitre IV - Ma vie tient sur un fil -

                                       Chapitre IV

                                Ma vie tient sur un fil

---------------- 17h00------------------

Une dizaine de carte postale, toute différente les unes des autres, étaient jonchées sur mon lit.  Le secret de plus de la moitié d’entre elle était résolu. J’avais installé une géante carte du monde sur le mur blanc cassé, au-dessus de mon lit. Je disposais progressivement les cartes sur les différents pays correspondant au paysage présent sur ces dernières. Le résultat me laissa perplexe. Chacune d’entre elle correspondait au même continent mais à des pays complètement différents. 

Les paysages se situaient tous en Amérique Du Sud. Niall avait bel et bien décollé de Londres pour atterrir au Brésil. En effet,  la première carte qui présentait la grande statue du Christ dominant la ville de Rio de Janeiro, m’en informait. La deuxième carte qui arborait un des plus grand gratte-ciel du brésil, le Migrante Do Vale se situant à Sao Polo, me permis de supposer qu’il fut resté dans le même pays le jour suivant. Ensuite il eut continué son parcours  au Chili, au Venezuela en passant par la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Paraguais et le dernier paysage que j’ai trouvé est Buenos Aires en Argentine.

 Il a donc fait le tour du Continent Sud-Américain. 

Pour le moment, je ne distinguais rien d’inquiétant et c’était pour cette raison que j’étais perplexe. Si son périple c’était bien passé, alors pourquoi n’était-il pas revenu ? Tout en observant ce mur remplit d’image et de fil orangé et vert, j’espérais avoir la solution. Mais les minutes passaient et je n’avais aucune nouvelle piste. Les pires scénarios traversaient mon esprit. Je commençais lentement à perdre espoir. Peut-être que la police avait raison : Et si Niall m’avait oublié ? Et s’il avait oublié tous nos souvenirs ? 

En signe de réconfort, je saisis mon téléphone.  En appuyant sur le bouton de déverrouillage une image apparut et me bouleversa. C’était lui et moi. J’étais collée contre lui comme une petite fille ne voulant perdre ce qu’elle a de plus chère à ses yeux. Mon large sourire transcrivait mon bonheur à ses côtés. A cette époque nous vivions des moments difficiles mais finalement nous les avions affrontés ensembles, pour finir ensemble. 

Et s’il était en danger ? Et s’il avait besoin de mon aide ? 

Je ne dois pas abandonner aussi facilement. 

Dans le passé, c’était la facilité qui m’obligeait à abandonner et à présent que je l’ai découvert je dois choisir l’autre voie, celle que j’ai toujours pris malgré moi : Le combat. 

Sans faire attention, mon téléphone me glissa des mains, et se nicha sous le lit. Je me baissai avec agilité pour le ramasser. Ma tête se faufila sous le lit poussiéreux et mes yeux cherchèrent avec attention l’objet perdu. Lorsqu’il fut retrouvé ma main arpenta avec réticence le sol et attrapa l’objet fautif. Par la même occasion, je remarquais un objet flou à côté du téléphone. Je saisis les deux objets et me relevai, le cœur bondissant d’espoir. Je m’approchai de la fenêtre afin d’obtenir la luminosité nécessaire. Et je me rendis compte que j’avais découvert une autre carte postale. 

Elle semblait être la dernière et la plus importante. Malheureusement, son paysage ne m’inspirait pas confiance. C’était un environnement sombre, avec pour seule lumière la clarté de la lune. Des arbres noirâtres, dépourvues de leurs feuillages remplissait la carte postale. Et puis il y avait un sol de terre humide où quelque herbe sauvage grandissait. Un paysage d’effroi où seules les ténèbres pourraient y trouver leur bonheur.