A L O N E -Tome 1-

D É P A R T

Chapitre 10
Partie 1

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Infirmerie du bataillon d'exploration
District de Trost, Mur Rose
An 850

-Inspire, expireeeee...Gonfle bien le ventre.
Je fis ce que demandais l'infirmière. Elle posait doucement sa main sur mon torse.
-Écoute Misuki, je vois pas ce que tu as. Tes côtes ne sont pas cassées, je suis déjà sûre de ce point.
-Mais j'avais mal quand je respirais hier, protestais-je. Doit bien y avoir un truc non? J'ai mal atterri sur un toit il y a trois jours, lors du combat. En plus, je suis crevée. Alors que j'ai bien dormi ces derniers temps. J'ai même pas de cernes et je n'ai pas baillé une seule seconde!
-Écoute, je vois vraiment pas. Mis a part cette drôle de fatigue, tu es en parfaite santé. Je peux rien faire pour toi. Allez, sors maintenant. J'ai d'autre patients.

Je soupirais et rejoins Jean qui m'attendais dehors.
-Alors?
-Rien. Je sais pas ce qu'il s'est passé.
Mon ami haussa les épaules.
-Au fait, pourquoi tu viens pas avec moi?
-Toi?
-Presque tout le monde est soupçonné d'être un titan. Pourquoi pas toi?
-On m'a interrogé et c'est le verdict qui est tombé. Je n'y peut rien Misuki, c'est comme ça.
Je soupirais.

-Ogawa!
Je ne connais que trop bien cette façon de s'adresser a moi.
-Oui Caporal? dis-je en me retournant.
-Je dois te parler cinq minutes.
Je jetais un regard a Jean et suivis mon supérieur.
Il ouvrit la porte d'un bureau et la referma silencieusement.
-Ogawa, j'avais juré a Hange de ne pas t'en parler, mais tu es soupçonnée d'être un titan.
-Hein? Mais...
-Misuki...
Il planta son regard dans le mien. Je rougis légèrement, gênée par la situation.
-Dis moi que tu n'es pas une traîtresse. Dis moi que tu n'es pas alliée a celle qui as tué mes hommes.
-Je... je ne suis pas alliée... bégayais-je.
-Ogawa, tu te souviens du jour où je t'ai sauvé, lors du désastre de Shiganshina? Tu m'as débité que tu voulais t'engager dans le bataillon d'exploration. Je t'ai répondu de le faire. Je n'ai pas envie que la jeune recrue en qui je crois le plus soit capable de me tuer si elle en est obligée. Où de tuer quelconque autre membre du bataillon, ou des autres corps d'armée.
-Caporal, je... vous me croyez capable de faire une chose pareille? Vous tuer? Tuer d'autres membres? Tuer Jean, Sasha et Connie? Je ne suis pas Annie! Je ne suis pas comme elle! Elle, elle était prête a me tuer moi, alors que l'on était proches! Elle aurait même pu tuer Armin, a Stohess, même si lors de l'expédition extra-muros elle ne l'a pas fait. Elle a failli tuer Jean et Reiner! Jean a pu survivre de justesse grâce a une ruse d'Armin! Reiner s'en ai sorti, heureusement pas blessé! Elle a décimé plusieurs ailes de la formation et votre escouade, avec qui moi-même j'avais déjà eu des contacts. Vous me croyez capable de commettre ce genre de meurtres?

Des larmes avaient coulées malgré moi.
-Non, souffla Livai. Et je veux que tu le prouves lors de l'isolement.
Il rouvrit la porte et m'indiqua la sortie.
Je déglutis.

Jean m'attendais au bout du couloir.
-Alors?
-Ils me soupçonnent. Principalement moi. D'être un titan.
Jean posa une main réconfortante sur mes épaules.
-Allez, ptite tête. Je suis sûr que la quarantaine ne va pas durer longtemps... tu reverras bientôt mon magnifique visage.
-Shui pas petite, répliquais-je.
Mon ami repris un air sérieux.
-Misuki, si tu étais un titan, tu me le dirais?
-...
-Je me fiche éperdument que tu sois une traîtresse ou non. T'es beaucoup trop importante pour moi, tu vois? J'aimerais juste que tu me dises si tu es un titan. Tu sais que tu peux me faire confiance...
-... plus qu'à personne d'autre Jean. Mais je te rassure. Je ne suis pas un titan.

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Je chargeais mes valises dans la charrette qui devait nous emmenés a l'intérieur du mur Rose. Enfin, j'ai tellement peut de bien personnels et de vêtements de civils que le tout tiens dans un petit sac, seul composant de « mes valises ».
-Misu!
Sasha m'attrapa la main sans prévenir et me tira derrière elle.
-S...Sasha! Tu fais quoi? C'est les douches et les vestiaires des garçons là...
Mon amie pénétra a l'intérieur du bâtiment et ce cacha derrière un panneau en bois. Je me mis à côté d'elle, soucieuse de là ou je me trouvais actuellement.
Elle mis un doigt sur ses lèvres pour m'intimer le silence puis colla son oeil a un petit trous dans le bois. Je ne dis rien et déglutit.
-Ah, il est là, souffla t-elle.

Elle ce retourna vers moi. Un sourire ce dessinait sur sa bouche.
-Jean a pris une douche, dit-elle à voix basse. Il est juste derrière le panneau. Il porte juste son pantalon...
-Sasha, quoi que tu manigances, je ne coopèrerai pas.
Mon amie haussa un sourcil, puis deux. Elle ce mis derrière moi et poussa mon dos.
-Tombe.
Je basculais vers l'avant. Plutôt que de m'étaler par terre, j'optais pour l'option « me lever ». Au moment où je me redressais -Jean ne m'avais pas vu, par je ne sais quel miracle- Sasha me poussa à nouveau. Cette fois-ci, je tombais franchement, droit sur Jean.

Par réflexe, le brun me rattrapa. Je rougis violemment -il n'avais pas enfilé sa chemise- ses cheveux encore humides laissèrent tomber deux gouttes sur mon front. J'entendis Sasha pousser un cri avant de sortir précipitamment du bâtiment.

On ce regarda un moment avec Jean, avant que je me repousse brusquement en fermant les yeux et en lâchant un « désolée » précipité.
Jean éclata de rire et m'attira à nouveau contre lui. Ses bras me serrèrent comme si il ne voulait plus me lâcher. J'étais monstrueusement gênée -il n'a pas remis cette foutue chemise!- mais ne dis rien. Je me contentais de poser ma tête contre sa nuque et fermais les yeux. Des gouttes d'eau tombaient quelques fois sur mon visage. Le souffle chaud  de Jean me caressait doucement. C'était agréable. J'étais bien.

J'aurais voulu rester comme ça une éternité, mais toute bonne chose a une fin.

Mon ami déposa brièvement ses lèvres sur ma joue et s'écarta pour mettre -enfin- sa chemise. Puis il rit.
-Eh bien! Tu m'as surpris Misuki!
-Arrête, te moques pas de moi, c'est Sasha...
Il me caressa les cheveux.
-Tu rougis ptite tête. Je crois que j'ai trouvé une personne sensible a mon charme, je me trompe?
-Arrête idiot... grognais-je, faussement énervée, en me dégageant de sa main.

-Bah... tu fais quoi Misuki?
Je me retournais en entendant la voix de Connie associée a mon prénom.

Mauvaise idée.

-C'est pas mon jour... me plaignis-je, en me cachant les Yeux violemment, rouge pivoine.

-Ah bon? Ben si tu veux pas de l'autre tête de canasson, jsuis mieux bâti!

Eren maintenant!?! Je pris même pas la peine d'ouvrir les yeux, il est sûrement à moitié a poil lui aussi. Je courais en dehors des douches en criant.
-Sasha! Je vais te buteeeeer!

(Bonjour? C'est bien Gaby Braun ? Oui, ce serait pour un petit service...)

Quand l'heure de départ arriva, je montais dans la charrette, tête baissée.

-Misuki!

Jean s'appuya contre la porte. D'un signe, il m'invita a m'approcher. Quand je fus assez proche, il déposa un baiser sur ma joue. Je rougis légèrement.
-Jean...
-A bientôt princesse (il m'ébouriffa les cheveux) soit sage.
-Je vais pas en dire autant de toi Jean. Je te rappelle qu'il y a toujours Eren.
-T'inquiète, je gère.

Il pris ma main entre les siennes. Contraste: mes doigts sont bien plus petits et plus fin que les siens. Je luis souris.

La calèche démarra. Ma main glissa de celles de mon ami. Il devenait de plus en plus petit. Je lui adressais un bref signe de la main.

Notre transport passa les portes intérieures et je ne le vis plus.
-Ah, c'est beau l'amour, ce moqua Connie, assis a ma gauche.
-Arrête idiot. Je ressens pas ce genre de trucs pour Jean, c'est juste un très bon ami.
-Mais oui! On verra quand on rentrera de cette quarantaine.

Je ris et il suivit le mouvement. Sasha fit pareil, sans savoir pourquoi.

Le soleil ce couchait derrière les murs. Je bâillais et posais ma tête sur l'épaule du chauve.
-Peut-être que j'ai eu tort, en fait, c'est sur moi que tu craques.
Je le pinçais.
-Chut!

Il fallu peut de temps pour que je sombre dans les bras de morphée.

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Chapitre 10
Fin

A suivre...